Cinquième
dimanche de Pâques
Ouverture
La
gloire de Dieu, ce qui compte le plus pour lui, ce qui le rend heureux, c'est
que nous donnions beaucoup de fruit. Oui, c'est nous-mêmes qui faisons la
gloire de Dieu. Quel Dieu étrange qui attend de nous son bonheur et que nos
infidélités de désespèrent pas. Au moment de célébrer l'eucharistie,
reconnaissons notre péché, notre infidélité face à l'amour de Dieu.
Prière
Dieu
qui as envoyé ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants
d'adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque
nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle, Par
Jésus Christ.
Première
lecture
Paul
commence son ministère de prédication à Jérusalem, mais c'est loin de Jérusalem
que Dieu lui demande de donner sa pleine mesure.
Lecture
du livre des Actes des apôtres
Après
sa conversion, Paul vint à Jérusalem. Il cherchait à entrer dans le groupe
des disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne pouvaient pas croire
que lui aussi était un disciple du Christ. Alors Barnabé le prit avec lui et
le présenta aux Apôtres ; il leur raconta ce qui s'était passé :
sur la route, Paul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé ; à Damas,
il avait prêché avec assurance au nom de Jésus. Dès lors, Paul allait et
venait dans Jérusalem avec les Apôtres, prêchant avec assurance au nom du
Seigneur. Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais
ceux-ci cherchaient à le supprimer. Les frères l'apprirent ; alors ils
l'accompagnèrent jusqu'à Césarée, et le firent partir pour Tarse. L'Église
était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie. Dans la crainte
du Seigneur, elle construisait et elle avançait ; elle se multipliait avec
l'assistance de l'Esprit Saint.
Psaume
21
En
pleine assemblée, je te proclame, Seigneur.
Les
pauvres mangeront, ils seront rassasiés ;
ils
loueront le Seigneur ceux qui le cherchent.
La
terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur ;
chaque
famille de nations se prosternera devant lui.
Même
les cendres des tombeaux se prosterneront devant lui ;
devant
lui se courberont ceux qui descendent à la poussière
Et
moi, je vis pour lui, ma postérité le servira ;
on
annoncera sa justice au peuple qui va naître.
Deuxième
lecture
Certains
disent qu'ils aiment, mais ce ne sont que des mots. D'autres aiment vraiment,
mais ne savent pas le dire. A quelle catégorie appartenons-nous ?
Lecture
de la première lettre de saint Jean
Mes
enfants, nous devons aimer : non pas avec des paroles et des discours, mais
par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous
appartenons à la vérité, et devant Dieu nous aurons le cœur en paix ;
notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre coeur, et il
connaît toutes choses. Mes bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous
nous tenons avec assurance devant Dieu, et tout ce que nous lui demandons, il
nous l'accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous
faisons ce qui lui plaît. Or, voici son commandement : avoir foi en son
Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l'a commandé.
Et celui qui est fidèle à ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ;
et nous reconnaissons qu'il demeure en nous, puisqu'il nous a donné son Esprit.
Acclamation
de l'Évangile
Alléluia.
Demeurez en moi comme je demeure en vous, dit le Seigneur. Celui qui demeure en
moi porte beaucoup de fruit. Alléluia.
Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean
Avant
de passer de ce monde à son Père, Jésus disait à ses disciples : Moi,
je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en
moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui
donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Pour vous, vous êtes
déjà nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez
en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous
ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui
demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en
dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il
est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments
secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en
moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et
vous l'obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez
beaucoup de fruit ; ainsi, vous serez pour moi des disciples.
Quand
boirons-nous le vin nouveau ?
Au
cours de son dernier repas, Jésus déclarait : Je ne boirai plus désormais
du fruit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau, avec vous, dans
le Royaume de mon Père.
Matthieu,
Marc et Luc nous rapportent cette parole de Jésus. Jean ne décrit pas le repas
pascal, mais il présente le discours d'adieu de Jésus. Avant de passer de ce
monde à son Père, Jésus fait ses dernières recommandations. Dans ses
derniers moments, il insiste sur l'exigence d'unité : Demeurez en moi et
vous porterez du fruit.
