Aujourd'hui, le Seigneur nous invite à le rencontrer en personne : la vie chrétienne est faite de lucidité et de confiance. Ouvrons notre cœur et demandons à Dieu de le rencontrer en vérité, même si nous reconnaissons que devant lui nous sommes pécheurs.

Dieu qui es bon et tout-puissant, éloigne de nous tout ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d'esprit ni de corps, nous soyons libres pour accomplir ta volonté. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Entre le Dieu de ses pères et les sollicitations de la philosophie grecque, un penseur juif d'Alexandrie a choisi : la foi est la vraie sagesse.

La sagesse est resplendissante, elle est inaltérable. Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l'aiment. Elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle devance leurs désirs en se montrant à eux la première. Celui qui la cherche dès l'aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte. Ne plus penser qu'à elle prouve un parfait jugement, et celui qui veille en son honneur sera bientôt délivré du souci. Elle va et vient pour rechercher ceux qui sont dignes d'elle ; au détour des sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant : chaque fois qu'ils pensent à elle, elle vient à leur rencontre.

Mon âme a soif de toi, Seigneur, mon Dieu.

ou bien : Mon âme s'attache à toi, ta main droite me soutient.

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :

mon âme a soif de toi :

après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire, j'ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié :

la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l'ombre de tes ailes.

Ecoutons le message de saint Paul, un message de consolation avec la promesse des retrouvailles.

Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour attendre le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Au signal donné par la voix de l'archange, à l'appel de Dieu, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et les morts unis au Christ ressusciteront d'abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu'eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Retenez ce que je viens de dire, et réconfortez-vous les uns les autres.

Alléluia. Soyez vigilants et demeurez prêts : vous ne connaissez pas l'heure où le Fils de l'homme viendra. Alléluia.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; i1 disait cette parabole : Le Royaume des cieux est comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve. Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les prévoyantes leur répondirent : Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle de noces et l'on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il leur répondit : Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.

Que des demoiselles d'honneur s'endorment, il n'y a rien de honteux à cela ! Mais elles deviennent cocasses, lorsque nous découvrons qu'elles ont été les victimes d'une panne sèche ! Tout de même, les autres, plus prévoyantes, auraient bien pu partager leur huile ! Mais l'évangéliste l'avait annoncé d'avance : cinq d'entre elles étaient insensées, les cinq autres étaient prévoyantes. Il ne faut pas se détourner du vrai problème, celui du retour du Seigneur.

Un jour, le Seigneur reviendra. Mais ce jour est lointain, très lointain... L'attente nous paraît interminable. Alors, peu de temps avant sa Passion, Jésus met en garde ses disciples : auront-ils la force d'attendre activement son retour ? Seront-ils prêts à cette rencontre ? Leur amour sera-t-il assez fort, assez fidèle pour supporter une aussi longue absence ?

Pour répondre à ces questions, il faut toujours revenir aux commandements essentiels : l'amour de Dieu et l'amour du prochain. Il n'y a pas d'amour sincère ni de vraie rencontre du Christ sans un amour de tous ses frères qui sont devenus nos frères.

Il ne s'agit pas seulement de rendre quelques petits services autour de soi. Dans un temps comme le nôtre, l'humanité sait bien qu'elle est liée, que les problèmes d'un continent sont aussi nos problèmes. Il nous faudrait aussi désamorcer le piège de la charité tous azimuts, de la mauvaise conscience perpétuelle et de l'activisme de celui qui ne peut plus ne pas s'occuper des autres. Il faut aussi parler de l'amour de soi : celui qui n'arrive pas de temps en temps à penser à lui, à se consacrer à sa famille, bref celui qui arrive à vivre, celui-là sera plus efficace et plus disponible demain pour travailler en vue d'un monde meilleur.

Les spécialistes de la Bible nous disent que, dans les textes et dans la piété juive au temps de Jésus, l'huile dont les jeunes filles avaient fait plus ou moins provision symbolisait les oeuvres de charité qu'on essayait d'accomplir au cours de sa vie. On comprend alors que les prévoyantes ne pouvaient pas partager leur huile avec leurs compagnes, puisque chacun doit l'acquérir par un engagement personnel de sa propre vie.

Serons-nous sages ? Serons-nous fous ? L'amour du Christ et l'amour des hommes donneront-ils un sens à notre vie pour que nous soyons prêts à le rencontrer le jour de sa venue ?

Veillez, dit le Seigneur, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. Mais comment veiller si le Seigneur ne rejoint pas notre nuit ?

- Avec tous ceux qui, dans l'Eglise, veillent à la vérité de l'Evangile, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Donne-nous la vigilance des prophètes, nous t'en prions.

- Avec ceux qui veillent sur la santé et le confort quotidien des hommes, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Donne-nous la conscience qui fait de tout travail un service d'amour, nous t'en prions.

- Avec ceux qui ne veillent plus par lassitude ou par découragement, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Accorde-nous la foi qui engendre la patience, nous t'en prions.

Seigneur Jésus, tu connais le cœur des hommes. Pour leur bonheur, ravive en eux le désir de Dieu, toi qui es venu, qui viens et qui viendras pour les siècles des siècles. Amen.

Sur les offrandes que nous présentons, Seigneur, jette un regard de pardon et de paix : qu'en célébrant la Passion de ton Fils, nous entrions de tout coeur dans son mystère. Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.

Fortifiés par cette nourriture sainte, nous t'adressons, Seigneur, nos actions de grâce, et nous implorons ta miséricorde : que l'Esprit Saint fasse persévérer dans la droiture ceux qui ont reçu la force d'en-haut. Par Jésus.