Chapitre 11

LE BAPTEME, SACREMENT DE L'INITIATION

 

Selon les sondages, 80% des français se déclarent catholiques. Le lien avec l'Église commence avec le baptême. Demander le baptême peut être une démarche de foi : on est chrétien, on veut transmettre ce que l'on a reçu. Le christianisme n'est pas une religion de la terreur, mais une religion d'amour. Baptiser, c'est croire à quelqu'un de vivant, Jésus qui est ressuscité. Il importe toujours de réfléchir sur sa foi et sur son engagement, tout en partageant la joie de vivre des enfants de Dieu.

L'événement de la Pentecôte, qui est rapporté par Luc dans le récit inaugurant son livre des Actes des Apôtres, montre que le don de l'Esprit Saint aux disciples est inséparable de la résurrection du Christ. La fondation de l'Église n'est pas seulement l'oeuvre du Jésus historique, elle est celle du Christ ressuscité. Chez les Juifs, cinquante jours après la Pâque se déroule une autre grande fête, la Pentecôte qui rappelle le séjour du peuple d'Israël dans le désert du Sinaï, là où Dieu avait donné sa Loi par l'intermédiaire de Moïse. De nombreux pèlerins de toutes les nations venaient à Jérusalem pour prier en ce jour. C'est à cette occasion que Pierre prend publiquement la parole pour la première fois. Et sa prise de parole est suivie d'effet : Ceux qui accueillirent sa parole reçurent le baptême et il y eut environ trois mille personnes ce jour-là qui se joignirent à eux (Ac. 2, 1-41).

Le récit de la Pentecôte se termine donc par le baptême de ceux qui ont entendu la prédication de Pierre. Les hommes ne peuvent entrer dans la communauté de Dieu et des frères sans un signe sensible, visible. La tradition la plus ancienne reconnaît dans cet événement de Pentecôte l'acte fondateur de l'Église, par la prise de parole de Pierre. L'efficacité de sa parole n'est cependant pas due à son éloquence, son discours n'a rien d'une démonstration de rhétorique, il se présente simplement sous la forme d'un témoignage, c'est-à-dire d'une reconnaissance de l'action de Dieu dans des faits qui affectent certains hommes du peuple et en particulier Jésus de Nazareth.

Le discours de Pierre est émaillé de citations, relativement longues, de l'Ancien Testament, signe que Pierre ne se situe pas en dehors des perspectives religieuses de ses auditeurs, signe également que cet événement de Pentecôte se situe bien dans le prolongement de l'histoire du peuple d'Israël. Pierre fait l'exégèse de l'événement qu'il rattache à la prophétie de Joël : ce qui vient de se produire, c'est aussi la Pâque, la résurrection prophétisée par David. Pourtant, celui-ci est mort, alors que Dieu a ressuscité Jésus, selon la promesse faite au roi David.

Le dialogue peut alors s'instaurer entre Pierre et ses auditeurs au sujet de ce qu'il leur revient de faire après avoir entendu ses paroles. Cela revient à montrer que la Parole de Dieu ne reste jamais sans effet sur les hommes qui la reçoivent.

Initialement, en face de Pierre et des Onze, se trouve une foule d'hommes différents par leurs pays d'origine, par leur langue, et l'interprétation divine établit une sorte de communauté de compréhension. Tous entendent les apôtres annoncer dans leurs langues les merveilles de Dieu. Et cette communauté de compréhension, qui est communauté de parole, va devenir une communauté de vie. La parole de Pierre trouve un écho favorable auprès des témoins de l'événement. Non seulement, ils écoutent cette parole, mais encore, ils se décident à faire quelque chose, à mettre en pratique ce qu'ils viennent d'entendre. La réponse de Pierre à la question du faire n'est autre qu'une invitation à participer à la singularité de l'existence de Jésus, à entreprendre une nouvelle naissance, par le baptême et le don de l'Esprit. La nouvelle vie à laquelle il est demandé de naître par le baptême, c'est une participation complète à ce qui fait la vie du Christ Jésus, jusque dans sa mort et sa résurrection.

