Septième dimanche de Pâques

 

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Entre l'Ascension et la Pentecôte, ne restons pas à fixer le ciel. Rassemblés, ce matin, efforçons-nous de guetter les signes de l'Esprit.

Prière pénitentielle

Seigneur, quand nos coeurs se ferment à ta Parole : donne-nous ton Eprit.

Seigneur, quand nos mains se ferment à nos frères ; donne-nous ton Esprit.

Seigneur, quand nous sommes fermés à ta présence ; donne-nous ton Esprit.

Que Dieu tout-puissant...

Prière d'ouverture

Père saint, à l'exemple de Jésus, la veille de sa passion, nous nous adressons à toi dans la confiance et nous te prions. Maintenant que ton Fils est monté auprès de toi ; daigne nous envoyer l'Esprit, objet de la Promesse, pour que nous demeurions dans ta joie. Gloire à Toi, notre Dieu, pour les siècles des siècles. Amen.

Ou bien :

Entends notre prière, Seigneur : nous croyons que le Sauveur des hommes est auprès de toi dans la gloire ; fais-nous croire aussi qu'il est encore avec nous jusqu'à la fin des temps, comme il nous l'a promis. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Première lecture

Monté aux cieux, Jésus n'en demeure pas moins présent par ses témoins d'hier et d'aujourd'hui.

Lecture du livre des Actes des apôtres

En ces jours-là, les frères étaient réunis au nombre d'environ cent vingt. Pierre se leva au milieu de l'assemblée et dit : Frères, il fallait que l'Écriture s'accomplisse : par la bouche de David, l'Esprit-Saint avait d'avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus, ce Judas qui pourtant était l'un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Il est écrit au livre des Psaumes : Que sa charge passe à un autre. Voici ce qu'il faut faire : il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son baptême par Jean jusqu'au jour où il nous a été enlevé. Il faut donc que l'un d'entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection. On en présenta deux : Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Puis l'assemblée fit cette prière : Toi, Seigneur, qui connais le coeur de tous les hommes, montre-nous lequel des deux tu as choisi pour prendre place dans le ministère des Apôtres, que Judas a déserté en partant vers son destin. On tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors associé aux onze Apôtres.

Psaume

Gloire à toi, Seigneur, à la droite du Père !

ou bien : Christ est ressuscité, il est vivant à la droite du Père.

 

Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits !

 

Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint :

aussi loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin de nous nos péchés.

 

Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s'étend sur l'univers.

Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez-le, sur toute l'étendue de son empire !

Deuxième lecture

Nous avons la responsabilité de faire voir Dieu là où nous vivons

Lecture de la première lettre de saint Jean

Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l'a jamais vu, Mais, si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous sa perfection, Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu'il nous donne part à son Esprit. Et nous qui avons vu. nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous. Dieu est Amour : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui.

Alléluia.

Le Seigneur ne vous laisse pas orphelins : il reviendra vers vous, alors votre coeur connaîtra la joie.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde. Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient eux aussi consacrés par la vérité.

 

Homélie : L'unité de l'Eglise en question !

Où trouver l'unité des chrétiens ? Où trouver l'unité du monde des hommes qui ont reçu la Bonne Nouvelle ? Partout dans le monde, nous entendons des cris de guerre, relayés par les larmes des femmes, des enfants et même des hommes qui errent sur des chemins d'exil ou d'exode !

Comme nous sommes loin de cette parole de Jésus que nous rappelle l'Evangile d'aujourd'hui : "Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé" !

Si l'unité est le signe qui doit permettre à tous les hommes de croire en Jésus, nos disputes actuelles sont en train de discréditer l'enseignement du Christ et de faire oublier le visage du Seigneur. Ne faudrait-il pas tout faire pour retrouver l'unité, à n'importe quel prix ?

