Deuxième dimanche ordinaire

 

Ouverture

Aujourd'hui, en nous avançant comme des enfants devant notre Père, nous sommes invités à considérer avec plus d'attention notre vocation de chrétiens. Les textes que nous entendrons nous parlent précisément de l'appel qui est adressé à chacun de nous. Aujourd'hui comme hier, nous sommes invités à suivre le Seigneur, même si nous devons reconnaître que, devant lui, nous sommes pécheurs.

Prière d'ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, qui régis l'univers du ciel et de la terre : exauce, en ta bonté, les prières de ton peuple et fais à notre temps la grâce de la paix. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

ou bien pour l'unité des chrétiens :

Seigneur, ravive ton Église au souffle de l'Esprit ; qu'elle avance dans l'amour de la vérité, et travaille d'un cœur généreux à l'unité de tous les chrétiens. Par Jésus Christ.

Première lecture

Dieu se fait connaître dans des appels qui transforment notre vie. Quand le Seigneur nous appelle, saurons-nous répondre comme le petit Samuel ?

Lecture du premier livre de Samuel

Le jeune Samuel couchait dans le temple du Seigneur, où se trouvait l'arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : Me voici ! Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : Tu m'as appelé, me voici. Éli répondit : Je ne t'ai pas appelé. Retourne te coucher. L'enfant alla se coucher. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d'Éli, et il dit : Tu m'as appelé, me voici. Éli répondit : Je ne t'ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. Une troisième fois, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d'Éli et il dit : Tu m'as appelé, me voici. Alors Éli comprit que c'était le Seigneur qui appelait l'enfant, et il lui dit : Retourne te coucher, et si l'on t'appelle, tu diras : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ?" Samuel retourna se coucher. Le Seigneur vint se placer près de lui et il appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! et Samuel répondit : Parle, ton serviteur écoute. Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et aucune de ses paroles ne demeura sans effet.

Psaume 

Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.

ou bien : Parle, parle, Seigneur : ton serviteur écoute.

 

D'un grand espoir, j'espérais le Seigneur : il s'est penche vers moi.

En ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu.

 

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ;

tu ne demandais ni holocauste ni victime,

alors j'ai dit : Voici, je viens.

 

Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse.

Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles.

 

Vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais.

J'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.

Deuxième lecture

Nous ne sommes pas de purs esprits. Alors, vouloir suivre le Christ engage la totalité de notre vie, même notre corps.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, notre corps n'est pas fait pour la débauche, il est fait pour le Seigneur Jésus, et le Seigneur est pour le corps. Et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi. Ne le savez-vous pas. Vos corps sont les membres du Christ. Quand on s'unit au Seigneur cela ne fait qu'un seul esprit. Fuyez la débauche. Tous les péchés que l'homme peut commettre sont extérieurs à son corps : mais la débauche est un péché contre le corps lui-même. Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le temple de l'Esprit Saint, qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car le Seigneur a payé le prix de votre rachat. Rendez gloire à Dieu dans votre corps.

Alléluia 

En Jésus Christ, nous avons reconnu le Messie : par lui nous viennent grâce et vérité. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : Voici l'Agneau de Dieu. Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus. Celui-ci se retourna, vit qu'ils le suivaient, et leur dit : Que cherchez-vous ? Il lui répondirent : Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? Il leur dit : Venez, et vous verrez. Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était vers quatre heures du soir. André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ). André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : Tu es Simon, fils de Jean : tu t'appelleras Képha (ce qui veut dire : pierre).

Croire, c'est marcher !

La première parole de Jésus à ceux qui vont devenir ses disciples est la suivante : "Que cherchez-vous ?". Spontanément, ils répondent qu'ils cherchent un maître et un lieu d'enseignement : "Rabbi, Maître, où demeures-tu ?". La réponse de Jésus, qui est l'appel, la vocation des premiers disciples, c'est une invitation : "Venez, et vous verrez". Matériellement, il n'y a pas de lieu indiqué, mais une invitation à marcher à la suite du Maître.

Désormais, pour ces disciples, rien ne sera plus comme avant. Ils s'éloignent de Jean-Baptiste et ils recrutent parmi leurs anciens condisciples. André dira à son frère Simon : "Nous avons trouvé le Messie, le Christ", ce qui veut dire qu'ils ont trouvé celui qu'ils cherchaient... Nous avons trouvé le Christ, c'est pour ces disciples la même chose que dire : nous marchons avec le Christ, nous ne le lâcherons plus d'une semelle...

