Vingt-neuvième dimanche ordinaire
Ouverture
La liturgie de ce jour nous rappelle que l'Eglise a une mission, un rôle à jouer dans le monde. "Rendez à César ce qui est à César, dit Jésus, et rendez à Dieu ce qui est à Dieu". Nous sommes invités aujourd'hui à rendre gloire au milieu des hommes, à proclamer partout le message d'amour de son Fils Jésus. Que le Seigneur lui-même fasse de nous des messagers de son Evangile alors que nous reconnaissons que nous sommes pécheurs.
Prière
Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta gloire d'un coeur sans partage. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
Première lecture
Un roi païen, Cyrus, empereur des Perses et des Mèdes, devient le libérateur du peuple d'Israël, opprimé et en exil. Isaïe salue en lui l'Envoyé de Dieu.
Lecture du livre d'Isaïe
Parole du Seigneur au roi Cyrus, qu'il a consacré, qu'il a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : À cause de mon serviteur Jacob et d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom. je t'ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de moi.
Psaume
Au Seigneur notre Dieu, tout honneur et toute gloire.
ou bien : Amen ! Pas d'autre Dieu que toi !
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations, ses merveilles !
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
lui, le Seigneur. a fait les cieux.
Rendez au Seigneur, familles des peuples
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.
Deuxième lecture
Alors qu'ils vivent dans un monde hostile, les chrétiens de Thessalonique réussissent à donner en Eglise un témoignage par le sérieux de leur foi, de leur espérance et de leur charité.
Commencement de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Nous, Paul, Sylvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus Christ le Seigneur. Que la grâce et la paix soient avec vous. À tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint, certitude absolue.
Alléluia.
Rendez au Seigneur, vous, les dieux, rendez au Seigneur gloire et puissance, rendez au Seigneur la gloire de son nom. Alléluia.
Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d'Hérode : Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : est-il permis, oui ou non. de payer l'impôt à l'empereur ? Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l'impôt. Ils lui présentèrent une pièce d'argent. Il leur dit : Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? - De l'empereur César, répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Faut-il payer l'impôt ?
Jésus doit donner son avis sur une question qui ne cesse de préoccuper les hommes : faut-il payer l'impôt et se soumettre de cette manière à l'autorité absolue d'un Etat quand on ne veut reconnaître qu'un seul maître, qu'il seul Seigneur, Dieu ? Eh bien ! Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Pour nous, il est toujours difficile de donner un avis, car, en bien des domaines, nous ne sommes que peu compétents et nous sommes facilement influençables. Un avis trop tranché nous engage beaucoup, et il est souvent préférable de rejoindre la foule nombreuse de ceux qui sont "sans opinion", alors que précisément l'opinion publique est souvent une véritable force. Comme Jésus, nous sommes invités à prendre une position. Prendre position, c'est partager ses idées, accepter la confrontation et avoir part à ce monde.
La réponse de Jésus est claire : obéissez à vos chefs à condition que leur autorité soit un réel service, service de la dignité, service de la liberté, service de la justice. Autrement dit, toute autorité, même celle de l'Etat, se trouve limitée : il faut veiller à ce qu'elle obéisse elle-même aux impératifs de la moralité, et il serait légitime de s'insurger contre elle si elle refusait une telle soumission.
Mais, en pratique, les problèmes sont difficiles. L'Eglise ne peut pas dire purement et simplement que les chrétiens sont libres. Les chrétiens sont libres, c'est vrai, mais à condition qu'ils soient d'abord libérés de leur égoïsme et de leur souci de préserver leurs privilèges... Aucune opinion n'est imposée par l'Eglise aux chrétiens, mais il importe que ceux-ci se fassent une opinion claire à la lumière de l'Evangile.
La foi chrétienne n'est pas simplement faite de paroles. Elle implique que nous travaillons à la création et à l'amélioration du monde pour faire de tous les hommes des partenaires dans l'édification d'un monde nouveau où chaque être humain ait sa véritable place, sa véritable dignité.
Aujourd'hui, nous devons remettre en état notre combativité en ravivant en nous la conviction que Jésus est le seul vrai chemin qui assure notre marche vers Dieu et qui nous fait vivre dans l'enthousiasme en ce monde, parce que nous savons ce qu'il faut rendre à Dieu et ce qu'il faut, par suite, rendre à César !
Prière universelle
Unissons nos espérances et nos préoccupations à celles de tous les chrétiens du monde pour demander la bénédiction de Dieu.
- Que Dieu regarde son Eglise présente sur tous les continents, qu'il la protège, qu'il la bénisse, qu'il l'aide à accueillir tous les hommes et à les respecter dans leur diversité. Prions le Seigneur.
- Que Dieu regarde les jeunes Eglises, qu'il les protège, qu'il les bénisses. Nous pensons aussi aux Eglises qui connaissent les épreuves et la persécution, qu'il leur donne de résister au découragement. Prions le Seigneur.
- Que Dieu nous regarde, nous, ses enfants, qu'il nous protège, qu'il nous bénisse. En union avec tous ceux qui travaillent au service de la mission, qu'il nous apprenne à être présents à la vie de l'Eglise et à la construction du Royaume dans le monde. Prions le Seigneur.
Seigneur, nous sommes unis à tous ceux qui croient en toi. Ecoute notre prière. Que ton esprit fasse grandir en nous le bonheur d'être croyants et de participer à l'oeuvre de ton Fils, Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Prière sur les offrandes
Accorde-nous, Seigneur, de te servir à cet autel en toute liberté d'esprit ; ainsi ta grâce pourra nous purifier dans le mystère que nous célébrons. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Prière après la communion
Seigneur, fais-nous trouver des forces neuves dans cette communion aux réalités du ciel : assure-nous tes bienfaits ici-bas et instruis-nous des richesses de ton Royaume. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.