Deuxième dimanche de Pâques

Ouverture

Nous sommes réunis pour rencontrer Jésus-Christ ressuscité, vivant au milieu de nous. Mais nos yeux sont souvent fermés et nous sommes incapables de reconnaître tous les signes de sa présence. Pourtant, nous devrions être heureux de faire partie de ceux qui croient sans avoir vu. Que Dieu lui-même nous accueille tels que nous sommes et qu’il nous permette de découvrir son Fils, alors que nous reconnaissons que nous sommes pécheurs.

Prière d’ouverture.

Dieu de miséricorde infinie, tu ranimes la foi de ton peuple par les célébrations pascales ; augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître, et quel sang nous a rachetés. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Première lecture

Luc présente l’idéal de la première communauté chrétienne, animée par la présence invisible du Christ, une communauté où tous les frères tendent vers le partage des biens.

Lecture du livre des Actes des apôtres

Dans les premiers jours de l’Église, les frères étaient fidèles à écouter l’enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les coeurs ; beaucoup de prodiges et de signes s’accomplissaient par les Apôtres.

Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun. Chaque jour, d’un seul coeur, ils allaient fidèlement ou Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut.

Psaume

Éternel est son amour !

ou bien : Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, alléluia.

 

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !

Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour.

 

On m’a poussé, bousculé pour m’abattre : mais le Seigneur m’a défendu.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.

 

Ouvrez-moi les portes de justice : j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.

Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut.

 

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :

c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.

 

Voici le jour que fit le Seigneur : qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne. Seigneur, donne la victoire !

Deuxième lecture

Nous croyons au Christ ressuscité sans l’avoir vu, mais l’espérance de le voir un jour nous remplit de joie.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, en vue du salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps. Vous en tressaillez de joie, même s’il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves : elles vérifieront la qualité de votre foi qui est bien plus précieuse que l’or (cet or, voué pourtant à disparaître, qu’on vérifie par le feu). Tout cela doit donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ; et vous tressaillez d’une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut qui est l’aboutissement de votre foi.

Alléluia.

Alléluia, Thomas a vu le Seigneur, il a cru. Heureux celui qui croit sans avoir vu !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : La paix soit avec vous ! Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit à nouveau : La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.

Or, l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n’était pas avec eux, quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : Nous avons vu le Seigneur ! Mais il leur déclara : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. Thomas lui dit alors : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

Christ est vivant

Il y a huit jours, nous fêtions Pâques, non pas comme un souvenir du passé, comme le rappel de la résurrection de Jésus autrefois en Palestine, mais comme une réalité aujourd’hui. C’est dans notre monde actuel que le Christ reste le Vivant, c’est dans notre monde actuel qu’il veut nous faire participer à sa propre vie. Mais quels signes avons-nous de cette vie de Jésus ? Quels signes donnons-nous de cette vie aux gens que nous rencontrons chaque jour ? Les textes de la liturgie de ce jour nous ont rapporté quelques signes qui montraient que Jésus était bien vivant dans les premières communautés.

Les premiers chrétiens étaient assidus à l’enseignement des apôtres, ils vivaient en communion fraternelle les uns avec les autres, en partageant tout ce qu’ils avaient. Ceux à qui s’adressait Pierre restaient dans la joie et la confiance malgré toutes les épreuves et les persécutions qu’ils devaient subir. Et même l’apôtre Thomas nous permet de comprendre qu’au lendemain de la résurrection, les disciples ont vu leur courage renaître : ils étaient paralysés par la peur. Mais quand le Maître apparaît, ils retrouvent leur assurance la plus intrépide. Pour eux, ce fut aussi une véritable résurrection spirituelle, celle-ci étant un des signes les plus éclatants de la résurrection de Jésus.

Mais quels sont aujourd’hui les signes qui montrent que Jésus est bien vivant ? Le signe principal, c’est l’Eglise qui demeure plus vivante que jamais après ses deux mille ans d’histoire. L’Eglise, fondée par Jésus, a commencé timidement avec douze hommes rendus intrépides par la résurrection de leur Maître, elle a subi l’épreuve et les persécutions au fil des siècles, elle a connu des hérésies, des divisions au cours de son histoire, elle a eu parfois des responsables indignes de leur charge, elle rassemble des chrétiens pécheurs qui ont bien du mal à se convertir... Mais comment aurait-elle pu survivre et faire surgir tant d’hommes et de femmes ouverts aux dimensions de l’humanité, si le Christ ressuscité ne l’habitait pas ?

Nous sommes ici l’Église. Nous devons manifester le Christ vivant par des signes probants du même type que ceux des premiers chrétiens : la réconciliation, l’union des fidèles célébrant l’eucharistie, l’esprit d’amour et de partage, la révolte contre l’injustice et la misère, l’action contre le mensonge sous toutes ses formes, l’action contre le mépris des pauvres et des petits... C’est à ces signes que les hommes de notre temps reconnaîtront Jésus-Christ vivant pour toujours, à la gloire de Dieu.

Prière universelle

Comme les premiers chrétiens, unissons-nous dans une prière fraternelle.

·    Pour l’Eglise : qu’à travers le témoignage des chrétiens, tous ceux qui cherchent la lumière reconnaissent le Christ vivant. Ensemble, prions.

·    Pour les pauvres du monde entier : que nous, les riches et les favorisés, nous soyons prêts à partager avec eux « selon les besoins de chacun ». Ensemble, prions.

·    Pour nous-mêmes, ici rassemblés : que, dans la joie de Pâques, cette eucharistie soit un moment intense de prière et de foi. Ensemble, prions.

Seigneur Jésus, tu es toujours présent au milieu de nous. Remplis-nous de la joie pascale et permets que nous soyons tous tes témoins, alors que nous croyons sans avoir vu. Sois avec nous sur nous routes, aujourd’hui, demain et pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes

Accueille avec bonté, Seigneur, les offrandes de tes fidèles (et de tous ceux qui viennent de renaître dans le Christ) : renouvelés par la foi et le baptême, qu’ils parviennent au bonheur sans fin. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Préface

Vraiment, il est juste et il est bon de te glorifier, Seigneur, en tout temps, mais plus encore aujourd’hui où le Christ, notre Pâque, a été immolé. Car il est l’Agneau véritable qui a enlevé le péché du monde : en mourant, il a détruit notre mort ; en ressuscitant, il nous a rendu la vie. C’est pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l’hymne de ta gloire : Saint...

Prière après la communion

Nous t’en prions, Dieu tout puissant : que le mystère pascal accueilli dans cette communion ne cesse jamais d’agir en nos coeurs. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Bénédiction

Par la résurrection de son Fils unique, Dieu vous a fait grâce du salut il a fait de vous ses enfants : ensemble, bénissez-le pour une telle adoption. Amen.

En vous reprenant ainsi dans son Fils, il vous a offert sa propre liberté : qu’il vous donne part à sa vie éternelle. Amen.

Dans le baptême, vous êtes déjà ressuscités avec le Christ, vivez dès maintenant en enfants du Royaume. Amen.

Et que Dieu tout-puissant...

Allez dans la paix du Christ. Alléluia. Alléluia.

Nous rendons grâce à Dieu, alléluia, alléluia.