Onzième dimanche ordinaire

 

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Le Royaume de Dieu, dont parle l’Evangile, est une réalité qui est présente au milieu de nous, mais dans un monde où tout est gigantesque, cette réalité est toute petite, pas plus grosse qu’une graine à peine visible.

Au début de notre célébration, demandons au Seigneur des yeux pour voir ce Royaume présent au milieu de nous, et que nous ne voyons pas, parce que nous sommes pécheurs.

Préparation pénitentielle

Dieu notre Père, ton champ est promis à d'abondantes moissons. Béni sois-tu ! Prends pitié de nous !

Christ, tu es présent et agissant dans l'Eglise. Béni sois-tu ! Prends pitié de nous

Esprit notre lumière, ton feu suscite les apôtres de l'Evangile... Béni sois-tu! Prends pitié de nous !

Prière d’ouverture

Dieu tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, sois favorable à nos appels ; puisque l’homme est fragile et que sans toi il ne peut rien, donne-lui toujours le secours de ta grâce ; ainsi nous pourrons, en observant tes commandements, vouloir et agir de manière à répondre à ton amour. Par Jésus...

Première lecture

Le Royaume de Dieu est actuel, il est dynamique. C’est déjà ce qu’affirmait le prophète Ezéchiel.

Lecture du livre d’Ezéchiel

Ainsi parle le Seigneur Dieu : A la cime du grand cèdre, à son sommet, je cueillerai un jeune rameau, et je le planterai moi-même sur une montagne très élevée. Sur la haute montagne d’Israël je le planterai. Il produira des branches, il portera du fruit, il deviendra un cèdre magnifique. Tous les passereaux y feront leur nid, toutes sortes d’oiseaux habiteront à l’ombre de ses branches. Et tous les arbres des champs sauront que c’est moi, le Seigneur : je renverse l’arbre élevé et relève l’arbre renversé, je fais sécher l’arbre vert et reverdir l’arbre sec. Moi, le Seigneur, je l’ai dit, et je le ferai.

Psaume

Il est bon, Seigneur, de chanter pour toi !

 

Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur,

de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,

d’annoncer dès le matin ton amour,

ta fidélité, au long des nuits.

 

Le juste grandira comme un palmier,

il poussera comme un cèdre du Liban ;

planté dans les parvis du Seigneur,

il grandira dans la maison de notre Dieu.

 

Vieillissant, il fructifie encore,

il garde sa sève et sa verdeur,

pour annoncer : Le Seigneur est droit !

Pas de ruse en Dieu, mon rocher !

Deuxième lecture

Le Royaume de Dieu est présent au milieu de nous. Mais sommes-nous habités par le désir de Paul de vivre près de Dieu ?

Lecture de la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens

Frères, nous avons pleine confiance, tout en sachant que nous sommes en exil loin du Seigneur tant que nous habitons dans ce corps ; en effet, nous cheminons dans la foi, nous cheminons sans voir. Oui, nous avons confiance, et nous aimerions mieux être en exil loin de ce corps pour habiter chez le Seigneur. Que nous soyons chez nous ou en exil, notre ambition, c’est de plaire au Seigneur. Car il nous faudra tous apparaître à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun reçoive ce qu’il a mérité, soit en bien soit en mal, pendant qu’il était dans son corps.

Alléluia.

Alléluia. Le semeur est sorti pour semer la Bonne Nouvelle. Heureux qui la reçoit et la fait fructifier. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc

Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette le grain dans son champ ; nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson. Jésus disait encore : A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

Homélie

II y a des jours où nous avons de la peine à croire cette assurance laissée par Jésus qu’il est toujours avec nous, et que son Père, qui est aussi notre Père, ne cesse d’agir pour le bien et le bonheur de tous les hommes.

La lecture du journal ou les informations à la télé disent tellement le contraire. Où es-tu, Seigneur, quand on tue un peu partout, quand le Sida conduit à des morts affreuses, quand il y a encore tant de gens affamés et jetés dans la déchéance par le chômage ?

La parabole de l’évangile répond : Un homme sème, la semence germe et grandit, il ne sait comment.

Nous avons des yeux et des oreilles pour savoir ce qui se passe dans le monde, mais pour savoir que Dieu agit nous n’avons que la foi.

Nous ne savons pas comment, mais nous croyons que Dieu agit quand des ennemis enfin se parlent, quand des savants inventent des moyens de guérir, quand les Sans domicile fixe arrivent à lancer des journaux qui redonnent leur dignité à des hommes et des femmes sur le point de sombrer.

Dans tout cela où est Dieu ? Nous ne le trouvons pas quand nous voulons détecter ses actions comme si elles étaient des actions d’homme. Dire que nous croyons, ce n’est pas dire que nous voyons et comprenons tout.

Nous sommes semblables au paysan de la parabole. Les choses se passent sans que nous n’en sachions rien, elles se passe sans que nous comprenions comment.

Mais partout où la vie germe, Dieu est là et il agit. Jésus dira : Je suis venu pour que vous viviez. Vivre c’est le plus souvent faire, mais c’est aussi dormir : Qu’il dorme ou se lève, la semence germe.

Il nous faut apprendre la patience. La patience n’est chrétienne que si elle est confiante. J’ai fait ce que je devais faire, Seigneur. A toi de jouer. J’ai semé, donne-moi les moissons.

Très jeunes, nous avons été éduqués pour l’action, mais il n’y a pas d’école de la patience. Et pourtant, c’est aussi cela la vie. Que Dieu nous donne sa patience pour persévérer dans nos efforts, qu’il nous donne aussi l’audace d’espérer au-delà de toute espérance. Qu’il nous permette enfin de découvrir que nous ne sommes jamais abandonnés à nous-mêmes, pour découvrir chaque jour l’action secrète de Dieu.

Prière universelle

Comme la graine jetée en terre, la Parole de Dieu grandit dans le coeur de l’homme. Unis à tous les semeurs de vie, adressons notre prière à la patience de Dieu.

 

Dieu notre Père, force de ceux qui espèrent en toi, rends-nous perméables à ta Parole et attentifs aux signes de ta présence parmi nous. Alors grandiront parmi nous les germes de ton Royaume, par Jésus, ton Fils, notre Seigneur pour les siècles des siècles.

Prière sur les offrandes

Tu as voulu que nous trouvions, Seigneur, dans les biens que nous te présentons, les nourritures de cette vie et le sacrement d’une vie nouvelle ; fais que nos corps et nos âmes puissent toujours en bénéficier. Par Jésus.

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Dans le mystère de sa Pâque, il a fait une oeuvre merveilleuse : car nous étions esclaves de la mort et du péché, et nous sommes appelés à partager sa gloire ; nous portons désormais ces noms glorieux : nation sainte, peuple racheté, race choisie, sacerdoce royal ; nous pouvons annoncer au monde les merveilles que tu as accomplies, toi qui nous fais passer des ténèbres à ton admirable lumière. C'est pourquoi, avec les anges et les archanges, avec les puissances d'en haut et tous les esprits bienheureux, nous chantons l'hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons : Saint.

Prière après la communion

Cette communion à tes mystères, Seigneur, préfigure l’union des fidèles en toi ; fais qu’elle serve à l’unité dans ton Eglise. Par Jésus.