Vingt-neuvième dimanche ordinaire

 

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Nous nous retrouvons, comme chaque semaine, pour rendre louange à Dieu. Au milieu des tensions et des passions qui agitent le monde, qui nous agitent aussi, le Christ nous indique un chemin : celui du service et du don de soi. Que la miséricorde de Dieu façonne nos coeurs pour les faire battre au rythme de l'Evangile, dans notre condition d'hommes pécheurs.

Prière d'ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta gloire d'un coeur sans partage. Par Jésus.

Lecture du livre d'Isaie

Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s'accomplira la volonté du Seigneur. A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés.

Psaume

Seigneur, ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi !

 

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur,

il est fidèle en tout ce qu'il fait.

Il aime le bon droit et la justice ;

la terre est remplie de son amour.

 

Dieu veille sur ceux qui le craignent,

qui mettent leur espoir en son amour,

pour les délivrer de la mort,

les garder en vie aux jours de famine.

 

Nous attendons notre vie du Seigneur :

il est pour nous un appui, un bouclier.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux ; tenons donc ferme dans l'affirmation de notre foi. En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché. Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

Alléluia.

Alléluia. Le Fils de l'homme est venu pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. Il leur dit : Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? Ils lui répondent : Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. Jésus leur dit : Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? Ils lui disaient : Nous le pouvons. II répond : La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean. Jésus les appelle et leur dit : Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous ; car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Ne vous laissez par ankyloser !

Dans l'Evangile, Jésus parle rarement de politique. Aujourd'hui, il renverse les manières de vivre. Nous trouvons ici des paroles très contestataires, même si Jésus a toujours refusé de se laisser prendre par la passion du pouvoir : "Vous le savez bien, ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands font sentir leur pouvoir". Ceux qui l'écoutaient pouvaient mettre des noms sur ces expressions. Aujourd'hui encore, nous pouvons penser à des événements récents, actuels, qui illustrent cette parole. Mais, à la suite de Jésus, nous ne pouvons pas admettre ce constat résigné. Nous ne pouvons pas nous laisser ankyloser. La parole du Christ à ce propos est claire, "parmi vous, il ne doit pas en être ainsi".

C'est l'idée la plus répétée de la foi chrétienne. Le Christ l'explique à deux disciples ambitieux qui rêvent de grandeurs personnelles : qui veut être le premier doit se faire l'esclave de tous. Jésus ne réfute nullement leur désir de s'élever le plus haut possible. Il ne les taxe pas d'orgueil. Il admet ce désir de monter qui révèle un voeu de croissance qui est le propre de la sainteté comme de la recherche spirituelle. Il discute des moyens : il ne s'agit pas d'évincer les concurrents, et de courir vers les sommets, il faut "servir", se faire le plus petit, en un mot, viser à la croissance des autres, sans s'occuper de la sienne. C'est le grand renversement évangélique.

Les chrétiens sont invités à créer un nouveau modèle de société. Ce modèle est celui du service, du partage, du don total : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude".

Dans la communauté des disciples, c'est chaque chrétien qui doit être porteur de l'Evangile pour ses frères, proches ou lointains.

Les hommes jugent du christianisme à travers ceux qui le pratiquent, donc à travers nous. Notre première tâche est de nous laisser imprégner par l'Esprit-Saint pour ne pas déformer le message évangélique. Notre travail, c'est de poursuivre la mission du Christ et d'annoncer une Bonne Nouvelle, celle de l'amour de Dieu pour chacun de ses enfants. L'Evangile est une Bonne Nouvelle pour tous les hommes. Mais deux hommes sur trois ne le connaissent pas. Comment allons-nous prendre en charge l'annonce de l'amour du Dieu-Père ? Comment allons-nous assumer notre mission ?

Prière sur les offrandes.

Accorde-nous, Seigneur, de te servir à cet autel en toute liberté d'esprit ; ainsi ta grâce pourra nous purifier dans le mystère que nous célébrons. Par Jésus...

Prière après la communion.

Seigneur, fais-nous trouver des forces neuves dans cette communion aux réalités du ciel : assure-nous tes bienfaits ici-bas et instruis-nous des richesses de ton Royaume. Par Jésus.