Quatrième dimanche de Pâques

 

Ouverture

Nous célébrons aujourd'hui le Bon Pasteur, dimanche consacré à la prière pour les vocations. Le Bon Pasteur donne sa vie pour les brebis qu'il aime et qu'il conduit. Au début de cette célébration, prenons conscience de l'amour dont le Christ nous a aimés. Et tournons-nous vers le Père pour lui demander de pardonner nos refus d'amour.

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu'au bonheur du ciel ; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Lui qui...

Première lecture

Pour les apôtres, le Christ est devenu la pierre angulaire de l'Église. C'est le Christ qui soutient toute leur vie et qui leur donne toutes les audaces. Qu'en est-il pour nous, aujourd'hui ?

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Convoqué devant le grand conseil d'Israël, Pierre, rempli de l'Esprit Saint, déclara : Chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd'hui pour avoir fait du bien à un infirme, et on nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d'Israël : c'est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par Dieu, c'est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous, guéri. Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous des bâtisseurs, et il est devenu da pierre d'angle. En dehors de lui, il n'y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver.

Psaume

Sur la pierre méprisée par les maçons, Dieu a fondé son oeuvre.

 

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !

Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour !

 

Mieux vaut s'appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes ;

mieux vaut s'appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants !

 

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle ;

c'est là l'œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.

 

Tu es mon Dieu, je te rends grâce, mon Dieu, je t'exalte !

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Eternel est son amour !

 

Deuxième lecture

Le Christ est ressuscité et le monde en est transformé. Mais nous ne sommes pas conformes à l'image du Christ. Nous ne sommes pas capables de comprendre ce que nous sommes. Saint Jean nous invite à prendre modèle sur le Christ.

Lecture de la première lettre de saint Jean

Mes bien-aimés, voyez comme il est grand l'amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu - et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître, puisqu'il n'a pas découvert Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est.

Alléluia.

Alléluia. Jésus, le bon pasteur, connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent, pour elles il a donné sa vie. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus disait aux Juifs : Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse. Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour ta reprendre ensuite. Personne n'a pu me l'enlever ; je ta donne de moi-même. J'ai te pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père.

Au nom de Jésus-Christ, le Bon Pasteur

En ce dimanche, consacré à la prière pour les vocations, il ne s'agit pas de se lamenter sur la pénurie actuelle des prêtres et des religieux, il s'agit plutôt de se laisser interroger par l'appel que le Bon Pasteur adresse à chacun de nous.

Finalement, qui croit à la vocation ? Notre regard manque de foi. Nous voyons plus facilement la branche qui meurt que les bourgeons, promesses de vie. Nous ne sommes pas assez chrétiens pour oser croire en ce Jésus qui nous ouvre des perspectives d'avenir. Acceptons de l'entendre nous dire qu'il est ce pasteur qui a le souci constant du bonheur de chacun. Il nous propose une Bonne Nouvelle capable de rejoindre le coeur des hommes. Faisons lui confiance, il nous connaît et il nous parle. Et la Bonne Nouvelle chasse toutes nos peurs. Seuls, les mercenaires, dans la parabole, connaissent la peur. Les brebis n'éprouvent rien d'autre que la confiance.

Sous des images presque idylliques de la vie pastorale, cette parabole nous parle de nous-mêmes. Nous connaissons le réalisme de la vie de tous les jours. Il est vrai qu'elles ont été très rares dans l'Eglise les périodes de calme et de paix, Que de crimes ont été commis au nom de Jésus-Christ ! Que de divisions ont vu le jour au nom de ce même Jésus-Christ ! Et pas seulement dans l'histoire de l'Eglise universelle, mais aussi et surtout dans la vie des communautés locales...

Comment pouvons-nous nous dire chrétiens, disciples de l'unique Jésus-Christ, et accepter toutes ces séparations ?

Comment pouvons-nous accepter de laisser l'indifférence, l'hostilité, le mépris s'installer au milieu de nous ?

Comment pouvons-nous nous laisser abattre par le peu de succès de nos entreprises, même les plus généreuses ?

Toutes ces questions n'ont qu'une réponse ; nous ne faisons pas assez confiance à la voix du Christ. Nous refusons de l'entendre pour lui préférer les séductions du monde actuel.

Dieu nous appelle encore aujourd'hui, mais nous refusons de l'entendre, et nous acceptons aussi bien mal que d'autres puissent répondre à cet appel. Nous ne pouvons pas accepter que d'autres tiennent une fonction dans l'Église... Servir Dieu et l'Église, c'est être capable d'entendre tous les appels et d'y répondre avec audace, sans souci des sarcasmes et des médisances, mais avec un authentique souci du service de Dieu et des hommes.

Aussi, au nom de Jésus-Christ, le Bon Pasteur, laissons-nous réconcilier avec tout l'univers pour que notre monde soit achevé dans l'unité. Que cela ne soit pas seulement de belles paroles, mais que cela se traduise efficacement dans notre vie de chrétiens. Ainsi nous répondrons fidèles à notre vocation et nous en ferons certainement naître d'autre pour le service de l'Église universelle.

Prière sur les offrandes.

Donne-nous, Seigneur, de te rendre grâce toujours par ces mystères de Pâques ; ils continuent en nous ton oeuvre de rédemption, qu'ils nous soient une source intarissable de joie. Par Jésus...

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te glorifier, Seigneur, en tout temps, mais plus encore en ces jours où le Christ, notre Pâque, a été immolé. En détruisant notre monde déchu, il fait une création nouvelle, et c'est de lui que nous tenons désormais la vie qu'il possède en plénitude. C'est pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta gloire : Saint !...

Prière après la communion.

Père tout-puissant et Pasteur plein de bonté, veille sur tes enfants avec tendresse ; tu nous as sauvés par le sang de ton Fils : ouvre-nous une demeure dans le Royaume des cieux. Par Jésus...