La
comparaison de la vigne est naturellement amenée par le vin pascal. Jean
insiste sur la vigne pour situer Jésus par rapport à la Vigne du Seigneur, que
l'Ancien Testament identifiait à Israël.
Les
prophètes ont utilisé cette image pour montrer l'histoire du peuple de Dieu.
Peuple sanctifié par l'élection divine mais peuple qui s'est desséché par
ses refus de suivre l'alliance. Jean se souvient de cette symbolique et la
concentre sur Jésus, l'Israël véritable. Le croyant appartient au nouvel Israël
en s'unissant au Christ, lieu de rencontre de Dieu et des hommes.
Le
terme "demeurer", employé par Jean, montre qu'en Jésus se trouve
l'amour du Père, et le coeur d'où la sève peut se répandre dans les
sarments. C'est parce qu'il s'attache au cep que le rameau peut porter du fruit.
Celui
qui demeure en moi donne beaucoup de fruit ; ce qui fait la gloire de mon Père,
c'est que vous donniez du fruit. Jésus insiste sur notre productivité. Quelle
est cette productivité ? Il ne s'agit pas d'une prospérité matérielle
qui serait le signe d'une bénédiction divine. Il s'agit de la fécondité de
l'amour divin qui se répand dans nos coeurs, comme la sève irrigue les
sarments.
Cette
"sève" c'est la Parole de Dieu qui se transmet de génération en génération,
qui se communique entre les membres d'une même communauté, entre les groupes
de l'Eglise pour ne former qu'un seul être vivant.
Si
la sève de la Bonne Nouvelle montait plus vigoureusement en nous, les fruits
seraient encore plus riches. Ces fruits sont les actes d'amour, les vies généreuses
d'hommes transfigurés qui témoignent aujourd'hui de la présence du Ressuscité.
Alors,
quel sera ce vin nouveau que nous boirons avec le Christ dans le Royaume de Dieu ?
Quel sera ce fruit de la Vigne, sinon celui que nous portons dès maintenant,
comme une promesse savoureuse, quand nous laissons monter en nous la "sève"
de la Bonne Nouvelle ?
Prière
universelle
Si
vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que
vous voudrez, et vous l'obtiendrez... Confiants dans cette promesse de Jésus,
adressons nos prières à Dieu notre Père...
·
Avec
ceux qui, comme l'apôtre Paul, ont vu la lumière du Ressuscité et se sont mis
en route pour construire l'Eglise et annoncer la Bonne Nouvelle... prions !
·
Avec
ceux qui demeurent dans le Christ et qui lui consacrent leur vie et leur énergie
dans l'humilité priante d'un monastère ou dans l'engagement au service du
monde... prions !
·
Avec
ceux qui ont laissé se distendre les liens avec le Christ et l'Évangile :
qu'en ce temps de Pâques, ils puissent redécouvrir la Parole de vie et l'Église
qui en témoigne... prions !
·
Avec
tous les membres de notre communauté et tous ceux que nous portons ans notre
prière ; que le Christ nous garde attachés à lui et nous fasse grandir
dans sa liberté... prions !
Dieu
notre Père, écoute nos prières et donne-nous la force de réaliser ce que
nous attendons de ta grâce par Jésus le Ressuscité, vivant pour les siècles
des siècles.
Prière
sur les offrandes
Seigneur
notre Dieu, dans l'admirable échange du sacrifice eucharistique, tu nous fais
participer à ta propre nature divine : puisque nous avons la connaissance
de ta vérité, accorde-nous de lui être fidèles par toute notre vie. Par Jésus.
Préface
de Pâques
Vraiment,
il est juste et bon de te glorifier, Seigneur, en tout temps, mais plus encore
en ces jours où le Christ, notre Pâque, a été immolé.
Quand
il livre son corps sur la croix, tous les sacrifices de l'ancienne alliance
parviennent à leur achèvement ; et quand il s'offre pour notre salut, il
est à lui seul l'autel, le prêtre et la victime.
C'est
pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute
la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta
gloire : Saint !...
Prière
après la communion
Dieu
très bon, reste auprès de ton peuple, car sans toi notre vie tombe en ruine ;
fais passer à une vie nouvelle ceux que tu as initiés aux sacrements de ton
Royaume. Par Jésus.