Le Carême

Partager avec Dieu et avec les autres

 

Le Carême est un temps fort dans la vie des chrétiens. Il est placé sous le signe du partage, mais il ne faudrait pas le réduire à un simple partage financier avec ceux qui sont moins favorisés par la vie. Avant tout, il s'agit d'un partage de la prière et de la recherche de Dieu, un partage de la vie selon l'Evangile, un partage des soucis des hommes, d'où les actions en vue du développement des peuples. Nous sommes tous beaucoup invités à partager nos richesses pour des raisons diverses. Il est bon de réfléchir au sens même du partage, non pour refuser de partager nos biens, mais pour voir clair dans nos actions.

Pour favoriser la réflexion en groupe.

1. Connaissez-vous des organisations nationales ou internationales, religieuses ou non, qui visent au partage entre les hommes, entre les peuples ?

2. Quelles sont les conditions d'un partage authentique ? Suffit-il toujours de "donner" ?

3. Voici un petit texte qui peut faire réfléchir :

Si le monde était un village de mille habitants, on y compterait

60 Américains du Nord,

80 Américains du Sud

86 Africains

210 Européens

564 Asiatiques,

700 habitants seraient de couleur et 300 blancs,

500 ne mangeraient pas à leur faim,

600 vivraient dans des bidonvilles

700 seraient analphabètes,

60 personnes posséderaient la moitié du revenu total.

Les 300 chrétiens du village voudraient que cela change.

Que feraient-ils ?

C'est notre village, puisque c'est notre monde !

Que doivent faire les chrétiens du monde pour que les choses changent ?

4. William Booth, fondateur de l'Armée du Salut, écrivait :

Tant que des femmes pleureront, je combattrai,

Tant que des petits enfants auront faim, je combattrai,

Tant que des hommes iront en prison, je combattrai,

Tant qu'il restera un seul ivrogne, je combattrai,

Tant qu'il restera une seule fille dans la rue, je combattrai,

Tant qu'il restera une seule âme privée de la lumière de Dieu, je combattrai,

je combattrai jusqu'à la fin.

A quel type de combat et de partage seriez-vous prêts à participer ?

5. Dans quelle mesure accueillons-nous l'étranger qui vient chez nous ?

6. En quoi la construction d'une terre habitable par tous peut-elle être un défi pour notre temps ?

7. Quelle action allons-nous entreprendre pour montrer notre solidarité avec les peuples qui souffrent de la faim ou du manque d'instruction ?

 

LE CAREME

Le sacrement de la réconciliation

 

Le sacrement de la réconciliation a été institué par Jésus.

Jésus a confié à ses apôtres le pouvoir de pardonner les péchés : Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise et la puissance de la mort n'aura pas de force contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux. L'Evangile est la Bonne Nouvelle de l'alliance entre Dieu et les hommes. Dans ce cadre, les pécheurs sont les personnages prioritaires. Jésus les rencontre et leur dit des paroles de pardon : Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : c'est la miséricorde que je veux et non le sacrifice. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. Le message de Jésus nous révèle l'amour infini du Père qui nous aime jusque dans notre péché pour nous en délivrer et qui ne reprend jamais son amour, ainsi que Jésus l'explique dans une série de paraboles, comme celle du fils prodigue (Luc 15). Selon saint Paul, Jésus prend sur lui le péché du monde pour le libérer par sa mort et sa résurrection : En Jésus-Christ, vous qui étiez loin, vous avez été rendus proches par le sang du Christ. C'est lui, en effet, qui est notre paix : de ce qui était divisé, il a fait une unité. Dans sa chair, il a détruit le mur de séparation : la haine.

Bref historique de la réconciliation sacramentelle

Les premiers chrétiens avaient conscience de leur appartenance au Christ. Ils exprimaient leur pénitence par une conversion de toute leur vie. De la fin du deuxième siècle jusqu'au sixième apparaît une pénitence qui est toujours publique. En cas de faute grave, le chrétien était exclu de l'eucharistie et de la vie de la communauté. La réconciliation ne pouvait être donnée qu'une seule fois dans la vie. A partir du septième siècle et jusqu'au onzième, apparaît une pénitence privée et non plus publique, avec tarification des fautes. la confession est une marque d'humiliation et d'expiation de la faute. A partir du treizième siècle, avec le concile du Latran (1215), la confession devient obligatoire, avec un examen de conscience et un aveu individuel. L'absolution par un prêtre devient essentielle.

