Vingt et unième dimanche ordinaire

 

Ouverture

Au cours de l'eucharistie qui nous rassemble, le Christ attend de nous non seulement que nous lui réservions bon accueil, mais que nous nous donnions à lui sans réserve. Reconnaissons que nous sommes pécheurs en nous approchant de lui.

Oraison

Dieu qui peux mettre au coeur de tes fidèles un unique désir, donne à ton peuple d’aimer ce que tu commandes et d’attendre ce que tu promets, pour qu’au milieu des changements de ce monde, nos coeurs s’établissent fermement là où se trouvent les vraies joies. Par Jésus.

Première lecture

Israël découvre progressivement que les événements de son histoire sont porteurs de la Parole de Dieu et qu'ils révèlent son mystère.

Lecture du livre de Josué

Josué réunit toutes les tribus d’Israël à Sichem, puis il appela les anciens d’Israël, avec les chefs, les juges et les commissaires ; ensemble, ils se présentèrent devant Dieu. Josué dit alors à tout le peuple : S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. Le peuple répondit : Plutôt mourir que d'abandonner le Seigneur pour servir d'autres dieux ! C'est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères du pays d'Égypte, cette maison d'esclavage ; c'est lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c'est lui notre Dieu.

Psaume

Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !

 

Je bénirai le Seigneur en tout temps,

sa louange sans cesse à mes lèvres.

Je me glorifierai dans le Seigneur :

que les pauvres m'entendent et soient en fête !

 

Le Seigneur regarde les justes,

il écoute, attentif à leurs cris.

Le Seigneur affronte les méchants

pour effacer de la terre leur mémoire.

 

Malheur sur malheur pour le juste,

mais le Seigneur chaque fois le délivre.

II veille sur chacun de ses os : pas un ne sera brisé.

 

Le mal tuera les méchants ;

ils seront châtiés d'avoir haï le juste.

Le Seigneur rachètera ses serviteurs :

pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Deuxième lecture

Bouleversant les images de la toute-puissance de Dieu, le don total que Jésus fait de lui-même réalise les noces de Dieu et de l'humanité.

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères, par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l'Eglise, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps. Eh bien, si l'Église se soumet au Christ, qu'il en soit toujours de même pour les femmes à l'égard de leur mari. Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable. C'est comme cela que le mari doit aimer sa femme : comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime soi-même. Jamais personne n'a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C'est ce que fait le Christ pour l'Eglise, parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l'Écriture : A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l'Eglise.

Alléluia.

Alléluia. Tes paroles, Seigneur, sont pour nous l'esprit et la vie. Tu as les paroles de la vie éternelle. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : Cela vous heurte ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ?... C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait. Il ajouta : Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. Alors Jésus dit aux Douze : Voulez-vous partir, vous aussi ? Simon-Pierre lui répondit : Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu.

La vie est faite pour être risquée

Après la multiplication des pains et le discours sur le pain de vie, Jésus décide de faire taire les rumeurs et les contestations, en affirmant que tous ne croient pas. Parmi ceux qui le suivent, certains se sont laissé séduire par l'intérêt : les signes qu'il accomplissait montraient sa puissance sur les éléments du monde, sur les éléments de la vie. Mais Jésus demande un engagement décisif.

Ses propres disciples doivent faire leur choix : Voulez-vous partir, vous aussi ? Il y a des tournants dans la vie. Il ne suffit pas de partir dans l'enthousiasme, il faut encore parvenir à durer.

Ceux qui construisent sur la durée tiennent bon malgré les revers : Ils savent donner du temps au temps et ne se découragent pas à tout propos. Le sens de la durée s'inscrit au plus profond de nous, puisque nous désirons vivre pour toujours. Et c'est ce temps qui est celui de Dieu qui devient pour nous endurance au-delà de l'éphémère.

C’est ce qu’avait compris Pierre dans sa réponse : A qui irions-nous, Seigneur ? Pierre ne prétend pas avoir de réponse toute faite, il reconnaît simplement que sa vie a pris un sens lorsqu’il s’est personnellement risqué pour Jésus. Il ne comprend pas grand-chose de plus que ceux qui abandonnent Jésus, il ne fait que pressentir une profondeur divine derrière les paroles de Jésus.

Désormais, croire, ce sera choisir et dire oui sans réserves ni compromissions à celui qui est la tête de l’Eglise. Notre fidélité ne sera peut-être pas toujours glorieuse, mais nous ne parviendrons pas à la perfection de l’amour dans le Royaume si nous n’avons jamais osé risquer notre vie, en traversant parfois la nuit du doute ou du désespoir, si nous n’avons pas opéré en nous-mêmes des bouleversements radicaux, des changements d’avis qui nous auront fait adopter les idées de Dieu.

Reconnaître ses erreurs, accepter de se convertir, c'est refuser un monde qui serait bloqué à tout jamais, c'est déjà entrer pleinement dans le temps de Dieu. Nous recevons de lui notre vie, et nous sommes invités à la risquer à la suite de Jésus. Acceptons de répondre modestement et humblement, ainsi que le faisait Pierre : A qui irions-nous, Seigneur ?

Prière universelle

Avec Pierre, nous avons dit : Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous venons de proclamer notre foi : écoute notre prière.

·        Pour les chefs d'Etat, pour ceux qui dirigent les peuples, qu'ils exercent leur fonction comme un service et travaillent à la construction d'un monde plus juste. Nous te prions, Seigneur.

·        Pour l'Eglise qui célèbre tous les jours le sacrement de l'eucharistie que ceux qui exercent un ministère soient proches de leurs frères, surtout les plus démunis. Nous te prions, Seigneur.

·        Pour ceux qui vivent hors des chemins connus, pour les méprisés que les chrétiens soient auprès d'eux les témoins de la fidélité de Jésus-Christ. Nous te prions, Seigneur.

Seigneur, affermis notre courage et notre fidélité, et nous pourrons marcher sur les pas de Jésus, ton Fils et notre frère qui vit et règne avec toi et l'Esprit-Saint pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes.

Par l'unique sacrifice de la Croix, tu t'es donné, Père très bon, un peuple de fils ; accorde-nous, dans ton Église, la grâce de l'unité et de la paix. Par Jésus...

Prière après la communion

Que ta miséricorde, Seigneur, agisse en nous et nous guérisse entièrement ; transforme-nous, par ta grâce, et rends-nous si généreux que nous puissions te plaire en toute chose. Par Jésus.