Chapitre 11

DEROULEMENT DU BAPTEME CHRETIEN

 

Le baptême est une première étape dans un chemin de foi, un démarrage dans la foi chrétienne, c'est un événement qui se lit au quotidien, c'est un engagement qui continue de se vivre chaque jour, car le baptême du chrétien a lieu tous les jours et non pas tel jour précis.

Apparemment, rien ne distingue le baptisé d'un autre homme. Les chrétiens ne se différencient pas des autres hommes ni par le vêtement, ni par le langage, ni par le travail. Ils vivent comme tous les autres habitants de leur pays, ils partagent avec eux les mêmes soucis, les mêmes joies, les mêmes espoirs, ils n'ont pas de réponses toutes faites aux grandes questions que se posent les hommes, aux questions du sens de la vie, de la souffrance et de la mort. Et pourtant, comme le dit si magnifiquement l'évangéliste Jean : "ils sont dans le monde, mais ils ne sont pas du monde". Par leur baptême et par leur vocation, ils appartiennent au Royaume de Dieu, ils sont "citoyens des cieux". Cela ne se voit pas toujours extérieurement, mais les chrétiens sont aussi appelés à manifester leur attachement au Christ dans toute leur vie.

La grâce de Dieu reçue au baptême, la manifestation de l'amour de Dieu pour chacun de ses enfants, se traduit dans la vie courante des chrétiens. Dans leur vie, dans leurs paroles et dans leurs actes, les chrétiens cherchent toujours à se souvenir de la manière dont Jésus a mené sa propre vie. Jésus-Christ est pour eux celui qui les appelle à vivre selon son exemple, en se conformant au message qu'il a transmis dans les béatitudes. Certes, il y a souvent loin de l'idéal chrétien à la réalisation courante. A chacun d'examiner sa propre vie et de décider de se conformer au modèle proposé par Jésus-Christ.

Pour faire bref, le baptême est l'occasion pour les fidèles de se jeter à l'eau devant tous les chrétiens, et cela a lieu tous les jours.

L'accueil du nouveau baptisé

Quand le célébrant demande : Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ? il s'agit beaucoup plus d'une reconnaissance par Dieu que d'une simple formalité administrative. Le nom d'un homme, dans la conception biblique, exprime la totalité de sa personne, et c'est donc cet homme tout entier qui est saisi par Dieu à ce moment.

Le signe de la croix

Alors, le futur baptisé est marqué du signe de la croix : N., la communauté chrétienne t'accueille avec joie. En son nom, je te marque du signe de la croix, le signe du Christ, notre Sauveur.

La croix est le signe du Christ Seigneur, vainqueur du mal et de la mort, celui-là même qui est célébré à Pâques et dans chaque eucharistie. Marqué du signe de la croix, le chrétien appartient au Christ. Saint Paul n'hésitait pas à comparer le baptême à une circoncision spirituelle : le chrétien est marqué, au plus intime de son être, par le signe de la mort du Christ. En théologie, cette marque indélébile imprimée mystérieusement au chrétien par le baptême (et également par la confirmation et l'ordre) est appelée : caractère. Celui-ci est une participation définitive et permanente au Christ. Et c'est parce qu'elle est permanente que le sacrement du baptême (comme les autres sacrements qui impriment un caractère) n'est donné qu'une seule fois. Déjà, dans les premiers temps de l'Église, au moment des persécutions, certains se demandaient s'il fallait donner un second baptême à ceux qui avaient failli. La réponse a été négative, car c'est le Christ lui-même qui baptise : il ne peut pas détruire ce qu'il a fait. La pénitence qui était alors administrée, était perçue comme un second baptême, et l'on comprend pourquoi elle aussi était unique. Le caractère est différent de la grâce, bien qu'il soit le titre par lequel le chrétien peut bénéficier de la grâce, du don gratuit de Dieu.

Règles canoniques du concile de Trente

Le concile de Trente a édicté de nombreuses règles canoniques à propos du baptême :

Si quelqu'un dit que le baptême de Jean a la même vertu que le baptême du Christ, qu'il soit anathème !

Si quelqu'un dit que le baptême, même celui donné par les hérétiques au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit avec l'intention de faire ce que fait l'Église, n'est pas un vrai baptême, qu'il soit anathème !

Si quelqu'un dit que le baptême est libre, c'est-à-dire qu'il n'est pas nécessaire au salut, qu'il soit anathème !