Les différents noms de ce sacrement

L'important, dans le sacrement du pardon, c'est la certitude que Dieu nous pardonne, qu'il a pardonné d'avance, mais qu'il appartient au pécheur de se tourner vers lui, de se convertir. Des noms différents ont été donnés à ce sacrement :

- la pénitence. On insiste sur la nécessité de réparer. Dieu a été offensé, il faut accomplir un geste pour réparer le préjudice qu'il a subi, et que ce soit quelque chose de pénible, qui cause de la peine.

- la confession. On insiste sur l'aveu qu'il faut faire de sa faute. Pour que Dieu puisse donner le pardon, il convient de dire sa faute, de la reconnaître, de la confesser.

- l'absolution. On insiste sur le pardon que Dieu accorde. Il absout, il relève le pécheur de sa faute.

- la réconciliation. Aujourd'hui, on parle plus volontiers de réconciliation. Ce terme, tout en soulignant la relation entre Dieu et l'homme, met en avant l'initiative de Dieu : c'est Dieu qui ne cesse de nous renouveler son pardon.

Se préparer à la réconciliation

Il s'agit de voir sa vie à la lumière de l'Evangile. C'est ainsi qu'on peut découvrir son péché et la grandeur de l'amour de Dieu : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nous nous découvrons pécheurs et nous reconnaissons que Dieu nous aime. Nous voyons nos manques d'amour envers lui et envers les autres. Se réconcilier, c'est s'engager à aimer davantage. L'aveu d'une faute grave doit être fait à un prêtre. Celui-ci représente (rend présent) Jésus offrant son pardon. Il est chargé d'être le signe du pardon. La réconciliation s'accomplit par l'absolution, une parole de pardon accompagnée du signe de la croix. La pénitence proposée est le signe d'une conversion, elle marque un premier pas vers un changement de vie.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (chapitre 4)

Jésus parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C'était environ la sixième heure. Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : Comment ? Toi, un juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine ! Les juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné l'eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n'as même pas un seau et le puits est profond, d'où la tiens-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif, mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici. Jésus lui dit : Va, appelle ton mari et reviens ici. La femme lui répondit : Je n'ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu dis bien : je n'ai pas de mari, tu en as eu cinq et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu dis vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous affirmez qu'à Jérusalem se trouve le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient - et maintenant, elle est là - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. Dieu est Esprit et c'est pourquoi ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et en vérité. La femme lui dit : Je sais qu'un Messie doit venir, celui qu'on appelle Christ. Lorsqu'il viendra, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. La femme alors, abandonnant sa cruche, s'en fut à la ville et dit aux gens : Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui. Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : Il m'a dit tout ce que j'ai fait. Aussi lorsqu'ils furent arrivés près de lui, les samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours. Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : Ce n'est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons, nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le sauveur du monde.

Vous pouvez réfléchir sur l'évangile de la samaritaine, en remarquant qu'elle ne fait pas l'aveu de sa faute : elle écoute Jésus et accepte de se remettre en question en face de lui. Dans une rencontre personnelle avec Jésus, elle reçoit le don de Dieu : Dieu s'adresse toujours au coeur des personnes. Chacun de nous est appelé à se convertir, à se tourner vers Dieu. Jésus a fait le premier pas, il demande de l'écouter. Il attend notre réponse, il nous demande la disponibilité pour répondre à son appel.

Le pape et les évêques demandent aux chrétiens de retrouver la dimension personnelle de la rencontre avec Dieu. Jésus a donné aux apôtres, puis aux évêques et aux prêtres, le pourvoir de pardonner les péchés en son nom, et de transmettre ainsi le don et le pardon de Dieu. Une des tâches essentielles du prêtre, c'est d'être le ministre du pardon de Dieu. Tout ce qu'un prêtre peut pardonner sur la terre est pardonné par Dieu lui-même.

Pour favoriser une réflexion en groupe

1. Allons-nous accepter, pendant ce temps de Carême, de convertir nos vies dans l'esprit de l'Evangile ? Comment ?

2. Comment allons-nous faire de ce Carême le moment favorable pour que tous ceux que nous rencontrons puissent mieux découvrir le visage de Jésus ?

3. Allons-nous accepter de nous laisser réconcilier avec Dieu en Jésus-Christ ?

4. Quels gestes allons-nous poser pour marquer notre décision de changer quelque chose dans notre vie ?

5. Allons-nous accepter de "perdre du temps" pour rencontrer Dieu dans la prière, dans la méditation de l'Evangile ? A titre indicatif, la lecture continue de l'Evangile selon saint Marc ne demande qu'une heure trente. Pendant Le Carême, cela ne fait pas beaucoup de temps par jour...

Quand tu vas te confesser...

