Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

 

Ouverture

Comme chaque dimanche, nous sommes réunis pour recevoir le pain de la vie et pour entendre le message du Christ. Pourtant, trop de choses nous empêchent d'entendre le Christ nous parler. Prions-le de nous purifier en reconnaissant que nous sommes pécheurs.

Prière d’ouverture

Dieu éternel et Tout-Puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, fais grandir en nos coeurs l'esprit filial, afin que nous soyons capables d'entrer un jour dans l'héritage qui nous est promis. Par Jésus...

Première lecture

Même les prophètes connaissent le découragement. Malgré leurs échecs ils reconnaissent encore celui qui les nourrit et les remet en route.

Lecture du premier livre des Rois

Le prophète Elie, fuyant l'hostilité de la reine Jézabel, marcha toute une journée dans le désert. Il vint s'asseoir à l'ombre d'un buisson, et demanda la mort en disant : Maintenant, Seigneur, c'en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. Puis il s'étendit sous le buisson, et s'endormit. Mais voici qu'un ange le toucha et lui dit : Lève-toi, et mange ! Elie regarda, et ii y avait près de sa tête un pain cuit sur la braise et une cruche d'eau. Il mangea, il but, et se rendormit. Une seconde fois, l'Ange du Seigneur le toucha et lui dit : Lève-toi, et mange ! autrement le chemin serait trop long pour toi. Elie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l'Horeb, la montagne de Dieu.

Psaume 

Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !

 

Je bénirai le Seigneur en tout temps,

sa louange sans cesse à mes lèvres.

Je me glorifierai dans le Seigneur :

que les pauvres m'entendent et soient en fête !

 

Magnifiez avec moi le Seigneur,

exaltons tous ensemble son nom.

Je cherche le Seigneur, il me répond

de toutes mes frayeurs, il me délivre.

 

Qui regarde vers lui resplendira,

sans ombre ni trouble au visage.

Un pauvre crie ; le Seigneur entend

il le sauve de toutes ses angoisses.

 

L'ange du Seigneur campe à l'entour

pour libérer ceux qui le craignent.

Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !

Heureux qui trouve en lui son refuge !

Deuxième lecture

Imiter Dieu, comme le propose saint Paul, n'a rien d'une comédie. Quand nous aimons et pardonnons, c'est Dieu qui s'exprime à travers nous.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens

Frères, en vue du jour de votre délivrance, vous avez reçu en vous la marque du Saint-Esprit de Dieu : ne le contristez pas. Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l'amour comme le Christ : il nous a aimés et s'est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire.

Alléluia

Alléluia. Tu es le pain vivant venu du ciel, Seigneur Jésus. Qui mange de ce pain vivra pour toujours. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean

Comme Jésus avait dit : Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel, les Juifs récriminaient contre lui : Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : Je suis descendu du ciel ? Jésus reprit la parole : Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu Lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie.

Homélie : L’art du paradoxe

Jésus ne cessait pas de piquer les esprits, de manier les paradoxes. Ne conseillait-il pas au vieux Nicodème de renaître ? Ne demandait-il pas aux hommes de retrouver la voie de l’enfance pour découvrir le chemin de Dieu et entrer dans son Royaume ? Ne conseillait-il pas de s'arracher un oeil si celui-ci portait l'homme vers le mal : Jésus ne pouvait être considéré que comme un fou, comme un illuminé dangereux.

D'ailleurs, au début de se prédication, des membres de sa famille étaient venus le rechercher pour le ramener à la raison... Comment lui est-il possible de dire qu'il est descendu du ciel et que le pain qu'il va donner, c'est sa chair pour la vie du monde.

Les juifs contestent ses paroles. Comment peut-il dire de pareilles choses, lui dont on connaît la famille et les origines ? Jésus est le fils de Joseph, ses parents sont des gens simples, bien estimés dans le village de Nazareth... Jésus ne doit pas renier ses origines villageoises. Pour qui se prend-il celui-là qui ose dire qu'il est le pain descendu du ciel ?

Les foules cherchaient Jésus non pas parce qu'elles avaient vu des signes de sa mission, mais parce qu'elles avaient mangé tout leur saoul. Jésus les avertit : nous n'avons pas les mêmes choses en tête. Vous pensez au pain terrestre, moi, je pense au pain céleste ?

Mais comment est-il possible de passer de l'un à l'autre ? Pour Jésus, la réponse est simple : il suffit de croire. Le pain qui donne la vie au monde, c'est le Père qui le donne. Il est supérieur à la manne que le peuple juif a mangée pendant quarante ans dans le désert, car ce pain qui vient du ciel donne la vie.

Il ne s'agit pas seulement d’une vie éternelle, lointaine, après le péage de la mort, où l'on présenterait ses mérites pour avoir le droit d'accéder au Royaume. Il s'agit de la vie aujourd’hui, de la vie du monde.

La vie des hommes est présente dans chacune de nos eucharisties ; la vie des hommes est aussi et surtout la vie même de Jésus, par le sang de ceux qui souffrent la violence et l'oppression, par le sang mêlé de sueur et par la sueur mêlée de sang, dans le travail, les peines, les drames familiaux et internationaux. Le Christ, mort et ressuscité, est présent au monde par ceux qui croient en lui, par ses témoins.

Allons-nous accepter d'être ses témoins et de donner aussi notre vie pour la multitude, afin que tous les hommes aient la vie de Dieu en eux ?

Prière universelle

Instruits par le Père, marqués de son Esprit, vivants de l'amour du Christ, apprenons à demander ce que Dieu veut pour nous.

·        Pour l'Eglise, qu'elle soit un lieu de liberté. Que chaque baptisé écoute ce que Dieu lui inspire. Ensemble, prions le Seigneur.

·        Pour ceux qui se dévouent et luttent contre la souffrance, que leur désintéressement révèle la présence de Dieu, l'ami des hommes. Ensemble, prions le Seigneur.

·        Pour notre assemblée, que Dieu nous donne d'imiter son amour par nos gestes de générosité et de pardon. Ensemble, prions le Seigneur.

Dieu notre Père, attire-nous toujours dans l'amour du Christ. Nous comprendrons alors la vie dont il veut nourrir tous les hommes et nous serons ses témoins, par la force de l'Esprit, chaque jour et pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes

Seigneur, tu as donné ces présents à ton Eglise pour qu'elle puisse te les offrir, et tu peux en faire le sacrement de notre salut ; daigne les accueillir favorablement. Par Jésus...

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Dans le mystère de sa Pâque, il a fait une oeuvre merveilleuse : car nous étions esclaves de la mort et du péché, et nous sommes appelés à partager sa gloire ; nous portons désormais ces noms glorieux : nation sainte, peuple racheté, race choisie, sacerdoce royal ; nous pouvons annoncer au monde les merveilles que tu as accomplies, toi qui nous fais passer des ténèbres à ton admirable lumière. C'est pourquoi, avec les anges et les archanges, avec les puissances d'en haut et tous les esprits bienheureux, nous chantons l'hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons : Saint !...

Prière après la communion

Que cette communion à ton sacrement, Seigneur, soit notre délivrance et nous enracine dans ta vérité. Par Jésus...