Deuxième dimanche ordinaire

 

Ouverture

A vous tous, chrétiens qui fréquentez cette paroisse, je vous adresse les mêmes saluts que l’apôtre Paul adressait aux chrétiens de Corinthe : vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes le peuple saint, avec tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Sanctifiés par l’Esprit de Dieu, que faisons-nous de notre dignité de chrétiens ? Reconnaissons que nous sommes pécheurs.

Prière

Dieu éternel et tout-puissant, qui régis l’univers du ciel et de la terre, exauce, en ta bonté, les prières de ton peuple et fais à notre temps la grâce de la paix. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Première lecture

En pleine déportation, le prophète Isaïe fait entendre un message d’espérance : toute personne a du prix aux yeux de Dieu.

Lecture du livre d’Isaïe

Parole du serviteur de Dieu. Le Seigneur m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, en toi, je me glorifie rai. Maintenant, le Seigneur parle, lui qui m’a glorifié dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob et que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Il parle ainsi : C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les rescapés d’Israël : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.

Psaume

Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.

ou bien : Aujourd’hui, nous avons vu ta gloire.

 

D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur : il s’est penche vers moi.

Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu.

 

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ;

tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit : Voici, je viens.

 

Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse.

Mon Dieu, voila ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles.

 

Vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur tu le sais.

J’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.

Deuxième lecture

Saint Paul nous dit ce qu’est l’Eglise : c’est la communauté de tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ.

Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus, avec Sosthène notre frère, je m’adresse à vous qui êtes, à Corinthe, l’Eglise de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu. le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

Alléluia.

Le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous. Par lui deviendront fils de Dieu tous ceux qui le reçoivent. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. Alors Jean rendit ce témoignage : J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.

Voici l'Agneau de Dieu !

« Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Cette parole du Baptiste, que reprend la liturgie, est connue. A force de la répéter, nous pensons qu’elle est claire et évidente. Pourtant, il nous est arrivé de nous demander ce que signifiait ce terme « Agneau de Dieu » ou comment un agneau pouvait enlever le péché du monde.

L’image de l’agneau évoque la douceur. « Jésus, doux et humble de cœur », comme le dit parfois la piété populaire, Pourtant, cette idée de douceur et d’humilité était étrangère à Jean-Baptiste. Souvenons-nous ! il annonçait, en des termes terrifiants, la venue de quelqu’un qui était plus puissant que lui, celui qui, tenant la pelle à vanner dans sa main, devait brûler tout ce qui était mauvais dans un feu qui ne s’éteindrait jamais. De nombreux passages de la littérature juive utilisaient cette image de l’agneau pour désigner le Messie, le chef et le juge des brebis. Pour l’ensemble du peuple juif, l’image de l’agneau évoquait l’agneau pascal, signe de la liberté retrouvée après des années d’esclavage en Égypte. L’agneau pascal, immolé avant le départ pour la terre promise, restait le symbole de toute libération. Une nouvelle étape commençait dans l’alliance entre Dieu et son peuple.

Au moment du baptême de Jésus, l’évangéliste veut nous faire comprendre qu’un nouveau coup d’envoi est donné à cette relation de Dieu et de son peuple. Au moment où Jésus descend dans les eaux du Jourdain, Jean évoque l’agneau qui est le signe de toute libération.

Jésus est l’agneau de Dieu qui porte le péché du monde. Le péché du monde. Notre péché à tous. Notre péché à chacun. Pas tellement cet ensemble d’actes catalogués tant bien que mal et que nous énumérons lors des célébrations de la réconciliation. Mais le péché, en tant qu’il est l’obstacle qui empêche d’aller de l’avant. Le péché, c’est ce qui nous empêche de réaliser pleinement ce que nous devrions faire. Le péché, c’est cette tare qui freine notre élan vers Dieu et qui nous pèse sur le coeur. Mais comme il est difficile de s’en débarrasser !

Jésus est l’Agneau de Dieu venu porter avec nous ce fardeau. Il est entré dans notre histoire et il a vécu en solidarité avec nous pour nous permettre de vivre en solidarité avec lui. Avec nous, il porte sa croix, et nous, avec lui, ensemble. Jésus aurait pu sauver les hommes tout seul, mais il a voulu associer les hommes à son oeuvre de salut.

Il nous revient maintenant d’apprendre à porter les fardeaux les uns des autres, devenant enfin chrétiens, c’est-à-dire d’autres Christs dans chacune de nos actions. Nous pourrons ainsi vivre librement notre vie d’hommes. Nous pourrons découvrir que nous sommes les fils de Dieu. Vécues avec le Christ, nos actions nous libéreront de la pesanteur du péché pour nous conduire vers la lumière, pour que le salut de Dieu parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.

Prière universelle

Demandons au Seigneur d’ouvrir nos yeux sur le monde où il veut manifester sa gloire.

Dans nos Églises où la recherche de la vérité provoque parfois des conflits et des divisions, apprends-nous à vivre notre vocation de baptisés. Nous t’en prions, Seigneur.

Dans notre monde où la violence fait tant de ravages, rends-nous forts pour témoigner de la paix. Nous t’en prions, Seigneur.

Pour les déprimés, les découragés, pour ceux qui cherchent à les relever, que tous croient que toute personne a du prix aux yeux de Dieu. Nous t’en prions, Seigneur.

Sur notre assemblée de baptisés, envoie, Seigneur, ton esprit de lumière. Accorde-nous de manifester ton amour, Toi qui es le Vivant pour les siècles des siècles.

Prière sur les offrandes.

Seigneur, accorde-nous la grâce de vraiment participer à cette eucharistie : car chaque fois qu’est célébré ce sacrifice en mémorial, c’est l’oeuvre de notre Rédemption qui s’accomplit. Par Jésus, le Christ.

Prière après la communion

Pénètre-nous, Seigneur, de ton esprit de charité, afin que soient unis par ton amour ceux que tu as nourris d’un même pain. Par Jésus.