Le baptême, plongeon dans la mort du Christ

Le vrai baptême, c'est la mort du Christ. En recevant le baptême, le fidèle devient solidaire du chemin que le Christ a suivi depuis son baptême par Jean jusqu'au tombeau :

Ignorez-vous que nous tous, baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés ? Par le baptême, en sa mort, nous avons été ensevelis avec lui, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions une vie nouvelle. Car si nous avons étés totalement unis, assimilés à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection. Comprenons bien ceci : notre vieil homme a été crucifié avec lui pour que soit détruit ce corps de péché et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est libéré du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous ne savons en effet : ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus, la mort sur lui n'a plus d'empire. Car en mourant, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes. Vivant, c'est pour Dieu qu'il vit. De même, vous aussi : considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ.        Ro. 6, 3-11

Le terme de baptême vient du verbe grec baptisein qui signifie : baigner, immerger, plonger. Ce bain a été saisi, dès les débuts du christianisme comme une immersion dans la mort du Christ. Le vieil homme, prisonnier de son égoïsme et de ses ténèbres, disparaît dans la mort : il meurt avec le Christ, ses péchés sont définitivement pardonnés. ce bain appelle une nouvelle vie, un changement de vie. Jésus identifiait déjà sa mort à un baptême :

Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ?     Mc. 10, 38

C'est un baptême que je vais recevoir et comme cela me pèse jusqu'à ce qu'il soit accompli.    Lc. 12, 50

Le baptême n'est pas un geste magique. C'est toute notre vie qu'il faut affronter le mal qui est en nous, la mort, et, avec le souffle de Dieu, chercher un chemin de vie, de libération. Pour les chrétiens, c'est le Christ qui est le chemin de cette libération du péché. C'est pourquoi le baptême est en relation avec ce qu'on appelle le péché originel, la mort qui amoindrit notre vie à chacun de nos refus d'aimer. L'humanité est incapable de trouver par elle-même sa libération : le désir est d'être transparent à la présence de Dieu, mais si je suis transparent, personne ne peut me voir. La réalité est autre, l'homme est fait de lourdeur, de faussetés, et le péché originel est de ce côté-là.

Les rites d'ablution dans le judaïsme

Il convient alors de noter que le baptême n'est pas une invention chrétienne. Le judaïsme connaissait des rites d'ablution appelés de la même manière. Il s'agissait d'ablutions de certaines parties du corps ou d'objets usuels. Ces purifications remontent à la Loi de Moïse. Dans le second livre des Rois, le prophète Élisée envoya Naaman, le Syrien lépreux, se plonger dans les eaux du Jourdain pour y être purifié : Alors Naaman descendit dans la Jourdain et s'y plongea sept fois selon la parole de l'homme de Dieu. Sa chair devint comme la chair d'un petit garçon, il fut purifié (2 R. 5, 14).

On sait que l'agrégation des prosélytes au judaïsme comportait trois rites : la circoncision, le baptême et le sacrifice. A l'époque du début de la prédication de Jésus, le baptême était un rite tellement bien établi que Jean n'a pas éprouvé le besoin de justifier le baptême qu'il proclamait, bien que celui-ci présentât un caractère quelque peu nouveau. D'abord celui qui était baptisé recevait le baptême des mains de quelqu'un d'autre alors que les ablutions rituelles et purificatrices étaient tout à fait personnelles. Ensuite, Jean orientait le baptême qu'il donnait dans le sens d'une préparation directe au Royaume de Dieu : il invitait à la conversion, au changement de vie et au changement d'esprit, dans une pénitence et dans un acte de foi au Royaume de Dieu qui arrivait et qu'il annonçait comme imminent.

Le baptême de Jésus par Jean

C'est donc Jean qui baptisa Jésus. Le récit du baptême nous est rapporté par les évangélistes, notamment par Matthieu :

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, proclamant dans le désert de Judée : Convertissez-vous, le Règne de Dieu s'est approché ! C'est lui dont avait parlé le prophète Esaïe quand il disait : Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Jean avait un vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour des reins, il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés.    Mt. 3, 1-6

Alors paraît Jésus, venu de Galilée jusqu'au Jourdain auprès de Jean pour se faire baptiser par lui. Jean voulut s'y opposer : C'est moi, disait-il, qui ai besoin d'être baptisé par toi, et c'est toi qui viens à moi ! Mais Jésus lui répliqua : Laisse faire maintenant, c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir toute justice. Alors, il le laisse faire. Dès qu'il fut baptisé, Jésus sortit de l'eau. Voici que les cieux s'ouvrirent et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu'une voix venant des cieux disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu'il m'a plu de choisir.    Mt. 3, 13-17

Au récit de Matthieu, l'évangéliste Jean ajoute une précision topographique intéressante : Cela se passait à Béthanie (Bethabara) au-delà du Jourdain, où Jean baptisait (Jn. 1, 35) ; et il précise que le Baptiste disait à ceux qui venaient vers lui, après le baptême de Jésus : J'ai vu l'Esprit comme une colombe descendre du ciel et demeurer sur lui. Oui, j'ai vu et je suis témoin que c'est lui le Fils de Dieu (Jn. 1, 32-34).