Si quelqu'un dit que le baptisé ne peut pas, le voudrait-il, perdre la grâce, quelque nombreux que soient ses péchés, sauf s'il ne veut plus croire, qu'il soit anathème !

Si quelqu'un dit que le vrai baptême, conféré selon les règles, doit être réitéré pour celui qui a renié la foi des infidèles, quand il se convertit pour faire pénitence, qu'il soit anathème !

Si quelqu'un dit que personne ne doit être baptisé qu'à l'âge où le Christ l'a été ou bien à l'article de la mort, qu'il soit anathème !                         Septième session, 3 Mars 1547

La célébration de la Parole de Dieu

La foi au Christ passe par la croix, comme par son signe le plus remarquable, mais la réponse de l'homme est toujours une réponse à un appel de Dieu. Il faut d'abord entendre la Parole de Dieu pour pouvoir lui répondre. la liturgie baptismale comporte, immédiatement après l'accueil, une célébration de la Parole de Dieu : un chrétien, c'est quelqu'un qui a entendu un appel et qui essaye d'y répondre. Cet appel vient-il de la tradition ? vient-il du plus profond de nous-mêmes ? ou bien, vient-il de Dieu ? Peut-être vient-il des trois endroits à la fois ! Le choix d'un ou de plusieurs lectures bibliques, au jour du baptême, est hautement signifiant : c'est en écoutant la Parole de Dieu que l'on se décide à suivre le Christ, comme les auditeurs de Pierre se sont engagés vers le baptême, en écoutant la prédication de celui qui leur annonçait la résurrection du Christ par la puissance de Dieu.

La prière communautaire

Après les lectures bibliques, et éventuellement le commentaire (ou homélie) du célébrant, la communauté est invitée à prier. C'est une prière qui ressemble à la prière universelle des eucharisties dominicales. Il ne s'agit pas de prier Dieu pour lui demander ce que nous voudrions qu'il fasse, il s'agit de prier pour que ce que nous voulons s'accorde avec ce que Dieu veut pour nous.

Prions pour celui qui va recevoir la grâce du baptême, prions pour ses parents, ses parrain et marraine et pour tous les baptisés. Par l'intercession des saints qui nous ont précédés dans la foi, confions-nous les uns les autres à la bonté de Jésus le Christ, notre Seigneur.

La prière de la communauté réunie n'est pas la seule prière de l'Église. Celle-ci est une grande famille dans laquelle tous les membres sont solidaires. Les saints, ceux qui nous ont précédés dans la foi, ceux qui ont vécu intégralement l'idéal évangélique, sont invoqués pour qu'ils apportent leur aide à celui qui va être baptisé et à toute la communauté chrétienne.

L'imposition des mains

La célébration de la Parole de Dieu s'achève par une courte prière et par l'imposition des mains, ce geste qui communique la force du Christ, vainqueur du mal et de la mort :

Père tout-puissant, tu as envoyé ton Fils dans le monde pour délivrer l'homme, esclave du péché, et lui rendre la liberté propre à tes fils. Tu sans que cet enfant, comme chacun de nous sera tenté par les mensonges de ce monde et devra résister à Satan. Nous t'en prions humblement : par la Passion de ton Fils et sa résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres, donne-lui la force du Christ et garde-le tout au long de sa vie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. AMEN.

N., que la force du Christ te fortifie, lui qui est le Sauveur et qui vit pour les siècles des siècles. AMEN.

L'imposition des mains est un geste qui vient de l'époque apostolique. Il manifeste que Dieu communique sa vie, sa force par le don de l'Esprit-Saint :

Apprenant que la Samarie avait accueilli la Parole de Dieu, les apôtres, qui étaient à Jérusalem, y envoyèrent Pierre et Jean. Une fois arrivés, ces derniers prièrent pour les Samaritains afin qu'ils reçoivent l'Esprit-Saint. En effet, l'Esprit n'était encore tombé sur aucun d'eux, ils avaient seulement reçu le baptême au nom du Seigneur Jésus. Pierre et Jean se mirent donc à leur imposer les mains et les Samaritains recevaient l'Esprit-Saint.        Ac. 8, 14-17

Le rite baptismal

Après l'accueil et la célébration de la parole de Dieu vient le rite baptismal proprement dit. Celui-ci commence par une bénédiction de l'eau, qui est fécondante et porteuse de vie, mais qui peut aussi être destructrice. L'eau, c'est ce qui donne la vie, ce qui fait vivre. Dans le baptême chrétien, l'eau est un signe pour nous montrer que le baptisé entre dans la vie de Dieu. L'eau, c'est aussi ce qui lave, ce qui purifie, ce qui rend propre, ce qui désaltère : le chrétien est abreuvé aussi de la vie divine qui va s'écouler en lui désormais pour qu'il vive de la vie éternelle.

