Noël est à notre porte. Noël, l’événement fondateur de la foi chrétienne, parce que Dieu est entré dans le monde par des voies familières. Son fils Jésus a été confié à un couple humain. Et Joseph, qui domine la liturgie de ce jour, se trouve pris dans un dilemme : s’il ne croit pas, sa vie est brisée, s’il croit que l’enfant de Marie est le Fils de Dieu, sa vie en sera illuminée. Au moment de célébrer l’eucharistie, reconnaissons que nous venons à la rencontre du Fils de Dieu, avec nos difficultés et nos doutes, reconnaissons que nous sommes pécheurs.

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos coeurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa Passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Quand rien ne va plus, pourquoi ne pas faire appel à Dieu ? La naissance d’un enfant sera le signe de l’alliance entre Dieu et les hommes.

Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz : Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. Acaz répondit : Non, je n'en demanderais pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. Isaïe dit alors : Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te font trembler.

Qu'il vienne, le Seigneur : c'est lui, le roi de gloire !

Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants !

C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots. 

Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?

L'homme au coeur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.

Voici le peuple de ceux qui le cherchent, qui recherchent la face de Dieu !

Comme aux chrétiens de Rome, saint Paul nous annonce une Bonne Nouvelle : Jésus-Christ, c’est Dieu avec nous.

Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m'adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome. Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur. Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d'Apôtre afin d'amener à l'obéissance de la foi toutes les nations païennes dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

Voici que la Vierge concevra : elle enfantera un fils, on l'appellera Emmanuel, Dieu-avec-nous.

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit-Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit-Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple des péchés. Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : Dieu-avec-nous. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

Noël est tout proche. Nous nous préparons à célébrer la tendresse paternelle et l’amour humble de Dieu, dans le visage d’un enfant nouveau-né. Le récit de la naissance de Jésus a été souvent entendu et pourtant il demeure toujours inattendu et bouleversant, depuis la catéchèse de l’enfance jusqu’à la réflexion de l’âge adulte.

« Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ ». Cette phrase répond à la question que les hommes se posent quand on parle de Jésus : qui est-il ? D’où vient-il ? La réponse apportée par Matthieu paraît déconcertante. Il parle de l’oublié de l’histoire : Joseph, qui apparaît comme le type de l’inutile, celui que l’on trouve dans nos crèches entre le boeuf et l’âne, guère plus intéressant que ces animaux.

Il faut réhabiliter Joseph, le réhabiliter, non pour argumenter dans l’esprit de la science et de la psychologie contemporaine, le réhabiliter, même pas pour essayer de sortir d’une impasse dans le rapprochement des chrétiens, mais le réhabiliter parce que cela est d’une grande importance aussi bien dans la Bible que dans la tradition chrétienne.

L’histoire de Joseph rappelle que c’est à un couple que Jésus a été confié. Pour opérer le salut de l’humanité, Dieu n’a pas voulu séparer ceux qu’il avait unis dans sa création, même si chacun doit jouer un rôle spécifique. Marie est la mère de Jésus, Joseph est le père adoptif. Et l’adoption a toujours été reconnue comme une véritable paternité. Joseph n’est pas un individu accessoire, il est le vrai père selon la loi des hommes. C’est pourquoi Jésus sera appelé "le fils du charpentier".

Joseph est comparable à chacun de nous. Lui aussi a fait des rêves, il a échafaudé des projets d’avenir pour sa fiancée et pour lui-même. Tout s’écroule : Marie attend un enfant qui n’est pas de lui. C’est le drame, son avenir s’écroule... Pour Joseph, Dieu intervient dans un songe en l’appelant à engager sa vie dans l’entreprise qu’il a commencée. Joseph introduira Jésus dans l’humanité, il le fera grandir au milieu de son peuple, il lui apprendra ce qui fait un homme : la sagesse, la prière, la connaissance, l’amour de Dieu et des autres... Et comme Marie, Joseph prend comme ligne de conduite non pas les calculs humains, mais la logique de Dieu.

Dans chacune de nos vies, à un moment ou à un autre, nous entendons cet appel. "Rien n’est impossible à Dieu" avait dit l’ange à Marie. Et Joseph comprend que rien n’est impossible à l’homme dont la confiance est animée par le souffle de Dieu. Quand nous verrons grandir en nous l’enfant qui va naître à Noël, quand nous grandirons dans la connaissance et la compréhension des autres, nous découvrirons que nous avons toujours raison de croire, nous aussi, en la Parole de Dieu.

Le Seigneur vient au secours de notre faiblesse. Demandons-lui d’ouvrir notre coeur aux appels des hommes.

·       Certains sont accusés et montrés du doigt, même dans nos sociétés bien-pensantes. Que l’évangile soit leur réconfort et qu’ils trouvent compréhension et soutien auprès des chrétiens. Ensemble, prions le Seigneur.

·       Pour les jeunes époux, pour les parents et les futurs parents. Qu’à l’exemple de Marie et de Joseph, ils surmontent les difficultés de la vie, en étant attentifs aux appels de Dieu. Ensemble, prions le Seigneur.

·       Pour tous ceux qui se trouvent devant des choix difficiles ou devant des engagements importants. Qu’ils trouvent leur voie à la lumière de l’Évangile. Ensemble, prions le Seigneur.

Seigneur, apprends-nous à te dire notre gratitude pour toutes tes merveilles et pour l’amour que tu nous portes, aujourd’hui, demain et pour les siècles des siècles...

Que ton Esprit, Seigneur notre Dieu, dont la puissance a fécondé le sein de la Vierge Marie, consacre les offrandes posées sur cet autel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Il est celui que tous les prophètes avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour, celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence au milieu des hommes. C’est lui qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d’allégresse. C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire, en chantant (disant) d’une seule voix : Saint !...

Nous avons reçu dans ton sacrement, Seigneur, le gage de la rédemption éternelle ; accorde-nous une ferveur qui grandisse à l'approche de Noël, pour bien fêter la naissance de ton Fils. Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.