Il se peut que les membres de la communauté de Qumran, vraisemblablement essénienne, ainsi que d'autres mouvements juifs tournés vers l'attente messianique imminente, aient proposé le moyen du baptême pour signifier aux juifs la voie d'entrée dans le Royaume qui approchait. Il semble que Jésus lui-même ait commencé sa prédication en proposant un baptême dans la ligne de celui de Jean le Baptiste.

On pense que Jean, en raison de son activité, était influencé par la communauté de Qumran. Ce n'est pas impossible, mais à la différence des membres de cette secte, dont la maison-mère se situait à proximité, sur les bords de la Mer Morte, Jean accueillait non pas une élite, mais la foule de tous ceux qui attendaient la venue du Messie, qui devait libérer le peuple de la servitude. A chacun il donnait des conseils appropriés, l'invitant à renouer avec la tradition, non seulement dans sa lettre, mais surtout dans son esprit. Pour cela, il proposait le baptême comme signe de conversion. L'Évangile présentant Jésus recevant le baptême des mains de Jean, il est permis de penser que Jésus a d'abord fréquenté le cercle de ses disciples, et que c'est parmi eux qu'il recruta les siens :

Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : Voici l'Agneau de Dieu. Les deux disciples écoutèrent cette parole et suivirent Jésus. Alors Jésus se retourna et voyant qu'ils s'étaient mis à le suivre, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils répondirent : Rabbi, ce qui signifie Maître, où demeures-tu ? Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui, ce jour-là, c'était environ la dixième heure.        Jn. 1, 35-38

Spécificité du baptême de Jean

Le baptême administré par Jean n'est pas comparable aux ablutions rituelles des juifs, puisqu'il est donné par quelqu'un d'autre. Et il n'est pas encore le baptême chrétien, puisque celui-ci n'a pu être administré qu'après la mort et la résurrection du Christ. Pourtant, il convient de regarder de près le sens de ce baptême puisque Jésus lui-même l'a reçu et qu'il semble qu'il ait administré, ainsi que ses disciples, un baptême du même genre. Il s'agit d'un baptême communautaire et non pas d'un rite simplement individuel. Cela est souligné par la description que Luc fait du baptême de Jésus.

Le peuple était dans l'attente et tous se posaient dans leur coeur des questions au sujet de Jean : ne serait-il pas le Messie ? Jean répondit à tous : Moi, je vous baptise dans l'eau, mais il vient, celui qui est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la lanière de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. Il a sa pelle à vanner à la main pour nettoyer son aire et pour recueillir le blé dans son grenier, mais la bale, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. Ainsi, avec bien d'autres exhortations encore, il annonçait au peuple la bonne nouvelle.    Lc. 3, 15-18

Les hommes qui sont venus auprès de Jean, tout ce peuple formé par un rassemblement provoqué par une prédication prophétique s'interroge sur l'identité du nouveau prophète : ne serait-il pas le Messie annoncé depuis longtemps par les prophètes des temps anciens ? Et dans sa réponse, Jean signifie qu'il reste un homme de la terre, un homme comme tous les autres, et il utilise un simple moyen naturel pour provoquer ses contemporains à la conversion. Mais il y a quelqu'un qui vient et qui ne sera pas comme tous les autres : il est plus fort que moi, il baptisera dans l'Esprit-Saint. Et quand les évangélistes comparent les activités et les oeuvres de Jésus à celles de Jean, ils ont soin de montrer que Jésus est plus puissant que le Baptiste, faisant même dire à ce dernier : Celui qui est plus fort que moi vient après moi et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales (Mc. 1, 7).

Par cette parole, Jean se considère comme un homme de la terre : qu'y a-t-il de plus proche du sol que les sandales ? Jean est celui qui doit se courber devant ce personnage qui vient et qui possède la puissance de l'Esprit de Dieu, puisqu'il emploiera des éléments qui viennent du ciel : l'Esprit qui est le don de Dieu par excellence et qui se manifestera comme un feu brûlant le coeur des hommes, leur donnant un souffle nouveau.

Celui qui vient après Jean, les évangélistes indiquent que c'est Jésus, et si le Baptiste dit qu'il est plus fort que lui-même, c'est par la force de la prière : Jésus, baptisé lui aussi, priait. Cette petite notation signifie que l'ouverture d'un homme vers Dieu est capable de transformer la face du monde, puisque : alors, le ciel s'ouvrit.