Dieu tout-puissant, notre créateur et le créateur du monde, tu nous donnes l'eau. Parfois, elle détruit et même elle tue. Mais elle est aussi source de vie. Dieu, notre Père, exerce ta puissance et ton amour, sanctifie cette eau pour qu'elle tue en tout baptisé ce qui écarte de toi et qu'elle lui donne ta propre vie, le faisant ainsi ton enfant. Dieu d'amour, c'est toi qui appelle N., quand il est présenté au baptême, daigne bénir cette eau, afin qu'elle soit pour lui source de vie et de joie éternelles.

A la suite de cette bénédiction de l'eau, le futur baptisé est invité à affirmer sa foi. Croire, cela signifie : risquer sa vie sur la Parole du Christ. Ce qui compte pour le chrétien, c'est ce qu'il est, c'est ce qu'il vit. La première forme de l'engagement chrétien, c'est la renonciation au mal, qui lui permet d'être en communion avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui lui permet aussi d'être en communion avec toute l'Église. Cette renonciation au mal peut prendre la forme suivante :

Pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, rejetez-vous le péché ?

Pour échapper à l'emprise du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal ?

Pour suivre Jésus, le Christ, rejetez-vous Satan qui est l'auteur du péché ?

Mais la renonciation peut aussi s'exprimer en termes plus positifs :

Acceptez-vous de lutter contre le mal et l'injustice, contre le mensonge et la haine, en vous et dans le monde ?

Acceptez-vous de lutter avec les seules armes du Christ, la Parole de Dieu, le pain de l'eucharistie, la prière, le service des pauvres, la colère pour la justice, l'accueil du frère et le pardon mutuel ?

Acceptez-vous de mener ce combat avec vos frères dans la foi et avec tous les hommes de bonne volonté, de toutes nationalités, de toutes orientations, de toutes origines, de toutes confessions ?

Acceptez-vous de chercher à comprendre l'évolution de notre monde et celle de l'Église dans la fidélité à la foi des apôtres ?

Acceptez-vous de vous laisser interroger par la Parole de Dieu et par vos frères, et de chercher à y répondre en vérité ?

L'autre forme d'engagement, après la renonciation au mal, c'est l'engagement dans la tradition reçue des apôtres. Dans le baptême, l'eau n'est qu'un moyen. Ce qui importe, c'est que tous les hommes puissent devenir les instruments conscients et volontaires de Dieu, ses représentants, ceux qui participent réellement à la création, en donnant la vie, en permettant aux autres de devenir eux-mêmes, en faisant le monde nouveau, en donnant sens à toutes choses, en transmettant la foi, cet héritage qui vient des apôtres. A la triple interrogation, le futur baptisé répond : Je crois.

Quand il s'agit d'un enfant, les parents ne répondent pas à la place de l'enfant, en donnant une simple réponse fictive, ils affirment eux-mêmes leur propre foi. L'Église préférerait sans aucun doute leur silence loyal à une réponse qui ne soit pas vraie :

Croyez-vous en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ?

Croyez-vous en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est né de la Vierge Marie, a souffert la Passion, a été enseveli, est ressuscité d'entre les morts et qui est assis à la droite du Père ?

Croyez-vous en l'Esprit-Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, au pardon des péchés, à la résurrection de la chair et à la vie éternelle ?

Au baptême, il est aussi normal que le chrétien puisse dire lui-même en quoi, en qui il croit. Certains aiment alors proclamer leur foi en des formules plus personnelles... Le célébrant et toute l'assemblée se joignent à la profession de foi exprimée personnellement, car cette foi personnelle est aussi la foi de toute l'Église. et c'est en vertu de cette foi de l'Église entière que chaque homme est baptisé.

