L’Assomption de la Vierge Marie

 

Ouverture

Au coeur de nos vacances ou de nos travaux d'été, célébrons les merveil­les que le Seigneur a faites par la Vierge Marie. Voici que l'humble ser­vante du Seigneur partage le triomphe du Christ sur la mort. Cette fille de notre humanité, nous la disons élevée dans le ciel. Quand notre vie peine, quand notre fardeau de soucis nous courbe vers la terre, nous proclamons que Marie nous précède auprès de Dieu. Cela ravive notre espérance.

 

Prière pénitentielle

- Seigneur Jésus, envoyé par le Père, en naissant de la Vierge Marie, tu es entré dans notre famille humaine, prends pitié de nous.

- O Christ, venu dans le monde, en mourant sur la croix, tu as ouvert à la famille humaine le chemin de la vie, prends pitié de nous.

- Seigneur, élevé dans la gloire du Père, tu appelles toute la famille humaine à partager avec ta Mère la joie de ton Royaume, prends pi­tié de nous.

 

Prière d'ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as fait monter jusqu'à la gloire du ciel, avec son âme et son corps, Marie, la Vierge immaculée, mère de ton Fils: fais que nous demeurions attentifs aux choses d'en haut pour obtenir de partager sa gloire. Par Jésus...

 

Première lecture

Dans la femme qui lutte contre le mal et qui donne naissance à un enfant qui sera le Libérateur, nous pouvons voir Marie, la Mère de Jésus.

Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Le Temple qui est dans le ciel s'ouvrit, et l'arche de l'Alliance du Seigneur apparut dans son Temple. Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était en­ceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévo­rer l'enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les me­nant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône, et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place. Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante qui pro­clamait : Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de no­tre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! "

 

Psaume

Heureuse es-tu, Vierge Marie, dans la gloire de ton Fils

 

Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;

oublie ton peuple et la maison de ton père :

le roi sera séduit par ta beauté.

 

Il est ton Seigneur: pros­terne-toi devant lui.

Alors, les plus riches du peu­ple,

chargés de présents, quête­ront ton sourire.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,

vêtue d'étoffes d'or ;

on la conduit, toute parée, vers le roi.

 

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège,

on les conduit parmi les chants de fête :

elles entrent au palais du roi.

 

Deuxième lecture

Saint Paul nous propose un autre regard sur le monde. Marie sera la première des sauvés.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En ef­fet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.

 

Alléluia.

Alléluia. Aujourd'hui s'est ouverte la porte du paradis : Marie est entrée dans la gloire de Dieu ; exultez, dans le ciel, tous les anges ! Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de saluta­tion, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru a l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Marie dit alors :

Mon âme exalte le Seigneur,

mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.

Il s'est penché sur son humble servante ;

désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères,

en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.

Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en re­tourna chez elle.

 










YEUX AU CIEL, PIEDS SUR TERRE !

 

Marie a toujours tenu et tient encore aujourd'hui une grande place dans l'Eglise. Mais il est important de situer Marie à sa place. On a souvent utilisé le culte à la Vierge pour apaiser certaines angoisses, certaines craintes irrationnelles.

Ce sont des tentations de fuite, alors que Marie est une femme toujours présente, même dans la discrétion. C'est même elle qui a pris le plus de risque en tant que femme, en tant que mère.

Une méconnaissance de la théologie mariale nous conduit à l'enfer­mer dans une vision hyperprotectrice. Tout le contraire de ce qu'elle a été. A écouter certains, le salut de l'homme se trouve au bout de pèlerinages où d'extraordinaires voyants nous révèlent un avenir sombre. Ils éprouvent de la joie à annoncer les pires calami­tés, brandissant leur chapelet d'une main et la malédiction de l'au­tre. Mais, on peut mourir de faim ou de détresse à côté d'eux, ils ne broncheront pas...

Le véritable pèlerinage à la Vierge est celui qui nous fait découvrir et secourir celui qui a faim et soif, celui qui aspire à plus de justice et de vérité, faute de quoi le culte marial est un refuge, une fuite pour ceux qui refusent d'assumer les réalités humaines.

Marie a cédé à une tentation : la tentation du risque ! En risquant son oui de l'Annonciation, elle a risqué sa réputation et sa vie. Elle a assumé une maternité en risquant les chuchotements et les incrédu­lités : elle a eu alors l'intuition de la grandeur de la femme en refu­sant de s'enfermer dans les limites étroites du qu'en dira-t-on !

Par-dessus tout, Marie s'est risquée pour Dieu. Comment pourrait-elle avoir peur de se risquer pour tout ce qui fait l'humanité d'au­jourd'hui ?

