Vingt-sixième dimanche ordinaire

 

Ouverture

Quels sont les sentiments qui nous animent aujourd'hui ? Sommes-nous vraiment disposés à nous mettre à l'écoute du Seigneur et à servir son Royaume ? Que le Seigneur nous aide à faire la lumière en nous-mêmes pour que nous accomplissions sa volonté au long de notre vie. Préparons-nous à le rencontrer dans l'eucharistie, en reconnaissant que nous sommes pécheurs.

 

Prière d'ouverture

Dieu qui donnes la preuve suprême de ta puissance lorsque tu patientes et prends pitié, sans te lasser, accorde-nous ta grâce : en nous hâtant vers les biens que tu promets, nous parviendrons au bonheur du ciel. Par Jésus...

 

Première lecture

Par le prophète Ezékiel, nous sommes appelés à devenir responsables et à prendre le chemin de la conversion.

Lecture du livre d’Ézékiel

Parole du Seigneur tout-puissant. Je ne désire pas la mort du méchant, et pourtant vous dites : La conduite du Seigneur est étrange. Ecoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui est étrange ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c’est à cause de sa perversité qu’il mourra. Mais si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra.

 

Psaume

Souviens-toi, Seigneur, de ton amour.

 

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,

car tu es le Dieu qui me sauve.

 

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,

ton amour qui est de toujours.

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,

dans ton amour, ne m’oublie pas.

 

Il est droit, il est bon, le Seigneur,

lui qui montre aux pécheurs le chemin.

Sa justice dirige les humbles,

il enseigne aux humbles son chemin.

 

Deuxième lecture

Dans sa lettre aux Philippiens, l'apôtre Paul invite tous les chrétiens à mettre leur vie en conformité avec leur foi.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens

Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage dans l’amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. Ayez entre vous les dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus. Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : Jésus Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père.

Alléluia.

Alléluia. Aujourd’hui ne fermez pas votre coeur, mais écoutez la voix du Seigneur. Alléluia.

 

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne. Celui-ci répondit : Je ne veux pas. Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : Oui, Seigneur ! et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils lui répondent : Le premier. Jésus leur dit : Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.

 

Dieu déconcertant !

« Vraiment, je vous le déclare, les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu ». Parole choquante, parole paradoxale, parole démoralisante ! Elle nous est adressée aujourd’hui comme à ceux qui ne se sont pas repentis après la prédication de Jean-Baptiste.

Les publicains et les prostituées ne nous précèdent pas dans le Royaume de Dieu parce qu’ils sont publicains ou prostituées, mais parce que, à un moment de leur histoire personnelle, ils se sont laissé saisir par Jean-Baptiste, puis par Jésus.

Reconnus comme des hommes et des femmes à part entière par Jésus, ils n’ont pas hésité à se repentir. Sans se lamenter sur leur sort et sur leur passé, Ils ont cru que ce Dieu qui venait à leur rencontre était le Dieu de leur avenir.

L’obéissance à Dieu ne consiste pas simplement en de belles paroles, en de grands engagements non suivis d’effets. L’obéissance consiste à faire la volonté du Père. Il faut aller dans la vigne, il faut se déplacer comme tous ces pécheurs publics qui se sont rendus sur les bords du Jourdain pour entendre la prédication de Jean le Baptiste. Il y a beaucoup de gens qui apparemment sont loin de faire la volonté de Dieu, car leur vie semble bien immorale. Mais que savons-nous, après tout, de ce qui se passe dans leur esprit et dans leur coeur ?

Leur situation même, le mépris dans lequel on les tient, leur misère morale, peut très bien en faire ces pauvres dont parle l’Evangile, ces pauvres qui attendent obstinément de rencontrer un jour un regard d’amour et de respect, un regard qui leur rende la joie de savoir qu’ils sont aimés et que tout est possible pour eux. L’obéissance est une réponse à Dieu qui pose sur nous son regard et qui nous appelle d’une manière parfois imprévisible.

Ce qui nous empêche de nous convertir, ce sont nos certitudes. Elles sont parfois nécessaires, mais elles peuvent entraver notre recherche de la volonté de Dieu. Elles nous empêchent de nous mettre è l’écoute de ceux qui se présentent à nous comme les envoyés du Père.

Faire de Dieu le prisonnier d’un code moral ou d’une Eglise, c’est refuser également de travailler pour son Royaume, où d’autres nous précèdent. Ils nous précèdent parce qu’ils font sa volonté, en dehors des normes que nous prescrivons Des pécheurs peuvent nous montrer le chemin du Royaume, puisqu’ils acceptent de se reconnaître pécheurs. Nous qui nous croyons justes, nous avons deux torts : nous acceptons de vivre dans l’illusion de la justice, et, par voie de conséquence, nous ne comptons plus sur la miséricorde et le pardon de Dieu.

Nous n’aurons donc jamais fini de commencer à devenir chrétiens.

 

Prière universelle

Demandons au Seigneur de nous faire la grâce de la conversion pour que nous menions une vie conforme à notre foi.

Pour nous-mêmes, afin que nous fassions la vérité sur notre vie sans remettre à plus tard notre conversion. Ensemble, prions le Seigneur.

Pour l'Eglise, afin qu'elle accueille les pécheurs comme Dieu les accueille, avec patience et miséricorde. Ensemble, prions le Seigneur.

Pour le monde, afin qu'il reconnaisse Jésus-Christ comme son Seigneur et qu'il accueille le salut offert par Dieu. Ensemble, prions le Seigneur.

Reçois, Seigneur, notre prière. Que ton Esprit nous renouvelle pour que nous accomplissions ta volonté. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur, aujourd'hui et pour les siècles des siècles.

 

Prière sur les offrandes.

Dieu de miséricorde, accepte notre offrande ; qu’elle ouvre largement pour nous la source de toute bénédiction. Par Jésus...

 

Prière après la communion.

Que cette eucharistie, Seigneur, renouvelle nos esprits et nos corps, et nous donne part à l’héritage glorieux de celui qui nous unit à son sacrifice lorsque nous proclamons sa mort. Lui qui...