Dieu tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, sois favorable à nos appels : puisque l'homme est fragile et que sans toi il ne peut rien, donne-lui toujours le secours de ta grâce : ainsi nous pourrons, en observant tes commandements, vouloir et agir de manière à répondre à ton amour. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,

Dans le troisième mois qui suivit la sortie d'Égypte, les fils d'Israël, partis de Rephidim, arrivèrent dans le désert du Sinaï, et ils y établirent leur camp juste en face de la montagne. Moïse monta vers Dieu. Le Seigneur l'appela du haut de la montagne : Tu diras à la maison de Jacob, et tu annonceras aux fils d'Israël : Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Égypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d'un aigle pour vous amener jusqu'à moi. Et maintenant, si vous entendez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples, - car toute la terre m'appartient - et vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte.

Tu nous guideras aux sentiers de vie,

tu nous ouvriras ta maison, Seigneur.

ou bien :

Nous sommes pour Dieu un royaume de prêtres.

Acclamez le Seigneur, terre entière,

servez le Seigneur dans l'allégresse,

venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :

il nous a faits, et nous sommes à lui

nous, son peuple, son troupeau.

Oui, le Seigneur est bon.

éternel est son amour,

sa fidélité demeure d'âge en âge.

Frères, alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c'est déjà difficile : peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. À plus forte raison, maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, nous serons sauvés par lui de la colère de Dieu. En effet, si Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils, quand nous étions encore ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, nous serons sauvés par la vie du Christ ressuscité. Bien plus, nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a réconciliés avec Dieu.

Alléluia. Le règne de Dieu est venu jusqu'à vous : croyez à la Bonne Nouvelle. Alléluia.

Jésus, voyant les foules eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la maison d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : N'allez pas chez les païens et n'entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

La moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux ! C'est souvent la plainte presque douloureuse de ceux qui, à la suite de Jésus, sortent de leur petit monde pour découvrir les besoins profonds de l'humanité.

Nous vivons dans une société de plus en plus préoccupée de répondre aux besoins matériels de ses membres. Si on n'en est pas au point de pouvoir ressusciter les morts, on s'efforce tout au moins de prolonger par tous les moyens l'existence. Les hôpitaux prennent en charge la santé sous le couvert de la Sécurité sociale.

Mais les bénéficiaires de tant de soins sont-ils vraiment ces foules dont parle l'Evangile ? Il faut bien reconnaître que la société n'est providence que pour quelques-uns. Restent à l'écart les masses toujours vouées à la faim et à la misère.

Et il y a encore bien peu de personnes qui acceptent de renoncer à leur sécurité pour se tourner vers ces foules laissées à l'abandon ?

Et quelle Bonne Nouvelle notre monde propose-t-il, à ceux qui sont près qu'à ceux qui vivent en marge de la société ? Peut-on considérer que l'assurance du pain, du vêtement ou d'un abri suffise à faire vivre en vérité l'homme ?

S'il est une chose que le progrès n'a pas réussi à chasser, c'est bien l'esprit mauvais. Aujourd'hui comme hier, l'homme reste le plus souvent voué à la solitude. Il meurt de manque d'amour.

Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers. Oui, priez ! Mais cela ne saurait être qu'un voeu pieux. Car notre prière suppose que nous acceptions nous-mêmes de prendre conscience de l'immense faim, de l'immense soif de ceux qui nous entourent aussi bien que de ceux dont les media nous font connaître chaque jour le visage. Cette prière ne devient véritable que si elle nous rend nous-mêmes plus disponibles à répondre à cet appel.

Accepterons-nous de nous laisser saisir par l'amour ? C'est lui seul qui peut faire reculer les frontières de l'impossible. Accepterons-nous de porter aux hommes de notre temps un message d'espérance qui déclenchera toutes leurs énergies ? Jésus demandait à ses fidèles d'aller dire : Le Royaume de Dieu est proche ! Pour cette annonce à renouveler sans cesse pendant la longue marche de l'humanité, les messagers de l'amour et de l'espérance sont-ils assez nombreux ?

Tu as voulu que nous trouvions, Seigneur, dans les biens que nous te présentons, les nourritures de cette vie et le sacrement d'une vie nouvelle ; fais que nos corps et nos âmes puissent toujours en bénéficier. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Cette communion à tes mystères, Seigneur, préfigure l'union des fidèles en toi ; fais qu'elle serve à l'unité dans ton Église. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.