Nous célébrons ensemble le jour du Seigneur. En paraboles, Jésus nous parle du Royaume... Ce Royaume est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ... Nous sommes le champ du Seigneur, laissons nous ensemencer par sa Parole, laissons nous saisir par l'espérance qu'il nous dévoile.

Reconnaissons l'efficacité de la Parole de Dieu.

Parole de Dieu, Parole de vie, Kyrie eleison.

Parole de Dieu, enfouie en nos vie, Kyrie eleison.

Parole de Dieu, défriche nos coeurs, Kyrie eleison.

Dieu fidèle, maître de la moisson, fais germer en nous la semence de ta Parole. Qu'elle mette en nous le désir de grandir selon ton Esprit et nous conduise sur les chemins de ton Royaume. Par Jésus...

Dieu use de patience envers nous. N'est-ce pas une invitation pour nous ?

Il n'y a pas de Dieu en dehors de toi, Seigneur, toi qui prends soin de toute chose, et montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes. Ta force est à l'origine de ta justice, et ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose. Il montre sa force, l'homme dont la puissance est discutée, et ceux qui la bravent sciemment, il les réprime. Tandis que toi, Seigneur, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n'as qu'à vouloir pour exercer ta puissance. Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain, et tu as pénétré tes fils d'une belle espérance: à ceux qui ont péché tu accordes la conversion.

Toi, qui es bon et qui pardonnes, écoute-moi, mon Dieu !

Toi qui es bon et qui pardonnes,

plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent, écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie.

Toutes les nations, que tu as faites,

viendront se prosterner devant toi,

car tu es grand et tu fais des merveilles, toi, Dieu, le seul.

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,

lent à la colère, plein d'amour et de vérité,

regarde vers moi, prends pitié de moi.

L'Esprit-Saint prie pour nous, en nous et par nous.

Frères, l'Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. Et Dieu, qui voit le fond des coeurs, connaît les intentions de l'Esprit : il sait qu'en intervenant pour les fidèles, l'Esprit veut ce que Dieu veut.

Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l'univers, toi qui révèles aux petits les mystères du Royaume ! Alléluia.

Jésus proposa cette parabole à la foule : Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur dit : C'est un ennemi qui a fait cela. Les serviteurs lui disent : Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? Il répond : Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.

Fin de la lecture brève

Il leur proposa une autre parabole : Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. Il leur dit une autre parabole : Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines. Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. Il leur répondit : Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !

La semaine dernière, nous entendions la parabole du semeur. Aujourd'hui encore, le Seigneur nous emmène aux champs pour nous montrer comment grandit le Royaume, à travers une autre parabole, celle du blé menacé par l'ivraie. Toute une récolte semble compromise par ce parasite qui ressemble tant au blé qu'il faut attendre la formation de l'épi pour se rendre compte du danger. Les ouvriers auraient volontiers arraché l'ivraie tout de suite, mais le maître de la moisson garde son calme : Il faut attendre. Que les serviteurs prennent patience !

Dans les grands événements de notre vie, comme dans les petits faits de l'existence, nous sommes facilement impatients. Un exemple nous est proposé par saint Paul, c'est celui de la prière. Nous voulons toujours être exaucés au plus vite. Mais nous ne savons pas prier comme il faut. Nous voulons satisfaire nos désirs alors qu'il faut les harmoniser sur les intentions de l'Esprit de Dieu. Avant toutes choses, Il faut rechercher la volonté de Dieu et demander ce que Dieu veut. Dieu n'est pas un magicien qui se soumettrait à tous nos caprices : il veut le bien des hommes, et nous devons prendre modèle sur sa patience. Il a tout son temps pour faire parvenir les hommes au bonheur.

Dans nos relations avec les autres, nous montrons aussi souvent de l'impatience. Cela entraîne des jugements hâtifs. Nous séparons les hommes en deux catégories, les bons et les méchants, les bons étant ceux qui pensent et agissent comme nous. Il nous suffit de rencontrer quelqu'un une seule fois pour le classer définitivement. Nous nous fions plus aux apparences qu'à la réalité. Mais, tout n'est pas aussi simple ! Aucune existence n'est jamais totalement bonne, aucune n'est jamais totalement mauvaise. C'est pourquoi le livre de la Sagesse nous présente la justice de Dieu comme une justice d'indulgence, de miséricorde, de ménagement. Dieu accorde du temps à l'homme pour qu'il puisse se convertir.

Il nous faut aussi apprendre la patience à notre égard, nous accepter tels que nous sommes, sans toujours rejeter ce qui nous paraît mauvais. Cette séparation n'est pas notre affaire, ce n'est pas à nous de faire les comptes de notre propre conduite. Dieu lui-même s'en chargera au moment qui lui paraîtra le plus favorable. Cette patience à notre égard n'est pas du laisser-aller : elle a pour nom "conversion". Tels que nous sommes, nous devons devenir ce que Dieu veut que nous soyons. Nous devons croître jusqu'à la moisson.

Un jour peut-être la patience de Dieu finira-t-elle par nous rendre patients !

Que l'Esprit-Saint vienne maintenant à notre secours, lui seul nous donne de prier en vérité.

Pour tous tes serviteurs à travers le monde qui sèment inlassablement le bon grain de ta Parole... Nous te louons, nous te bénissons.

Pour les artisans de justice et de paix qui ne se laissent pas décourager par les difficultés....Nous te louons, nous te bénissons.

Pour les hommes et les femmes qui vivent des situations de souffrance, mais qui gardent au coeur une invincible espérance... Nous te louons, nous te bénissons.

Pour la croissance en nos vies de la Parole que tu y as semée... Nous te louons, nous te bénissons.

Dieu notre Père, transforme nos coeurs en terre d'accueil et de partage jusqu'au jour où reviendra dans la gloire ton Fils bien-aimé, Jésus le Christ notre Seigneur...

Accueille, Seigneur, ces dons de notre terre ; ils nous font vivre et nous parlent de toi. Que ta grâce s'empare de leur pauvreté et qu'ils deviennent les signes de ta vie et de ton Royaume. Par Jésus...

Nous te remercions, Seigneur, pour cette célébration. Ta Parole, tu l'as semée en nous ; le fruit de ton amour, nous l'avons reçu dans cette communion qui nous unit à toi et aux autres. Fais-nous devenir une terre qui se laisse travailler par ton Esprit et ensemencer par la force de ton amour. Nous t'en prions, Toi, le vivant, aujourd'hui et pour les siècles des siècles.