Je crois en Dieu, malgré son silence et son secret. Je crois qu'il est vivant, malgré le mal et la souffrance. Je crois qu'il a fait le monde pour le bonheur et pour la vie, malgré les limites de notre raison et de notre coeur. Je croix en Jésus-Christ malgré les siècles qui nous séparent de lui. Je crois en sa Parole, malgré ma faiblesse et ma pauvreté. Je crois en sa mort pour nous, malgré mes incompréhensions et mes refus. Je crois en sa résurrection. Je crois en l'Esprit-Saint. Malgré les apparences, je crois qu'il conduit l'Église. Malgré la mort, je crois à la résurrection. Malgré l'ignorance et l'incrédulité, je crois que le Royaume est offert à tous.

Pour le monde et pour moi, j'ai confiance en Jésus de Nazareth. Envoyé par Dieu notre Père, il est le seul sauveur et maître, il a été l'homme véritable comme nul ne peut l'être par lui-même. Il est mort sur une croix pour les autres et pour le monde comme pour moi. Il est ressuscité. Par son Esprit qui est vivant, il est présent dans tous les hommes, et pour le servir il recrute son Église sans tenir compte de nos distinctions. Il agit, par les hommes, dans l'histoire, pour la mener à son but : un univers réconcilié dans l'amour. Ainsi, je ne crois à la fatalité ni de la guerre ni de la haine, ni de la catastrophe ni de la mort, parce que je crois que Jésus libère l'homme pour des décisions libres. Grâce à lui, ma vie a un sens, l'univers aussi. Pour le monde et pour moi, j'espère en Jésus de Nazareth : il vient.

Sur l'affirmation des premières communautés chrétiennes fondées par les apôtres, croyez-vous que la vie l'emportera sur la mort, parce que le Père a appelé à la vie Celui qui avait été mis au tombeau ?

Croyez-vous que chaque chrétien est pour nous le signe de la victoire de l'amour sur toutes les forces du mal, qu'il annonce ce monde nouveau que nous construisons et que nous attendons ?

Croyez-vous, avec l'Église, que baptiser un homme, c'est mettre sa vie et sa mort en relation avec la vie et la mort du Seigneur ?

Ayant rappelé la foi chrétienne, la communauté peut affirmer :

Telle est notre foi. Telle est la foi des apôtres. Telle est la foi que nous avons reçue de l'Église, pour la découvrir et l'approfondir, pour la garder et pour la transmettre. Telle est la foi que nous sommes fiers de proclamer dans le Christ Jésus, notre Seigneur. AMEN

Le baptême proprement dit

L'instant décisif est arrivé. Une dernière fois, publiquement, le célébrant demande si le chrétien veut être baptisé. Alors, il plonge le chrétien dans l'eau baptismale ou il répand sur sa tête un peu de cette eau, en disant : N., je te baptise, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Extérieurement, ce geste est peu de chose, il est symbolique, mais il exprime le mystère invisible de la nouvelle naissance au Christ, mort et ressuscité. Le mystère du Christ traverse celui qui vient d'être baptisé.

La chrismation

C'est à Antioche que l'on a commencé, vers l'an 43, à désigner les disciples du Christ sous le nom de chrétiens, mot qui vient de Christ. En grec "christos" veut dire : celui qui a reçu l'onction. C'est par une onction d'huile qu'étaient consacrés, dans les temps bibliques, les rois, les prêtres, les prophètes. Au sens propre, les chrétiens sont d'autres christs, ils sont incorporés au Christ pour ne plus faire qu'un avec lui, ils deviennent les membres vivants de Jésus-Christ, prêtre, prophète et roi, envoyé par le Père au milieu des hommes.

Notre Dieu et Père très aimant nous donne de mourir et de naître. N., tu es maintenant baptisé. Le Dieu tout-Puissant, Père de Jésus, le Christ, notre Seigneur, t'a libéré du péché et t'a fait renaître de l'eau et de l'Esprit-Saint. Désormais, tu fais partie de son peuple, tu es membre du Corps du Christ, et tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi. Dieu te marque de l'huile du salut afin que tu demeures dans le Christ pour la vie éternelle. AMEN.

Comme le Christ, le baptisé est le fils bien-aimé du Père, il participe à l'identité et à la mission du Christ. Celui-ci est venu réconcilier les hommes avec Dieu, unissant ainsi la terre et le ciel. L'Église tout entière devient ainsi un peuple sacerdotal. Le Christ, aux jours de sa vie terrestre, a parlé de son Père, non seulement avec des paroles, mais aussi avec des actes, et cette mission que l'Église continue fait d'elle le peuple prophétique, le peuple qui manifeste la présence de Dieu dans le monde, le peuple qui témoigne de son amour pour chaque homme et pour tous les hommes. Enfin, le Christ est roi, non pas d'une royauté dominatrice, mais il est roi parce qu'il conduit les hommes vers l'unité qui sera définitivement accomplie avec l'avènement du Royaume de Dieu. Cette mission de conduire tous les hommes vers le Royaume est aussi celle de l'Église, peuple royal qui conduit l'humanité vers la vie de Dieu.

