Troisième dimanche de Carême

 

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Nous sommes déjà presque arrivés à mi-route de notre marche vers Pâques. Et le Seigneur nous demande une nouvelle fois de nous débarrasser, pendant le reste de ce Carême, de tout ce qui encombre notre cœur, de même que Jésus débarrasse le Temple de l'inutile pour le rendre à sa véritable destination : un lieu de prière et de rencontre de Dieu. Avant de rencontrer Dieu dans l'eucharistie, reconnaissons que nous som­mes pécheurs.

Préparation pénitentielle

Seigneur Jésus, envoyé par le Père, pour guérir et sauver les hommes. Prends pitié de nous. Prends pitié de nous.

O Christ venu dans le monde appeler tous les pécheurs. Prends pitié de nous. Prends pitié de nous.

Seigneur élevé dans la gloire du Père où tu intercèdes pour nous. Prends pitié de nous. Prends pitié de nous.

Que Dieu tout-puissant nous montre son amour, qu'il nous pardonne notre péché et qu'il nous conduise à la vie éternelle. AMEN.

Prière

Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage ; écoute l'aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes, pa­tiemment, relève-nous avec amour. Par Jésus Christ.

Première lecture

Dieu donne sa Loi à Moïse sur le mont Sinaï. C'est la première déclaration des droits de l'homme, la première déclaration des droits de Dieu.

Lecture du livre de l'Exode

Sur le Sinaï, Dieu prononça toutes les paroles que voici : Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. Tu n'auras pas d'autres dieux que moi. (Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par -des­sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces images, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu'à la troisième et la quatrième génération ; mais ceux qui m'aiment et observent mes com­mandements, je leur garde ma fidélité jusqu'à la millième génération.) Tu n'invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal. Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. (Pendant six jours tu travailleras et tu fe­ras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l'honneur du Seigneur ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'immigré qui réside dans ta ville. Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l'a consacré.) Honore ton père et ta mère, afin d'avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa ser­vante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient.

Psaume

Dieu ! tu as les paroles de vie éternelle.

 

La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ;

la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.

 

Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le coeur ;

le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.

 

La crainte qu'il inspire est pure, elle est là pour toujours ;

les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :

 

plus désirables que l'or, qu'une masse d'or fin,

plus savoureuses que le miel qui coule des rayons.

Deuxième lecture

Dieu s'engage de manière paradoxale, il choisit la faiblesse et la pauvreté.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, alors que les Juifs réclament les signes du Messie, et que le monde grec recherche une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient juifs ou grecs, ce Messie est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car la folie de Dieu est plus sage que l'homme, et la fai­blesse de Dieu est plus forte que l'homme.

Acclamation

Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur. Acclamez le Christ, le Seigneur : en lui, dans son propre corps, habite la plénitude de la divinité. Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs bre­bis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tour­ment. Les Juifs l'interpellèrent : Quel signe peux-tu nous donner pour justi­fier ce que tu fais là ? Jésus leur répondit : Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai. Les Juifs lui répliquèrent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours, tu le relèverais !  Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu'il accomplissait. Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous et n'avait besoin d'aucun témoignage sur l'homme : il connaissait par lui-même ce qu'il y a dans l'homme.

Une sainte colère

Quand Jésus part en pèlerinage à Jérusalem avec ses disciples, tous admirent le Temple. C'était un monument important. Un de ses murs qui se dresse encore aujourd'hui au cœur de la ville peut donner à penser que no­tre église est bien petite en comparaison de cet édifice : il avait fallu quarante-six ans pour achever sa construction !

Jésus savait que les vendeurs et les monnayeurs installés à la péri­phérie de ce Temple favorisaient les activités du culte, puisqu'ils permet­taient aux Juifs de toutes les nationalités d'acquérir de qui offrir des sacrifi­ces en l'honneur de Dieu. Mais alors pourquoi cette colère de Jésus à leur égard ?

En agissant de cette manière, Jésus fait un geste prophétique : il ré­vèle que Dieu n'a rien à voir avec un système où Dieu pourrait se négocier, s'acheter ou se vendre. Nous ne pouvons pas payer Dieu en sacri­fices tout en maintenant notre cœur éloigné de lui.

L'essentiel ce ne sont pas les pierres du Temple, mais le cœur de l'homme. Et le vrai Temple de Dieu parmi les hommes, c'est lui, Jésus ; "Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai". Il annonçait par là sa mort et sa résurrection, mais, sur le moment, personne n'a pu comprendre. La rencontre des hommes avec Dieu se fait dans le Corps du Christ.

En s'appuyant sur l'exemple de Jésus, certains, laïcs et prêtres, qui se prétendent "évangéliques", ont voulu remettre en question les quêtes qui se font à l'intérieur des églises. Remarquez pourtant que Jésus ne se fâche pas contre ceux qui apportent des offrandes au Temple ! Quelles sont les offran­des que nous apportons ? La pièce que chacun dépose dans le panier des offrandes, c'est le signe que nous apportons quelque chose de nous-mêmes au Seigneur.

Cela est repris au cœur de la messe : quand le prêtre ajoute une goutte d'eau au vin, cela veut dire que, en notre nom à tous, il unit au sacrifice de Jésus la part de nos efforts de la semaine.

Ce qui importe c'est la disposition de notre cœur à faire ce qui plaît au Seigneur. Nous ne pouvons pas faire de l'Église une maison de commerce, mais allons-nous faire de notre cœur un lieu d'échange perma­nent entre le Seigneur et nous ?

Prière sur les offrandes

Que cette eucharistie nous obtienne, Seigneur, à nous qui implorons ton pardon, la grâce de savoir pardonner à nos frères. Par Jésus.

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Car chaque année, tu accordes aux chrétiens de se préparer aux fêtes pascales dans la joie d'un cœur purifié, de sorte qu'en se donnant davantage à la prière, en témoignant plus d'amour pour le prochain, fidèles aux sacrements qui les ont fait renaître, ils soient comblés de la grâce que tu réserves à tes fils. C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire en disant d'une seule voix : Saint !...

Prière après la communion

Nous avons reçu de toi, Seigneur, un avant-goût du ciel en mangeant dès ici-bas le pain du Royaume, et nous te supplions encore ; fais-nous manifester par toute notre vie ce que le sacrement vient d'accomplir en nous. Par Jésus.