Trouver le Christ, c'est accepter de ne pas s'installer, c'est accepter de marcher sans cesse. Cela, les premiers disciples l'ont compris, en sillonnant, à la suite de Jésus, les routes de Palestine. Cela devait leur être nécessaire pour comprendre finalement que le Christ est le chemin.

La vocation du disciple, c'est de marcher à la suite du Maître. Mais aujourd'hui, comme pour les premiers disciples, le Maître n'est pas saisissable immédiatement. Nous ne possédons pas le Christ enfermé dans une institution. Le Christ n'est pas le prisonnier de l'Eglise, il n'est pas l'otage du Vatican...

La vocation du disciple, c'est de marcher avec les autres. Les premiers disciples invitent Pierre à les accompagner. Accepter l'autre, c'est accepter quelqu'un de différent. Les chrétiens ne sont pas constitués sur un même modèle : la diversité permet le dynamisme, elle est le moteur qui permet d'avancer pour la gloire de Dieu.

Cette semaine est une semaine de prière pour l'unité des chrétiens. Qu'est-ce que veut dire : prier pour l'unité ? Prier pour l'unité, c'est reconnaître que nos vocations sont différentes, c'est reconnaître que nous avons une seule espérance, c'est reconnaître que nous sommes dépendants de Celui qui peut réaliser notre unité. C'est reconnaître que le Père de Jésus est le seul Seigneur de notre existence, qu'il est le Maître de l'Unique Église.

Prier pour l'unité, c'est prendre les moyens de la mettre en oeuvre. C'est sans doute cela le plus difficile. L'unité n'est pas seulement l'affaire du pape, des évêques ou des seuls responsables des différentes confessions chrétiennes. L'unité, c'est aussi notre affaire. Notre prière serait vaine si, après avoir prié ensemble, nous considérions avec la même indifférence notre voisin, si nous continuions de mépriser celui qui est différent de nous, si nous n'acceptions pas de nous mettre au service de tous.

Alors, cette semaine, prions pour l'unité des chrétiens, et mettons nous à l'œuvre pour que notre communauté s'unifie et puisse permettre à quelqu'un, un jour, de dire, comme André : Nous avons trouvé le Christ, celui que nous cherchions.

Prière universelle 

Le Seigneur nous parle et nous appelle. C'est aussi lui qui écoute notre réponse et qui entend notre prière.

Seigneur, Dieu notre Père, tu nous appelles à réaliser ce que nous sommes. Fais nous rejeter ce qui cause la division pour travailler à l'unité de l'Église de ton Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur, qui est vivant pour les siècles des siècles.

Prière sur les offrandes

Seigneur, accorde-nous la grâce de vraiment participer à cette eucharistie ; car chaque fois qu'est célébré ce sacrifice en mémorial, c'est l'œuvre de notre Rédemption qui s'accomplit. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

ou bien pour l'unité des chrétiens :

Dans le sacrifice que nous t'offrons, Seigneur, consume le péché qui divise les chrétiens : puisqu'ils sont d'un même corps par le baptême, qu'ils puissent communier un jour à la même table. Par Jésus.

Préface 

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très Saint, Dieu éternel et tout-puissant. Par le sang que ton Fils a versé, par le souffle de ton Esprit créateur, tu as ramené vers toi tes enfants que le péché avait éloignés ; et ce peuple, unifié par la Trinité sainte, c'est l'Église, gloire de ta Sagesse, Corps du Christ et Temple de l'Esprit. Et nous qui sommes rassemblés pour te rendre grâce, avec les anges du ciel nous te chantons...

Prière après la communion

Après avoir communié au sacrifice du Christ, nous te demandons, Seigneur d'envoyer ton Esprit de sainteté, afin qu'il entraîne ceux qui portent le nom de chrétiens à te servir dans l'unité de la foi. Par Jésus.

ou bien pour l'unité des chrétiens :

Pénètre-nous, Seigneur, de ton esprit de charité, afin que soient unis par ton amour ceux que tu as nourris d'un même pain. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.