Nous sommes rassemblés pour faire une halte dans la vie trépidante de notre monde. Nous sommes un peu comme les apôtres qui ont été privés de la présence visible de Jésus au jour de l'Ascension. Mais nous nous retrouvons en son nom pour écouter sa Parole, pour prier avec les apôtres et avec Marie dans l'attente de la venue de l'Esprit Saint. Que notre prière aujourd'hui rejoigne celle de Jésus, de Marie et des apôtres, celle de tous les pauvres pécheurs.

Entends notre prière. Seigneur : nous croyons que le Sauveur des hommes est auprès de toi dans la gloire : fais nous croire aussi qu'il est encore avec nous jusqu'à la fin des temps, comme i1 nous l'a promis, Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.

Première lecture

Réunis en prière avec Marie, les apôtres attendent la venue de l'Esprit-Saint.

Les apôtres, après avoir vu Jésus s'en aller vers le ciel, retournèrent du mont des Oliviers à Jérusalem, qui n'est pas loin (la distance ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat.) Arrivés dans la ville, ils montèrent à l'étage de la maison : c'est là qu'ils se tenaient tous. Pierre. Jean. Jacques et André, Philippe et Thomas. Barthélemy et Matthieu. Jacques fils d'Alphée. Simon le zélote, et Jude fils de Jacques. D'un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères.

Psaume

Oui, nous verrons la bonté de Dieu sur la terre des vivants.

ou bien : Ma lumière et mon salut, c'est le Seigneur, alléluia.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie : devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche :

habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.

Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi !

Mon cœur m'a redit ta parole : Cherchez ma face.

Malgré les difficultés qu'il rencontre, le chrétien reste un homme rempli de joie.

Mes bien-aimés, puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d'être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révélera. Si l'on vous insulte à cause du nom du Christ, heureux êtes-vous, puisque l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous. Si l'on fait souffrir l'un de vous, que ce ne soit pas comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme dénonciateur. Mais si c'est comme chrétien, qu'il n'ait pas de honte, et qu'il rende gloire à Dieu à cause de ce nom de chrétien.

Alléluia

Alléluia. Le Seigneur ne vous laisse pas orphelins : il reviendra vers vous, alors votre cœur connaîtra la joie. Alléluia.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé. Je prie pour eux : ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi je viens vers toi.

En quittant notre terre, Jésus n'a rien laissé d'autre qu'une communauté de croyants. Il n'a laissé aucune constitution, aucun règlement. Il laisse seulement quelques hommes qui seront les témoins de sa vie, les dépositaires de ses paroles et de son Esprit, quelques hommes qui devront faire connaître au monde l'amour de Dieu.

Mais qui donc est Dieu ? Trop souvent, nous croyons le connaître et nous en faisons en réalité une caricature de ce qu'il est réellement. Le Dieu que nous connaissons n'est-il pas souvent aussi jaloux, aussi rancunier, aussi impitoyable que nous ? Parfois, nous en faisons un être tellement absent du monde qu'il en est devenu un étranger. C'est presque le Dieu de la culture et des loisirs, puisque nos fêtes chrétiennes rythment les saisons et les jours fériés. Ce n'est pas cela la connaissance de Dieu.

Si nous ne connaissons pas Dieu comment pourrions-nous reconnaître ceux qui sont envoyés par lui. Beaucoup d'hommes (trop, sans doute) se prétendent ses envoyés, chargés de délivrer son message. Certains prêchent la guerre sainte. D'autres prétendent être les derniers garants de la foi et de la civilisation chrétienne, en nous invitant à repousser les étrangers qui nous envahissent avec leur culture particulière au risque de nous faire perdre la nôtre. D'autres excitent notre affectivité et nous invitent à nous réfugier dans la seule prière, transformant ainsi la rencontre de Dieu en une fuite du monde. Jésus lui-même nous a invités à prendre garde à tous ces faux pasteurs qui s'introduisent dans l'Eglise pour la perdre.

Il est des signes qui ne trompent pas et qui peuvent nous permettre de reconnaître les véritables envoyés de Dieu, des signes qui paraissent paradoxaux, puisqu'ils se fondent uniquement sur les béatitudes et qui révèlent alors une religion en contradiction avec les aspirations et les réalités du monde. C'est dans la communauté rassemblée que la Parole de Jésus est vivante pour nous aujourd'hui. C'est dans l'Eglise que Jésus laisse les signes de sa présence, des signes porteurs de vie, que l'on appelle les sacrements. L'Eglise a reçu mission de garantir qu'à travers la Parole et les gestes, Jésus nous communique sa propre vie. Nous connaissons le chemin de la fidélité défini par les apôtres : se rassembler chaque dimanche en Eglise, prier avec Marie pour recevoir l'Esprit de Dieu et vivre les sacrements comme des rencontres personnelles avec Jésus.

Cette présence de Jésus au milieu de son peuple implique le refus de la passivité, elle affirme que nous sommes vivants avec le Christ : Dieu lui-même vit en nous pour toujours.

Prière universelle

Que notre prière s'ouvre pour dire la gloire de Dieu, celle qui ouvre l'homme aux dimensions de Dieu.

- Réjouissons-nous avec ceux et celles qui, dans le monde, témoignent de la gloire de Dieu. Que notre prière s'unisse à la leur afin que soit reconnue l'oeuvre du Christ Jésus. Ensemble, prions.

- Réjouissons-nous avec l'Eglise du Christ qui témoigne de son attachement aux valeurs de l'Evangile et de son courage pour la gloire de Dieu en prenant le parti des pauvres de notre monde. Ensemble, prions.

- Réjouissons-nous avec les communautés chrétiennes qui, humblement, se convertissent et témoignent ainsi d'une meilleure connaissance de Dieu. Ensemble, prions.

Donne-nous, Seigneur, de nous réjouir, chaque fois que le monde progresse dans la connaissance de Dieu. Que nous soyons, nous aussi, des artisans du Royaume, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes

Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de tes fidèles ; que cette liturgie célébrée avec amour nous fasse passer à la gloire du ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Prière après la communion

Exauce-nous, Dieu notre Sauveur : que notre communion au mystère du salut nous confirme dans cette assurance que tu glorifieras tout le corps de l'Église comme tu as glorifié son chef, Jésus le Christ. Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.