L'homme, la femme, l'Eglise, ceux qui osent prendre des risques pour les humbles et les petits, sont les témoins de la véritable dévo­tion à Marie.

Marie est celle qui nous aide à renverser tout ce qu'il y a de superbe en nous. Elle est avec nous quand nous aidons les plus démunis à prendre leur place d'hommes et de femmes dans la société, quand nous faisons reculer l'injustice, la méchanceté, le racisme, la faim...

Marie est présente dans le concret de notre vie : nous pouvons re­garder le ciel car nous avons les pieds sur terre.

 

Profession de foi

 

A la suite de Marie, modèle des croyants, en communion avec tous les chrétiens, rassemblés en cette fête de l'Assomption, professons notre foi, en redisant le "Oui" de notre baptême.

 

Dieu est Père. Il est créateur de vie. Il s'est réjoui de sa créature Marie. Frères et soeurs, croyez-vous que Dieu nous aime ?

Oui, nous le croyons.

 

Jésus est Fils de Dieu. Il est né de Marie. Par amour, il a donné sa vie, Il est vainqueur de la mort. Il a proclamé bienheureuse Marie qui a gardé sa Parole.

Frères et soeurs, croyez-vous que Dieu nous sauve ?

 

Dieu est Esprit. Il souffle sur l'Eglise depuis le matin de la Pente­côte. Il a fait germer le salut en Marie et la comblée de bonheur.

Frères et soeurs, croyez-vous que Dieu nous sanctifie ?

 

Prière universelle

Dieu a voulu que toutes les générations proclament bienheureuse la Mère de son Fils... Par cette femme, notre soeur en humanité et no­tre Mère dans la foi, faisons monter notre prière vers le Dieu qui seul fait des merveilles.

En mémoire de Marie, ton humble servant, attentive à ta Parole, fais de notre Eglise la fidèle servante de ta Bonne Nouvelle.

En mémoire de Marie, qui veilla sur l'enfance de ton Fils, veille sur les enfants et les jeunes qui interrogent l'avenir

En mémoire de Marie, debout près de la croix, soutiens les accablés et ceux qui meurent pour la justice.

En mémoire de Marie, remplie de joie au matin de Pâques, sois l'es­pérance de ceux qui ont perdu la lumière.

En mémoire de Marie, que tu as élevée au ciel, soulève nos coeurs vers des soucis et des projets dignes de toi.

 

Dieu, notre Père, toi qui dessines en Marie notre propre destin, en­tends aujourd'hui les affamés de ton amour et combles-les de ta vie, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Prière sur les offrandes.

Que s'élève jusqu'à toi, Seigneur, notre fervent sacrifice ; et tan­dis qu'intercède pour nous la très sainte Vierge Marie, emportée au ciel, que nos coeurs, brûlants de charité, aspirent toujours à monter vers toi. Par Jésus...

 

Préface.

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Aujourd'hui la Vierge Marie, la Mère de Dieu, est élevée dans la gloire du ciel : parfaite image de l'Eglise à venir, aurore de l'Église triomphante, elle guide et soutient l'espérance de ton peuple encore en chemin. Tu as préservé de la dégradation du tombeau le corps qui avait porté ton propre Fils et mis au monde l'auteur de la vie.

C'est pour­quoi, avec tous les anges du ciel, pleins de joie nous chantons : Saint !...

 

Notre Père

Comme la Vierge Marie, à l'école de Jésus, faisons de notre prière la prière d'un peuple en marche.

 

Geste de paix

En cette fête de la famille chrétienne, tournons-nous les uns vers les autres pour un geste de paix, dans la charité du Christ.

 

Communion

Heureux les affamés des dons de Dieu ! Voici le ciel de Dieu sur la terre des hommes, voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

 

Prière après la communion.

Après nous avoir donné, Seigneur, le sacrement qui nous sauve, ac­corde-nous, par l'intercession de Marie, la Vierge bienheureuse éle­vée au ciel, de parvenir à la gloire de la résurrection. Par Jésus...

 

Bénédiction solennelle

Dieu a voulu sauver l'homme par son Fils : il a choisi la Vierge Marie pour le mettre au monde; qu'il nous envoie d'en haut toute grâce. Amen.

Qu'il nous donne d'aimer cette Vierge sainte, qu'elle soit tout près de nous, enfants de Dieu, celle qui nous a donné l'auteur de la vie. Amen.

Elle est près de son Fils, fêtons-la tous ensemble, demeurons dans la joie de son cantique d'action de grâce : le Seigneur bénit les fils de sa servante. Amen.

Et que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Amen.

Humblement, à la suite de Marie, que l'Esprit-Saint fasse de nous les messagers de l'espérance et les artisans de la paix. Allons dans la paix et la joie du Christ.