 

Quand tu vas te confesser, tu penses : Qu'est-ce que je vais dire ? Qu'est-ce qu'il va penser ? Qu'est-ce qu'il va me dire ? Pense d'abord : Qui vais-je rencontrer, qu'est-ce que je vais recevoir ? Tu fais beaucoup de cas des péchés que tu donnes et très peu de l'amour rédempteur qui t'est donné. Si le Christ est venu sur terre, s'il est mort et ressuscité, c'est pour vaincre le péché. Se confesser, c'est rencontrer le Christ et s'unir à lui dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. Par le péché, les hommes se sont séparés de Dieu et séparés les uns des autres... Chaque fois que tu reçois le sacrement de réconciliation, tu choisis à nouveau le Christ, renouant ou renforçant les liens rompus ou distendus avec ton Père, avec tes frères. Pour te lever chaque jour, il faut renouveler ton effort. Pour travailler, il te faut chaque jour reprendre ton outil. Pour aimer, il faut chaque jour te renoncer. Ton refus du péché et ton attachement à Jésus ne sont pas hélas définitifs. Pourquoi me confesser, je recommencerai ? C'est justement pour cela qu'il faut te confesser. Car recevoir le sacrement de réconciliation, c'est accueillir toute la force triomphale de la résurrection. Mais je la gâcherai ! Non, car si tu tombes à nouveau, au moins tu tomberas en montant. Par la mort du Christ, le pardon de tes péchés est acquis. Ainsi tu n'auras pas à le conquérir, mais à le recevoir. Le père du prodigue attendait son fils pour lui donner le pardon. Encore fallait-il que le fils revînt ! Comment veux-tu chercher une autre solution à ton problème de mathématiques si tu n'as pas d'abord constaté que tu as fait une erreur ? Comment veux-tu te convertir si tu n'as pas découvert que tu t'es trompé de route ?

Michel Quoist, Réussir.

 

 

 

LE REGARD DE JESUS SUR PIERRE

Les gardes se saisirent de lui, l'emmenèrent et le firent entrer dans la maison du grand Prêtre. Pierre suivait à distance. Comme ils avaient allumé un grand feu au milieu de la cour et s'étaient assis ensemble, Pierre s'assit au milieu d'eux. Une servante, le voyant assis à la lumière du feu, le fixa du regard et dit : Celui-là aussi était avec lui. Mais il nia : Femme, dit-il, je ne le connais pas. Peu après, un autre dit en le voyant : Toi aussi, tu es des leurs. Pierre répondit : Je n'en suis pas. Environ une heure plus tard, un autre insistait : C'est sûr, disait-il, celui-là était avec lui, et puis il est Galiléen. Pierre répondit : Je ne sais pas ce que tu veux dire. Et aussitôt, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre. Et Pierre se rappela la parole du Seigneur qui lui avait dit : Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. Il sortit et pleura amèrement.

Jésus vient d'être arrêté, il va être jugé, il sera condamné. Pierre le sait ou du moins il le pressent : Jésus va mourir, c'est certain. Mais Pierre, lui, ne veut pas mourir. Il est trop jeune, il veut vivre, alors il prend la fuite. Même s'il veut être le premier à savoir ce qui va arriver à Jésus, il se cache, il refuse de reconnaître qu'il est l'ami, le disciple de Jésus. Et Pierre déclare à trois reprises qu'il ne le connaît pas. Et il a certainement raison, Pierre : qui connaît Jésus ?

