Préparation du voyage
Le pèlerin qui vient pour la première fois en Terre Sainte ressent mille impressions qui risquent souvent de le mettre dans la confusion, du fait qu’il voit et écoute trop de choses. Il peut éprouver une sorte de vertige en abordant, en quelques jours, plus de quatre mille ans remplis des événements les plus extraordinaires de l’humanité...
Nous n’allons pourtant pas chercher des traces matérielles de l’histoire des hommes, mais nous voulons simplement découvrir les manifestations multiples de l’initiative prise par Dieu d’aimer gratuitement l’homme.
C’est cela que nous cherchons derrière les pierres, les événements, les souvenirs et les personnes. Dieu qui se révèle à l’homme a voulu exprimer la plénitude de son intérêt pour l’homme dans ces lieux...
On peut être chrétien sans jamais avoir visité la Terre Sainte, sans avoir jamais vu Bethléem, Nazareth, Jérusalem... Depuis le matin de Pâques, le Christ n’est plus présent dans ce petit pays d’Israël, mais partout dans le monde où des hommes croient en lui et se rassemblent en son nom.
Mais, on ne peut pas être chrétien si on n’a jamais entendu parler de Bethléem, Nazareth, Jérusalem. Ces villes ont vu se dérouler les événements essentiels de la foi chrétienne. C’est là que Jésus, le Fils de Dieu, est né, a vécu, a souffert, est mort, est ressuscité, a été vu vivant par ces disciples. Si ces lieux n’existaient pas, l’histoire de Jésus perdrait toute sa consistance. C’est pour cette raison que les chrétiens veulent aller en Terre Sainte : pour réaliser que la foi chrétienne repose sur des faits historiques qui se rattachent à des endroits précis.
Aller
en Israël, c’est aussi découvrir la terre des ancêtres de Jésus. Il n’est
pas permis d’ignorer que l’Ancien Testament a préparé la venue du Christ.
Abraham, Moïse, David, les rois et les prophètes sont les témoins de l’action
progressive de Dieu dans l’histoire des hommes. Leur message retentit encore
dans les villes et les villages où ils sont passés.
La division des chrétiens se manifeste en Terre Sainte de manière frappante et évidente : toutes les confessions chrétiennes se retrouvent à Jérusalem, elles se côtoient, semblent s’ignorer et même parfois rivaliser dans l’hostilité... Cette situation peut paraître scandaleuse dans cette ville où Jésus a prié pour l’unité de ces disciples. Il nous revient alors d’ouvrir notre esprit et notre coeur à la prière de Jésus pour ses disciples.
La Terre Sainte est également le lieu de rencontre des grandes religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam y ont leurs lieux saints dans la vénération et l’adoration du Dieu unique. Un appel est adressé à tous ceux qui se rendent en Terre Sainte en vue de la compréhension entre tous ceux qui adorent le Dieu unique qui s’est révélé au patriarche Abraham, en qui tous les croyants reconnaissent leur père dans la foi.
Israël est une région du monde où la paix est souvent menacée. C’était le cas dès la plus haute antiquité : la Palestine, bande côtière sur la Méditerranée se trouvait au coeur du Croissant Fertile sur les voies de jonction des deux empires rivaux d’Egypte et de Mésopotamie.
C’était aussi le cas dans la période expansionniste de la Grèce puis de Rome. C’est encore le cas aujourd’hui, même si depuis 1948, Israël est reconnu comme un Etat indépendant. Il ne nous est pas demandé de prendre parti en faveur des uns ou des autres, mais de garder à l’esprit la demande de compréhension mutuelle du Christ sans laquelle la paix ne peut exister entre les hommes : Heureux les artisans de paix !