Cinquième dimanche du temps ordinaire

 

Ouverture

Dieu nous accueille tels que nous sommes, lorsque nous acceptons d'aller vers lui. Jésus-Christ s'est fait le serviteur de tous, il a partagé la faiblesse des plus faibles. Il nous appelle pour nous donner son amour et son pardon, alors que nous reconnaissons que nous sommes pécheurs.

Prière d'ouverture

Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et puisque ta grâce est notre unique espoir garde-nous sous ta constante protection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur

Première lecture

Ce texte du livre de Job dépeint la condition humaine d'hier et d'aujourd'hui : poids du travail, de la souffrance, de la solitude.

Lecture du livre de Job

Job prit la parole et dit : Vraiment, la vie de l'homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l'esclave qui désire un peu d'ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n'y ai gagné que du néant, je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me dis : Quand pourrai-je me lever ? Le soir n'en finit pas : je suis envahi de cauchemars jusqu'à l'aube. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s'achèvent quand il n'y a plus de fil. Souviens-toi. Seigneur : ma vie n'est qu'un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur.

Psaume

Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures !

 

Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange :

il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures.

 

Il compte le nombre des étoiles, il donne à chacune un nom :

il est grand, il est fort notre Maître : nul n'a mesuré son intelligence.

 

Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu'à terre les impies.

Entonnez pour le Seigneur l'action de grâce,

jouez pour notre Dieu sur la cithare !

Deuxième lecture

Comme pour Paul, c'est une nécessité pour nous d'annoncer l'Évangile, chacun selon ses propres dons.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, si j'annonce l'Évangile, je n'ai pas à en tirer orgueil, c'est une nécessité qui s'impose à moi ; malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile ! Certes, si je le faisais de moi-même, je recevrais une récompense du Seigneur. Mais je ne le fais pas de moi-même, je m'acquitte de la charge que Dieu m'a confiée. Alors, pourquoi recevrai-je une récompense ? Parce que j'annonce l'Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, ni faire valoir mes droits de prédicateur de l'Évangile. Oui, libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d'en gagner le plus grand nombre possible. J'ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l'Évangile, pour bénéficier, moi aussi, du salut.

Alléluia.

Jésus a pris sur lui notre faiblesse, il s'est chargé de nos douleurs.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En quittant la synagogue de Capharnaüm, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.

La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : Tout le monde te cherche. Mais Jésus leur répond ! « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

Annoncer la Bonne Nouvelle

Si, pour proclamer la Bonne Nouvelle, nous attendons de pratiquer parfaitement l'Évangile, nous serons sans doute morts avant d'avoir pu commencer. C'est une constatation de ce genre que devait se faire l'apôtre Paul, en s'adressant aux Corinthiens. Dans cette communauté, certains se vantaient de leur science et méprisaient les faibles dont la foi était encore peu éclairée. Paul se donne alors en exemple : annoncer l'Évangile n'est pas le privilège de quelques-uns, c'est une nécessité, un cas de conscience qui s'impose à tout homme qui a mis sa foi en Jésus Christ.

Pour annoncer l'Évangile, il ne suffit pas de se contenter de le lire ou de l'entendre chaque semaine. Cela est sans doute nécessaire, mais c'est aussi certainement insuffisant. Le Christ s'est exprimé avec le langage des hommes de son temps, il a tenu compte des circonstances particulières de son époque. Il nous revient maintenant la tâche de continuer à exprimer son message avec le langage des hommes de notre temps, en tenant compte des situations qui sont les nôtres aujourd'hui.

Le grand théologien protestant Karl Barth avait bien compris cette nécessité d'allier la Parole de Dieu, connue par la Bible, à cette autre Parole de Dieu qui continue de se faire entendre par les événements de notre monde : Pour vivre en chrétien, disait-il, deux choses sont indispensables : la lecture quotidienne de la Bible et celle du journal.

En lisant l'Évangile chaque jour, en relisant notre vie de temps en temps, nous pouvons, nous aussi, découvrir l'action de Dieu au cœur de notre existence. Car l'Évangile est une invitation à rechercher la correspondance entre nos paroles et nos actes. Si nous vivons l'Évangile, cela doit se voir, cela doit s'entendre. C'est une nécessité pour le chrétien de crier sa foi sur les toits, de la faire entendre jusqu'aux extrémités du monde.

Jésus Christ a porté les souffrances humaines, il a guéri des malades, il a libéré des possédés, il a souffert la détresse du monde jusqu'à la mort, mais il est ressuscité et toujours vivant. Ce message nous est confié, à nous de le faire entendre.

Prière universelle

Les paroles du Seigneur sont esprit et vie ; qu'il nous parle, qu'il parle en nous.

Dieu a manifesté dans le Christ son amour et sa vérité, qu'il fasse de nous les messagers de la Bonne Nouvelle, aujourd'hui, demain et pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes

Seigneur notre Dieu, tu as voulu choisir dans ta création le pain et le vin qui refont chaque jour nos forces : fais qu'ils deviennent aussi pour nous le sacrement de la vie éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Prière après la communion

Tu as voulu, Seigneur, que nous partagions un même pain et que nous buvions à la même coupe : accorde-nous de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.