Le vêtement blanc

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène seuls à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré et ses vêtements devinrent éblouissants, si blancs qu'aucun foulon sur terre ne saurait blanchir ainsi.        Mc. 9, 2-3

Alors les disciples ont entrevu quelque chose de la splendeur invisible qui habitait Jésus. C'est cette même splendeur qui habite celui qui vient d'être baptisé : Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ (Gal. 3, 27).

Pour signifier l'incorporation au Christ, le baptisé est revêtu d'un vêtement blanc, signe de la transfiguration du chrétien dans le Christ :

N., tu es une création nouvelle dans le Christ, tu as revêtu le Christ. Le vêtement blanc que tu portes en est le signe. Que tes parents et tes amis t'aident, par la parole et l'exemple, à garder intacte la dignité des fils de Dieu pour la vie éternelle. AMEN.

Le signe de la lumière

Le baptisé est celui qui tente de vivre à la lumière du Christ, seule lumière du monde. Cette lumière est symbolisée par le cierge pascal, signe de la résurrection du Christ au jour de Pâques. La foi en Jésus est comme une lumière qui permet de voir les choses, la vie à la manière dont le Christ les voit : tout prend alors un sens nouveau. Le chemin du chrétien est celui qui a été tracé par le Christ lui-même. En transmettant la lumière pascale à celui qui vient d'être baptisé, la communauté chrétienne signifie qu'elle se présente également comme responsable de lui, tout au long de son existence :

N., reçois la lumière du Christ. Veillez à l'entretenir pour que N., illuminé par le Christ, avance dans la vie en enfant de lumière et demeure fidèle à la foi de son baptême. Ainsi, quand le Seigneur viendra, N. pourra aller à sa rencontre dans son Royaume avec tous les saints du ciel.

La prière des enfants de Dieu

Le nouveau baptisé est alors réellement devenu enfant de Dieu et il peut lui donner le même nom que celui que Jésus lui donnait, il peut l'appeler : Père. Cette première prière du "Notre Père" constitue le premier maillon d'une longue chaîne où peut s'approfondir la relation de chaque homme avec le Dieu-Père.

Par le baptême, N. est né à la vie nouvelle, il est appelé fils de Dieu. Il l'est vraiment dans le Christ Jésus. Un jour, par la confirmation, il recevra en plénitude l'Esprit-Saint. Un jour, il approchera de la table du Seigneur pour prendre part au repas de l'eucharistie. Il donnera lui-même à Dieu le nom de Père au milieu de ses frères chrétiens. Aujourd'hui, en son nom, dans l'Esprit reçu à notre baptême, disons ensemble la prière des enfants de Dieu que le Seigneur nous a enseignée...

La célébration baptismale s'achève par une série de bénédictions. Bénir, c'est dire du bien pour qu'il puisse s'accomplir en faveur de quelqu'un. Lorsque l'Église, en la personne du célébrant de bénir quelqu'un, la Parole de Dieu peut s'accomplir sur lui :

Par son Fils, né de la Vierge Marie, Dieu comble de joie les mères qui croient en lui : il leur donne l'espérance que leur enfant vivra de la vie éternelle qui déjà resplendit en eux. Qu'il bénisse maintenant celle qui vient d'être mère, elle rend grâce pour son enfants, qu'elle demeure toujours en action de grâce avec lui dans le Christ Jésus notre Seigneur. AMEN.

Dieu est le Père de tous les hommes, il donne la vie terrestre et la vie du ciel. Qu'il bénisse le père de N. afin que, par l'exemple et la parole, il soit lui-même avec son épouse, le premier témoin de la foi pour cet enfant dans le Christ Jésus notre Seigneur. AMEN.

Dieu nous a fait renaître de l'eau et de l'Esprit-Saint : qu'il bénisse tous les fidèles ici réunis : que toujours et partout ils soient des membres vivants de son peuple dans le Christ Jésus notre Seigneur. AMEN.

Et que Dieu tout Puissant vous bénisse et vous garde, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. AMEN.

Allez, dans la paix du Christ. Nous rendons grâce à Dieu.