Trentième dimanche ordinaire

 

Ouverture

Nous sommes venus dans cette église avec notre fardeau d'épreuves, de fatigues ou de souffrances. Le Seigneur passe près de nous. Parlons-lui : il nous écoute, même si nous reconnaissons que nous sommes pécheurs.

Prière d'ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, augmente en nous la foi, l'espérance et la charité, et pour que nous puissions obtenir ce que tu promets, fais-nous aimer ce que tu commandes. Par Jésus.

Première lecture

L'exil en Mésopotamie marque des temps sombres pour le peuple d'Israël. Mais Jérémie est rempli d'espérance : Dieu aime son peuple, Il le ramènera de captivité.

Lecture du livre de Jérémie

Ainsi parle le Seigneur : Poussez des cris de joie pour Jacob, acclamez la première des nations ! Faites résonner vos louanges et criez tous : Seigneur, sauve ton peuple, le reste d'Israël ! Voici que je les fais revenir du pays du Nord et que je les rassemble des extrémités du monde. Il y a même parmi eux l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée ; c'est une grande assemblée qui revient. Ils étaient partis dans les larmes, dans les consolations je les ramène ; je vais les conduire aux eaux courantes par un bon chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël, Éphraïm est mon fils aîné. Parole du Seigneur.

Psaume 

Le Seigneur a fait merveille : nous voici dans la joie.

 

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,

nous étions comme en rêve !

Alors notre bouche était pleine de rires,

nous poussions des cris de joie.

 

Alors on disait parmi les nations :

Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur

Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :

nous étions en grande fête !

 

Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert.

Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie.

 

Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence ;

il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes.

Deuxième lecture

Le Christ seul peut réaliser en lui-même toutes les perfections du sacerdoce, du service unique de Dieu.

Lecture de la lettre aux Hébreux

Le grand prêtre est toujours pris parmi les hommes et chargé d'intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés. Il est en mesure de comprendre ceux qui pèchent par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse, et, à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple. On ne s'attribue pas cet honneur à soi-même, on le reçoit par appel de Dieu, comme Aaron. Il en est bien ainsi pour le Christ quand il est devenu grand prêtre, ce n'est pas lui-même qui s'est donné cette gloire ; il l'a reçue de Dieu qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré, et qui déclare dans un autre psaume : Tu es prêtre pour toujours selon le sacerdoce de Melkisédek.

Alléluia.

Béni soit le Seigneur, notre Dieu : sur ceux qui habitent les ténèbres, il a fait resplendir sa lumière.

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc

Tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route. Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s'arrête et dit : Appelez-le. On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : Confiance, lève-toi ; il t'appelle. L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Jésus lui dit : Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Rabbouni, que je voie. Et Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.

Bartimée, le battant !

Quelle vivacité dans ce récit de miracle ! Un homme, dont on connaît le nom : Bartimée, mendiant aveugle, assis sur le bord de la route, quémandant l'aide des autres pour subvenir à ses besoins, va freiner la progression normale de Jésus vers Jérusalem. Alerté par le brouhaha de la foule, il veut savoir ce qui se passe, quel est celui qui passe. On le renseigne, c'est Jésus de Nazareth. Il en a entendu parler, il se souvient. Risquant le tout pour le tout, il se met à crier. Il revendique le droit au bonheur normal, Il veut être dans la société. On veut le faire taire.

Ceux qui suivent Jésus sont des gens respectables qui pensent que les maladies et les infirmités sont une punition du ciel, en châtiment du péché. Il y a maladie ? Donc il y a péché ! Et Jésus s'est efforcé de vaincre cette équation un peu trop simpliste.

Et notre aveugle crie de plus belle, gênant ceux qui entourent Jésus par ses cris de détresse. La foule ne veut pas entendre, mais Jésus entend et oblige la foule à entendre à son tour, redonnant sa place dans la société à Bartimée. Le voeu de sa détresse se traduit par une libération. Il se met à voir et peut suivre Jésus.

Au début du récit, l'homme était assis et mendiait. Après sa rencontre avec Jésus il est un homme debout qui peut suivre Jésus. La foi lui a donné des ailes. Pour ceux qui voulaient l'écarter, il n'y a plus rien à comprendre. Et on se demande si les vrais aveugles ne sont pas toujours ceux qu'on croit...

Le désir d'être un homme à part entière, le désir de prendre sa place dans le monde devient un signe de la foi. Dans notre société, il y a les 'battants', ceux qui réussissent dans les affaires. Ils sont devenus les modèles de notre époque. Et puis il y a les estropiés de la vie, les exclus de la compétition, les laissés pour compte.

Et sournoisement, une société à deux vitesses se met en place. Chrétiens, nous devons nous lever pour refuser un tel état de choses. Dieu est un Père qui porte le souci de chacun de ses enfants et qui assure leur marche sur les chemins de la vie. Il n'y a pas de passe-droit ni de privilège à ses yeux. Il n'y a qu'un seul conseil qui est donné à chaque croyant : Va ! et suis-moi !

Prière universelle

Avec une grande foi, nous pouvons prier celui qui rend la vue aux aveugles et qui nous invite à marcher à sa suite.

·        Avec les hommes et les femmes en quête de bonheur et de travail, avec ceux qui cherchent à donner un sens à leur vie, dans le sens de la mission que tu confies à l'Eglise. Seigneur, nous levons les yeux vers toi, et nous te disons.

·        Avec les hommes et les femmes qui essaient d'être les témoins de la mission que tu leur confies dans le monde et qui montrent ta lumière dans leur famille et dans leur travail. Seigneur, nous levons les yeux vers toi, et nous te disons.

·        Avec les hommes et les femmes qui te suivent joyeusement sur la route et qui t'ont consacré leur vie, pour la mission d'évangélisation que tu confies à ton Eglise. Seigneur, nous levons les yeux vers toi, et nous te disons.

Dieu notre Père, sois la lumière qui nous devance, sois l'ardeur de nos pas, sois la route qui mène jusqu'à la gloire de ton Royaume. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prière sur les offrandes

Regarde les présents déposés devant toi, Seigneur notre Dieu : permets que notre célébration contribue d'abord à ta gloire. Par Jésus...

Prière après la communion

Que tes sacrements, Seigneur, achèvent de produire en nous ce qu'ils signifient, afin que nous entrions un jour en pleine possession du mystère que nous célébrons dans ces rites. Par Jésus.