Ce que l'évangéliste vient de présenter, c'est le bouleversement complet du monde : l'Esprit de Dieu commence à envahir toute l'humanité, le ciel est désormais ouvert aux hommes, et la communication est rétablie entre Dieu et les hommes. De plus, Luc insiste : cet événement ne concerne pas seulement l'individu Jésus de Nazareth, il concerne encore tout le peuple qui était dans l'attente, tout ce peuple qui se faisait baptiser. Et pour exprimer l'identité et la mission de Jésus, Luc emploie une expression qui est courante dans la littérature juive de son époque : et une voix vint du ciel. Elle disait à Jésus et à tout le peuple qui naissait avec lui dans les eaux du Jourdain : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.

Car cette voix ne s'adresse pas seulement à Jésus, ce qu'elle dit ne peut d'ailleurs pas le concerner, puisqu'il est "né du Père avant tous les siècles". Ce n'est pas le baptême qui fait de Jésus le Fils de Dieu, autrement dit : le Fils de Dieu n'est pas engendré par le baptême de Jésus. Mais c'est bien le peuple, tout ce peuple qui était dans l'attente, qui est engendré, qui devient une création nouvelle. Ce peuple qui commence à naître, c'est l'Église qui prend corps avec la descente de l'Esprit sur Jésus, c'est l'Église qui se constituera de manière encore plus nette avec la descente de l'Esprit sur les apôtres réunis au Cénacle le jour de la Pentecôte et sur lesquels il viendra se poser, sous une autre forme corporelle, comme des langues de feu.

Le baptême, proposé par Jean, est déjà communautaire, et avec le Christ, il devient constitutif d'un peuple nouveau. La distinction entre le baptême de Jean et celui de l'Église chrétienne est nette : Jean baptise dans l'eau, le chrétien est baptisé dans l'Esprit de Dieu.

Icône du baptême de Jésus

La reproduction du baptême du Christ contient des détails très intéressants. Au centre, Jésus est debout dans le Jourdain, placé dans l'eau. De sa main droite il fait le geste de bénir l'eau. Le Jourdain est personnifié par une figure humaine : un vieillard tient dans sa main une cruche. Jean Baptiste touche légèrement et avec respect la tête de Jésus. Près de Jean, au bas d'un arbre, on voit une cognée, allusion à une remarque de Jean faite à propos de ceux qui ne portent pas de bons fruits (Mt. 3, 10). Au-dessus de Jésus, on voit le ciel ouvert. Un grand rayon descend vers Jésus, et dans une auréole, l'Esprit-Saint, sous la forme d'une colombe. A droite, trois anges, venus pour servir Jésus, tiennent en mains les vêtements dont il sera revêtu après le baptême. 

Une question se pose dès le baptême de Jésus, et elle traversera l'Évangile et les siècles : qui donc est-il ? Et par suite, qu'a-t-il voulu dire ? Chaque génération chrétienne se pose les mêmes interrogations. Et le problème de l'identité de Jésus commence dès le début de sa mission... Il nous arrive souvent de faire des erreurs de jugement sur la personne des autres. On s'est également trompé sur la personne de Jésus. Qui est-il ? Qu'a-t-il voulu dire ? Chaque génération chrétienne se pose les mêmes questions. Le problème de son identité commence dès le début de son ministère. Jean-Baptiste s'est trompé. Dans son désert, il proclamait la venue d'un Messie victorieux. Et celui en qui il reconnaît l'Envoyé de Dieu lui demande le baptême comme le dernier des pécheurs.

Jésus est HUMAINEMENT Dieu. Bien qu'il soit Dieu, il a connu les limitations de la condition humaine, il a assumé la nature humaine... C'est une illusion que de croire à trop de privilèges pour Jésus. C'est véritablement qu'il a progressé en intelligence et en sagesse, qu'il a ignoré certaines choses, qu'il a été fatigué, agacé de l'inintelligence de ses disciples, qu'il a craint la souffrance et la mort. Nous ne pouvons pas lui refuser le droit d'être honnête sous prétexte qu'il est Dieu.

Jésus est DIVINEMENT homme. Mais son humanité ne l'a pas rendu extérieur à Dieu. Il s'est rendu en tout semblable aux hommes, hormis le péché. Ce n'est pas le fait d'être homme qui pose dans une situation d'adversité à Dieu, c'est le péché. Si Jésus n'a pas connu le péché, s'il n'a pas commis d'actes de péché, il a quand même connu toutes les conséquences du péché dans la mesure où elles touchent la réalité humaine. Mais il a montré comment vivre réellement en homme. par lui, nous connaissons la véritable nature de l'homme destiné à être l'image de Dieu.