A chaque instant de notre vie, il nous arrive de renier Jésus. nous refusons d'entendre ce qu'il nous dit. Nous faisons la sourde oreille quand notre conscience, ce miroir de la présence de Jésus au plus profond de nous, nous reprend. C'est difficile de vivre comme Jésus le demande, c'est trop difficile de faire ce qu'il nous dit. Nous détournons notre regard et nous sommes prêts à jurer que nous ne le connaissons pas. Nous refusons d'entendre sa Parole pendant la catéchèse. Nous refusons d'entendre l'invitation qu'il nous adresse chaque dimanche pour le rencontrer, avec les autres chrétiens, dans l'eucharistie. Nous refusons de lui parler dans la prière. Il avait bien raison, le Pierre. Nous ne connaissons pas Jésus, ou plus exactement nous refusons de le connaître. Et pourtant, en sortant du palais de justice, Jésus va poser son regard sur Pierre. le regard est une réalité expressive. Il y a le regard complice entre deux amis qui font une blague, le regard du professeur qui foudroie l'élève qui chahute, le regard d'amour d'une mère sur son enfant. Quelle est la qualité de monde regard ? Mon regard ne se pose-t-il pas volontiers sur la copie d'un voisin pour y prendre les renseignements qui me manquent ? Mon regard ne se pose-t-il pas facilement sur un autre pour me moquer de lui ? Mon regard ne se pose-t-il pas sur quelque chose qui ne m'appartient pas et que j'ai envie de prendre ? Mon regard ne refuse-t-il pas souvent de se poser sur l'Evangile pour le méditer, pour le prier ? Et il y a le regard de Jésus sur Pierre. Jésus ne lui reproche rien, il lui rappelle simplement sa promesse. Il y a aussi le regard de Jésus sur moi. Jésus ne me reproche rien. Il me rappelle simplement les décisions que j'ai prises. Il me demande simplement d'aller plus loin pour mieux le connaître et de reconnaître que son amour le conduit jusque la mort. pierre quitta la cour du palais et il pleura. Ce n'est pas rien un homme qui pleure. Et cet homme, ce n'est pas n'importe qui. C'est le premier chef de l'Eglise, le premier pape, celui à qui Jésus a donné tous ses pouvoirs. Pierre pleure, montrant qu'il regrette d'avoir oublié Jésus, de l'avoir renié, d'avoir oublié sa promesse. Quelle est la qualité de mon regret ? Pierre a pleuré et il a repris la route avec plus de courage. Suis-je prêt à faire comme lui ? Suis-je prêt à vivre comme le Seigneur me le demande ? Suis-je prêt à vivre en chrétien comme je l'ai promis ? Quel est l'engagement que j'avais pris et que je n'ai pas tenu ? Quel changement vais-je apporter dans ma vie ?

Il serait aussi possible de faire un rapide examen de conscience en s'inspirant des interrogations suivantes qui ont trait aux béatitudes célébrées au début de l'année et qui devraient mener toute notre vie.

Pour favoriser une réflexion en groupe

1. Est-ce que je me crois supérieur aux autres parce que j'ai la fortune, l'intelligence, le prestige ? Suis-je capable d'accepter ceux qui ne pensent ou qui n'agissent pas comme moi ?

2. Suis-je capable de passer un moment avec celui qui est dans la peine ou la tristesse ? Ai-je laissé tomber ceux qui étaient découragés ?

3. Suis-je capable de donner de mon temps pour les autres ? Est-ce que j'accepte de donner un peu de ma joie, de mes dons, de mon sourire ? Est-ce que je le fais pour me donner bonne conscience ou par amour de l'autre ?

4. Suis-je capable de pardonner, d'oublier, d'en finir avec mes rancunes et mes jalousies ? Suis-je prêt à faire confiance aux autres, malgré les apparences ou les échecs ?

5. Ai-je peur de m'arrêter, de me rencontrer, de faire le point sur moi-même, sur ma vie ? Qu'ai-je fait du respect de moi-même et des autres ?

6. Est-ce que j'accepte de perdre du temps devant Dieu pour le prier, le louer, le remercier ? Suis-je ouvert à la Parole de Dieu ? Suis-je capable de lire l'Evangile, de m'en imprégner, de penser comme Jésus ?

Une célébration de la réconciliation

Première étape : trouver une attitude de prière. En nous présentant au prêtre, nous disons : Père, bénissez-moi, parce que j'ai péché. le prêtre vous accueille en disant (par exemple) : Que le Seigneur Jésus vous accueille, lui qui n'est pas venu appeler les justes mais les pécheurs. Quand des chrétiens disent : je ne sais pas quoi dire, cela n'est pas étonnant car ils mettent l'accent sur leur propre personne au lieu de laisser l'Esprit de Dieu révéler leur péché, en leur montrant l'amour de Dieu. Plus ils écoutent la Parole de Dieu, plus ils se découvrent pécheurs.

Deuxième étape : accueillir la Parole de Dieu. Pour faciliter le dialogue avec le prêtre, il est bon de lui dire ce qui nous marque le plus dans les paroles de Jésus qui ont aidé à préparer cette rencontre... La méditation de la Parole de Dieu doit conduire à reconnaître la tendresse de Dieu pour la brebis égarée, puis à reconnaître son péché.

Troisième étape : reconnaître l'amour de Dieu et reconnaître son péché. Nous disons : Pardon, Seigneur, je reconnais que j'ai péché, je prends aujourd'hui la décision de changer telle chose dans ma vie avec l'aide de ton Esprit.

Quatrième étape : accueillir le pardon de Dieu. Le prêtre nous donne le pardon : Et moi, je vous pardonne tous vos péchés, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. AMEN.