Quatrième dimanche de Pâques

Ouverture

C’est la journée mondiale des vocations. Que cette eucharistie soit pour chacun l’occasion de reconnaître qu’il est appelé à être les témoins du Christ vivant. Que le seul Pasteur nous conduise, malgré nos défaillances, sur les chemins de la vraie vie.

Prière d’ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au bonheur du ciel : que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.

Première lecture

Écoutons, avec un cœur ouvert, la première prédication chrétienne au jour de la Pentecôte.

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, avait pris la parole ; il disait d’une voix forte : Que tout le peuple d’Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. Ceux qui l’entendaient furent remués jusqu’au fond d’eux-mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : Frères, que devons-nous faire ? Pierre leur répondit : Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. C’est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. Pierre trouva encore beaucoup d’autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. Alors ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La communauté s’augmenta ce jour-là d’environ trois mille personnes.

Psaume

Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

ou bien : Conduis-nous Seigneur Jésus, aux sources de la vie.

 

Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

 

Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.

 

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure.

 

Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis :

tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

 

Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie :

j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

Deuxième lecture

Pour dire qui est Jésus, Pierre rappelle le texte d’Isaïe où le maître du troupeau est comparé à l’agneau mené à la boucherie.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Frères, si on supporte la souffrance en ayant fait le bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. C’est bien à cela que vous avez été appelés, puisque le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d’insultes, il n’insultait pas : accablé de souffrance, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice. Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous.

Alléluia

Alléluia. Jésus, le bon Pasteur, connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent : pour elles il a donné sa vie. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus parlait ainsi aux pharisiens : Amen, amen je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. Jésus employa cette parabole en s’adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance.

Tu es mon berger...

Les textes parlent de la personne du Christ, seul Pasteur des hommes, seule porte qui conduise à la vraie vie. Les paroles de Jésus peuvent paraître scandaleuses à ceux qui les entendent : Ceux qui sont intervenus avant moi sont des voleurs et des bandits ! Est-ce à dire que tous ceux qui ont parlé ou agi en dehors de Jésus ont tous été des bandits ? Certes non ! Jésus lui-même reconnaît l’Esprit de Dieu à l’œuvre chez les païens, et il a dit aussi : celui qui n’est pas contre nous est avec nous.

Le salut qu’il est venu apporter sur cette terre est ouvert à beaucoup de monde. Car notre monde est un immense troupeau aux brebis différentes. Races, cultures, milieux cohabitent, s’ignorent ou s’affrontent. Et les hommes ressemblent à des brebis errantes, abattues, sans pasteur. C’est pourquoi Jésus met en garde ses disciples contre ceux qui prétendent se substituer à lui, contre les marchands de sagesse et les gourous de toutes sortes qui ne sont que des menteurs et qui égarent ceux qui acceptent de les suivre.

Suivre Jésus, c’est la qualité du disciple. Mais on ne suit pas le Christ comme on suit une mode, un mouvement, des consignes ou une série télévisée... Suivre Jésus ne relève pas du réflexe conditionné. Il s’agit d’une admiration qui entraîne une adhésion totale à sa personne. Suivre Jésus, c’est accepter qu’il nous précède, ce n’est pas forcément savoir où il va nous entraîner, c’est lui faire confiance. Il ne s’agit pas simplement d’être à la traîne, il s’agit de devenir des entraîneurs avec lui.

A quoi nous invite Jésus en nous demandant de le suivre ? A quoi nous invite l’Eglise au nom de Jésus ? Nous sommes appelés à faire l’expérience de Jésus, vivant une relation filiale avec Dieu. Nous sommes appelés à connaître son amour, à reconnaître qu’il n’est personne d’autre à qui nous puissions faire confiance : Seigneur, à qui irions-nous, toi seul as les paroles de la vie éternelle.

Jésus est venu pour que tous les hommes puissent vivre pleinement et connaître le bonheur sans défaillance. N’ayons pas peur ! Suivons-le sans crainte partout où il nous mènera. Il ne désire qu’une chose : montrer aux hommes le vrai visage de Dieu, et leur faire découvrir ainsi qu’il est le Père de tous les hommes.

Prière universelle

Jésus a tout donné pour que nous ayons la vie en abondance. Il intercède en notre faveur auprès du Père. Avec confiance, présentons-lui notre prière.

·    Pour ceux qui assurent un ministère dans l’Église. Qu’ils l’exercent avec amour et dévouement, en suivant l’exemple du Christ Pasteur. Ensemble, prions.

·    Pour ceux qui sont tentés d’abandonner leur service. Qu’ils mettent leur confiance en Celui qui est le maître et le modèle des pasteurs. Ensemble, prions.

·    Pour ceux qui se dévouent au bien public. Qu’ils assurent leurs fonctions en se mettant au service de tous les hommes. Ensemble, prions.

Sans toi, Seigneur Jésus, nous sommes perdus. Veille sur nous et conduis-nous vers ton Père pour qu’il n’y ait plus qu’un seul troupeau, uni autour de toi, le seul pasteur, aujourd’hui et pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes

Donne-nous, Seigneur, de te rendre grâce toujours par ces mystères de Pâques ; ils continuent en nous ton oeuvre de rédemption, qu’ils nous soient une source intarissable de joie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Prière après la communion

Père tout-puissant et pasteur plein de bonté, veille sur tes enfants avec tendresse : tu nous as sauvés par le sang de ton Fils : ouvre-nous une demeure dans le Royaume des cieux. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.