Vingtième
dimanche ordinaire
Ouverture
L’eucharistie
du dimanche, on finit par s’y habituer. Or, nous dit Jésus, le pain que nous
mangeons n’est pas un pain quelconque, c’est le pain qui nous fait dépasser
la mort. Souvent, nous sommes endormis et sans intelligence. Laissons-nous réveiller
par l’Esprit de Dieu.
Prière
d'ouverture
Pour
ceux qui t'aiment, Seigneur, tu as préparé des biens que l'oeil ne peut voir :
répands en nos coeurs la ferveur de ta charité, afin que, t'aimant en toute
chose et par-dessus tout, nous obtenions de toi l'héritage promis qui surpasse
tout désir. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
Première
lecture
Déjà
le livre des Proverbes annonce la nouveauté de l’Evangile par le banquet préparé.
Lecture
du livre des Proverbes
La
sagesse a bâti sa maison, elle a sculpté sept colonnes. Elle a tué ses bêtes,
apprêté son vin, dressé sa table, et envoyé ses servantes. Elle proclame sur
les hauteurs de la cité : Si vous manquez de sagesse, venez à moi !
À l'homme sans intelligence, elle dit : Venez manger mon pain, et boire le
vin que j'ai apprêté ! Quittez votre folie et vous vivrez, suivez le
chemin de l'intelligence.
Psaume
Goûtez
et voyez comme est bon le Seigneur !
ou
bien :
Mangez
le pain du ciel, buvez la coupe du salut.
Je
bénirai le Seigneur en tout temps,
sa
louange sans cesse à mes lèvres.
Je
me glorifierai dans le Seigneur :
que
les pauvres m'entendent et soient en fête !
Saints
du Seigneur, adorez-le :
rien
ne manque à ceux qui le craignent.
Des
riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui
cherche le Seigneur ne manquera d'aucun bien.
Venez,
mes fils, écoutez-moi,
que
je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui
donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ?
Garde
ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides.
Évite
le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la.
Deuxième
lecture
Paul
nous donne aujourd’hui des indications pour nous situer en face de Dieu et en
face de nous-mêmes.
Lecture
de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens
Frères,
prenez bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais
comme des sages. Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours
mauvais. Ne soyez donc pas irréfléchis, mais comprenez bien quelle est la
volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas, car le vin porte à la débauche.
Laissez-vous plutôt remplir par l'Esprit Saint. Dites entre vous des psaumes,
des hymnes et de libres louanges, chantez le Seigneur et célébrez le de tout
votre coeur. À tout moment et pour toutes choses, rendez grâce à Dieu le Père,
au nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia.
Alléluia.
Les yeux sur toi, Seigneur, tous espèrent, et tu leur donnes la nourriture au
temps voulu : la chair et le sang de l'Agneau immolé. Alléluia.
Evangile
de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus
disait a la foule : Moi je suis le pain vivant qui est descendu du ciel :
si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai,
c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. Les Juifs discutaient
entre eux : Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ?
Jésus leur dit alors : Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez
pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez
pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie
nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit
mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui
est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui
qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il
n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain vivra éternellement.
La
messe pour vivre
Il
n’y a pas si longtemps, et c’est peut-être encore le cas, dans une vue
purement extérieure des choses, les catholiques étaient désignés comme
« ceux qui allaient à la messe ». On a réagi, avec raison, contre
cette détermination, à l’intérieur même de l'Eglise. Etre catholique, ce
n’est pas d’abord accomplir un rite, c’est avant tout être disciple de Jésus,
c’est être quelqu’un qui essaie de vivre selon l’Esprit de Jésus,
c’est être quelqu’un d’affamé de l’idéal évangélique.
Etre
disciple du Christ, c’est être quelqu’un pour qui la vie de chaque jour ne
suffit pas, c’est être quelqu’un pour qui ce qui importe le plus, c'est la
vie éternelle, telle que la décrivait Jésus lui-même au soir de la Cène :
« La vie éternelle, c’est qu’il te connaisse, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ». Connaître Dieu et Jésus-Christ,
ce n’est pas se livrer à de hautes spéculations intellectuelles, c’est
simplement et modestement adhérer au message de l’Evangile, c’est être
animé du désir profond de servir et d’aimer les hommes.
Voilà,
en peu de mots, l’identité du chrétien, même si cela n’a pas de rapport
apparent avec le conformisme de certaines assemblées du dimanche. Mais, loin de
nous conduire à rejeter l’eucharistie, le fait d’être réellement disciple
du Christ nous oblige à vérifier la manière dont nous la célébrons :
nous y venons pour nous nourrir du Christ et pour repartir pour une vie
nouvelle. La messe est le centre de notre vie chrétienne parce qu’elle récapitule
en quelques instants tout ce que nous croyons :
·
la
Bonne Nouvelle de la Parole de Dieu,
·
la
mort et la résurrection du Christ,
·
la
présence vivante de Jésus au milieu de nous,
·
l’action
de l’Esprit dans nos coeurs,
·
l’invitation
à aimer les autres comme le Christ les a aimés.
Si
nous savions vraiment ce qu’est la messe, nous en vivrions ! Il dépend
de nous, de notre attention, de notre participation, de notre foi, que
l’eucharistie soit une rencontre avec le Christ vivant ou une simple routine
un peu superstitieuse... Le Christ nous propose de le recevoir aujourd’hui et
chaque jour dans la simplicité et la confiance.
Ouvrons-lui
notre cœur, mangeons avec lui pour vivre en vérité comme ses disciples,
c’est-à-dire comme des témoins, modestes certes, mais sincères et
efficaces, comme les témoins de l’amour de Dieu pour tous les hommes.
Prière
universelle
Dieu
nourrit son peuple, il prend soin de lui. Ensemble, tournons-nous vers le Père
qui a souci de ses enfants.
·
Le
pain que je donnerai, c’est ma chair pour que le monde ait la vie. Suscite
dans ton peuple, Seigneur, des hommes et des femmes qui se donnent entièrement
au service de leurs frères. Seigneur, nous t’en prions.
·
Celui
qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. Suscite dans ton
peuple, Seigneur, des hommes et des femmes qui annoncent toujours ta Bonne
Nouvelle de joie et de salut. Seigneur, nous t’en prions.
·
Celui
qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Suscite dans
ton peuple, Seigneur, des hommes et des femmes qui permettent de faire ressentir
la solidarité des chrétiens. Seigneur, nous t’en prions.
Reçois
la prière de ton peuple, Seigneur, et fais-nous vivre de l’Esprit de Jésus,
ton Fils, notre Seigneur, aujourd’hui et pour les siècles des siècles.
Prière
sur les offrandes
Accepte,
Seigneur notre Dieu, ce que nous présentons pour cette eucharistie où
s'accomplit un admirable échange : en offrant ce que tu nous as donné,
puissions-nous te recevoir toi-même. Par Jésus.
Prière
après la communion
Par
cette eucharistie, Seigneur, tu nous as unis davantage au Christ, et nous te
supplions encore : accorde-nous de lui ressembler sur la terre et de
partager sa gloire dans le ciel. Lui qui règne avec toi pour les siècles des
siècles.