Mais de quelle unité s'agit-il ? Jésus nous montre que cette unité se trouve dans l'amour même de Dieu. Nous ne pouvons pas nous contenter des accords médiocres ou des compromis boiteux qui sont pourtant souvent indispensables dans la vie sociale. Il n'y aura d'unité des chrétiens que dans l'amour de Dieu. Aussi, quand il s'agit de l'Evangile et de l'Eglise, ne faut-il pas se contenter de constater la désunion des chrétiens et ensuite rechercher des occasions de dialogue, plutôt que de s'enfermer dans un superbe isolement sous prétexte que nous détenons à nous seuls la pure vérité qui vient de Dieu ? Il vaut mieux accepter la différence que vouloir à tout prix réduire l'autre à un niveau inférieur de foi ?

Certains chrétiens, ou réputés tels, s'ingénient à trouver des moyens pour faire se dresser les chrétiens les uns contre les autres, les laïcs contre les prêtres, les prêtres contre les évêques, et les évêques contre le pape. D'autres se servent d'un rite ancien et d'une langue morte comme d'un étendard pour refuser l'insertion de l'Evangile dans le monde présent. La fidélité au Christ et à son Eglise ne s'est jamais définie dans un état de discorde ni dans la résurrection artificielle du passé.

Dieu n'habite pas dans le passé. C'est toujours dans le présent qu'il nous appelle à vivre dans son amour. Tout au long de l'histoire, les disputes, les schismes, les hérésies ont toujours accompagné la vie de l'Eglise. Cela s'explique par le fait que nous confondons trop souvent l'unité avec l'uniformité.

Alors, aujourd'hui, les disputes ne seront pas vaines si tous, laïcs et prêtres, évêques et même pape, nous reconnaissons humblement que la sainteté de l'Eglise ne vient pas de nous, mais de Dieu lui-même. Devant lui, nous sommes tous pécheurs, même si nous affirmons, dans la profession de notre foi : "Je crois en l'Eglise une, sainte, catholique, c'est-à-dire universelle, et apostolique".

Prière universelle

Que notre prière soit comme celle de Jésus à la fois filiale tournée vers le Père et fraternelle, ouverte au monde entier.

·                     Nous te prions, Seigneur, pour les enfants qui font leur profession de foi, pour ceux qui ont demandé à être baptisés, pour ceux qui commenceront à communier. Donne-leur ton Esprit.

·                     Nous te prions, Seigneur, pour ceux qui se sentent exclus à cause de leur manière de penser ou de vivre, de leur race ou de leur religion. Donne à tous les hommes d'acquérir un esprit d'accueil et de compréhension :

·                     Nous te prions, Seigneur, pour ceux qui sont ici, baptisés, confirmés, depuis plus ou moins longtemps. Qu'ils soient de vrais témoins susceptibles de susciter beaucoup d'autres à vivre de ton Esprit !

Seigneur, accueille notre prière comme un signe de fidélité à ton nom. Daigne l'exaucer selon ton amour. Par Jésus le Christ notre Seigneur.

Prière sur les offrandes

Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de tes fidèles ; que cette liturgie célébrée avec amour nous fasse passer à la gloire du ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint. Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Car il s'est manifesté, après sa résurrection, en apparaissant à tous ses disciples, et, devant leurs yeux, il est monté au ciel pour nous rendre participants de sa divinité.

C'est pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta gloire : Saint !...

Invitation au Notre Père

Laissons l'Esprit Saint, l'Esprit de Jésus, le Fils bien-aimé, faire monter de notre coeur jusqu'à nos lèvres la prière que nous avons reçue du Sauveur. Lentement, très lentement... à mi-voix, comme un murmure, osons dire :

Prière après la communion

Dieu notre Père, tu nous as consacrés au service de ton amour par la Parole de vérité et le pain de l'unité. Que l'Esprit Saint fasse de nous les témoins de ton Fils dans ce monde où tu nous envoies et qu'il nous comble de sa joie dès maintenant et pour les siècles des siècles.

Ou bien :

Exauce-nous, Dieu notre Sauveur : que notre communion au mystère du salut nous confirme dans cette assurance que tu glorifieras tout le corps de l'Église comme tu as glorifié son chef, Jésus Christ. Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.

Envoi

Tout à la joie de la fête toute proche de la Pentecôte, disponibles au souffle de l'Esprit Saint. Allez dans la paix du Christ. Alléluia.