Être proche de Marie, la Mère des Pauvres

 

La merveille dans la vie de Marie, c'est que finalement elle n'est pas éloignée de nous, malgré ses privilèges de Mère de Jésus et de Mère de Dieu. Elle a vécu une existence semblable à la nôtre, et c'est ainsi qu'elle peut devenir un modèle pour nous.

Marie est toujours disponible à l'appel de Dieu. Sa réponse à l'ange Gabriel, à l'Annonciation : Je suis la servante du Seigneur, est la réponse de toute sa vie.

Marie fait confiance à Dieu. Elle accepte de ne pas comprendre, non seulement à l'Annonciation, mais aussi tout au long de la vie de son Fils Jésus.

Marie loue le Seigneur son Dieu. Elle exprime particulièrement son action de grâce et sa joie dans le cantique du Magnificat. Elle est fidèle à la grande tradition juive et assidue à la prière avec les apôtres après l'Ascension.

Marie garde la Parole de Dieu. Garder, c'est écouter, méditer et aussi mettre en pratique. La Parole de Dieu est sacrée, Marie l'a compris.

Marie est disponible aux autres. Elle se hâte vers sa cousine Élisabeth, elle est attentive aux ennuis de ses amis de Cana, elle souffre avec Jésus au Calvaire, elle console les apôtres et elle soutient leur prière au Cénacle.

Marie nous guide. A Cana, elle recommande : Faites tout ce qu'il vous dira. Ce qu'elle a vécu comme servante du Seigneur, elle le propose aux croyants.

Marie pardonne. Au pied de la Croix, son pardon va au-delà des pardons humains. Elle adopte les hommes pécheurs, cause de la mort de son Fils.

Marie est celle qui donne Jésus au monde. Elle l'a donné en lui donnant naissance. Elle continue de le donner en ne cherchant par à le retenir dans l'annonce de la Bonne Nouvelle.

Si Marie apparaît comme une femme semblable à toutes les autres, elle n'en est pas moins différent par son Immaculée Conception. Dieu, qui voit le fond des coeurs, sait qu'elle est entièrement tournée vers lui. Il lui a confié toute la vie humaine de son Fils. Il lui a accordé d'avance le salut qu'il apportait au monde, dans sa mort et sa résurrection. Son privilège est celui que les hommes peuvent obtenir par leur foi en la résurrection de Jésus, signe de la vérité de son message d'amour.

Pour favoriser la réflexion en groupe

1. Je suis la servante du Seigneur. Acceptons-nous d'être disponibles aux appels de Dieu ?

2. Qu'il me soit fait selon ta parole. De quelle manière recevons-nous la Parole de Dieu ?

3. Le Seigneur a fait pour moi des merveilles. Éprouvons-nous le besoin de remercier Dieu pour ses merveilles ?

4. Marie gardait toutes ces choses en son coeur et les méditait. Acceptons-nous de méditer l'Évangile, la Parole de Dieu ?

5. Faites tout ce qu'il vous dira. Acceptons-nous d'être disponibles aux autres ? Acceptons-nous de faire la volonté de Dieu ? Pensons-nous ce que nous disons quand nous récitons : Notre Père... que ta volonté soit faite ?

6. Avec Jésus sur la Croix, Marie a pu dire : Père, pardonneleur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Quelle est la qualité de notre pardon ?

7. Sur la Croix, Jésus nous donne Marie comme Mère. Essayons-nous de vivre comme les fils de Marie ?

8. Avec les apôtres, Marie était en prière au Cénacle après l'Ascension. Quelle est la qualité de notre prière ?

9. Marie encourageait les apôtres de son Fils. Comment présentons-nous Jésus-Christ à ceux qui nous entourent ?

10. Marie a été une femme comme toutes les autres femmes de la terre. De quelle manière pouvons-nous essayer d'imiter son exemple ?

Par l'arc-en-ciel sur l'averse des roses blanches,

Par le frisson qui court de branche en branche

Et qui fait fleurir la tige de Jessé,

Par les annonciations riant dans les rosées

Et par les cils baissés des graves fiancées,

Je vous salue, Marie.

 

 

Par l'exaltation de votre humilité

Et par la joie du coeur des humbles visités,

Par le Magnificat qu'entonnent mille nids,

Par les lys de vos bras joints vers le Saint-Esprit

Et par Élisabeth, treille où frémit un fruit,

Je vous salue, Marie.

 

 

Par l'âne et le boeuf, par l'ombre et par la paille,

Par la pauvresse à qui l'on dit qu'elle s'en aille,

Par les nativités qui n'eurent sur leurs tombes

Que des bouquets de givre aux plumes de colombes,

Par la vertu qui lutte et celle qui succombe,

Je vous salue, Marie.

 

 

Par votre modestie offrant des tourterelles,

Par le vieux Siméon pleurant devant l'autel,

Par la prophétesses Anne et par votre mère Anne,

Par l'obscur charpentier qui, courbé sur sa canne,

Suivait avec douceur les petits pas de l'âne,

Je vous salue, Marie.

 

 

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère

Tandis que les enfants s'amusent au parterre

Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment

Son aile tout à coup s'ensanglante et descend

Par la soif et la faim et le délire ardent

Je vous salue, Marie.

 

Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre

Par l'âne qui reçoit des coups de pieds au ventre

Et par l'humiliation de l'innocent châtié,

Par la vierge vendue qu'on a déshabillée

Par le fils dont la mère a été insultée

Je vous salue, Marie.

 

 

Par le mendiant qui n'eut jamais d'autre couronne

Que le vol des frelons, amis des vergers jaunes,

Et d'autre sceptre qu'un bâton contre les chiens,

Par le poète dont saigne le front qui est ceint

Des ronces de désir que jamais il n'atteint,

Je vous salue, Marie.

 

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,

S'écrie : Mon Dieu ! Par le malheureux dont les bras

Ne purent s'appuyer sur une amour humaine,

Comme la croix du Fils sur Simon de Cyrène

Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne

Je vous salue, Marie.

 

Par les quatre horizons qui crucifient le monde

Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe

Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains

Par le malade que l'on opère et qui geint

Et par le juste mis au rang des assassins

 

Je vous salue, Marie.

Par la mère apprenant que son fils est guéri

Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid

Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée

Par le baiser perdu, par l'amour redonné

Et par le mendiant retrouvant sa monnaie

Je vous salue, Marie.