Tous
saints, ils sont tous saints, ceux qui nous ont précédés sur les chemins de
la foi et qui vivent maintenant dans la lumière de Dieu. En ce jour, nous
sommes rassemblés pour célébrer la mémoire de ceux qui, connus ou inconnus,
ont mis leur vie tout entière au service de la Bonne Nouvelle des Béatitudes.
Mais c'est aussi notre fête, elle nous ouvre à l'avenir : tous, nous sommes
appelés à être saints, à prendre notre place dans la longue marche du peuple
de Dieu.
Avec
tous les saints, accueillons le pardon et la vie de Dieu.
Dieu
éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même fête la
sainteté de tous les élus : puisqu'une telle multitude intercède pour nous, réponds
à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces. Par Jésus Christ.
Saint
Jean ouvre notre esprit à une vision cosmique : les forces du bien et du mal
s'affrontent. Mais la victoire revient à ceux qui se rassemblent autour de
l'Agneau de Dieu. C'est notre histoire qui prend son sens, de manière
symbolique, autour de Jésus-Christ.
Moi,
Jean, j'ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève avec le sceau
qui imprime la marque du Dieu vivant. D'une voix forte il cria aux quatre anges
qui avaient reçu le pouvoir de dévaster la terre et la mer : Ne dévastez pas
la terre, ni la mer, ni les arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le
front des serviteurs de notre Dieu. Et j'entendis le nombre de ceux qui étaient
marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, douze mille de
chacune des douze tribus d'Israël.
Après
cela, j'ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de
toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône
et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils
proclamaient d'une voix forte : Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège
sur le Trône et par l'Agneau ! Tous les anges qui se tenaient en cercle autour
du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants, se prosternèrent devant le
Trône, la face contre terre pour adorer Dieu. Et ils disaient : Amen ! Louange,
gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu,
pour les siècles des siècles. Amen. L'un des Anciens prit alors la parole et
me dit : Tous ces gens, vêtus de blanc, qui sont-ils et d'où viennent-ils ? Je
lui répondis : C'est toi qui le sais, mon Seigneur. Il reprit : Ils viennent de
la grande épreuve, ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifié dans le
sang de l'Agneau.
Voici
le peuple de ceux qui t'ont cherché.
Au
Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et ses habitants !
C'est
lui qui l'a fondée sur les mers, et la garde inébranlable sur les flots.
Qui
peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme
au coeur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il
obtient du Seigneur la bénédiction et de Dieu son Sauveur la justice.
Voici
le peuple de ceux qui le cherchent, qui recherchent la face de Dieu.
Créés
à l'image de Dieu, nous sommes invités à faire grandir en nous sont amour
jusqu'à devenir semblables à lui.
Mes
bien-aimés, voyez comme il est grand l'amour dont le Père nous a comblés : il
a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes. Voilà
pourquoi le monde ne peut pas nous connaître puisqu'il n'a pas découvert Dieu.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous
serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons, lorsque le Fils de Dieu
paraîtra, nous seront semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il
est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme
lui-même est pur.
Venez
au Seigneur, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, il vous donnera le
repos.
Quand
Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit et
ses disciples s'approchèrent. Alors ouvrant la bouche, il se mit à les
instruire. Il disait : Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est
à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux
ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux
ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux
les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux
les coeurs purs : ils verront Dieu !
Heureux
les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux
ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux
serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit
faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Réjouissez-vous et
soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !
Les
béatitudes se présentent sous la forme de courtes maximes pour obtenir le
bonheur. Mais il ne s'agit pas de tout posséder pour être heureux, et
finalement, le bonheur ne se résume pas dans la simple possession, les béatitudes
de l'Evangile nous le rappelle assez clairement. L'une après l'autre, l'une à
travers l'autres, elles nous disent : le bonheur, ce n'est pas de posséder.
Heureux celui qui n'a rien, heureux celui qui est insatisfait, heureux celui qui
est démuni..., seul, il peut désirer tout. Le bonheur devient alors le fait d'être
assez démuni pour accepter d'être comblé au-delà de tout ce qu'il est
possible d'espérer.
Pourtant,
il faut éliminer le caractère résigné, écrasé des Béatitudes. Celles-ci
constituent, à leur manière, une véritable charte du soulèvement chrétien :
En marche, vous, les pauvres... En marche, vous, les artisans de paix..., En
marche, vous, les doux... Pourtant, ce soulèvement n'est pas celui des
croisades ou d'une guerre sainte contre ceux qui ne partageraient pas la foi chrétienne.
Les béatitudes nous invitent tous à une guerre sainte, mais celle-ci est à
mener au-dedans de nous.
On
dit parfois de certaines personnes : cet homme, cette femme, ce sont de véritables
saints. Mais que recouvre donc cette affirmation ? Les gens dont on parle ainsi
sont-ils vraiment aussi extraordinaires que cela ? Sûrement pas ! D'ailleurs,
on n'en parle guère dans les journaux ou à la télévision. Ils ne font pas de
miracles et on ne court pas chez eux pour demander telle ou telle grâce, telle
ou telle guérison. Mais alors, qu'est-ce qui fait que l'on puisse dire que
c'est un saint ? A y regarder de près, on peut trouver trois caractéristiques
principales, trois qualités prédominantes qui sont des signes de sainteté.
C'est
d'abord une certaine manière d'écouter. Une écoute qui ne juge pas, qui ne
condamne pas. Quand quelqu'un a une oreille bienveillante, on ne s'y trompe pas,
on dit les choses qui viennent du coeur, sachant que l'on ne sera pas condamné.
A leurs yeux, on devient vraiment quelqu'un.
C'est
aussi une certaine tolérance. C'est un art de tout écouter et d'écouter tout
le monde. Etre attentif à la parole des petits, des exclus, c'est accepter de
les accueillir sans fierté, sans faire de manières.
Et
cela débouche sur une grande forme de charité. Pas une charité qui donne ce
qu'on a de trop, mais cette charité qui irait jusqu'à donner sa chemise, même
quand on n'en a pas ou quand on n'en a plus. C'est une charité du coeur qui ne
tient pas compte du temps ou du calendrier, mais qui est entièrement accueil et
disponibilité.
Ceux
qui vivent de cette manière ont découvert le secret de Dieu. Ils ont mené la
guerre sainte en eux, et on le reconnaît, car il ne faut pas nécessairement être
"poire" pour être un saint et connaître le bonheur de Dieu.
Confiants
en la bonté et en l'amour de Celui qui fait de nous son peuple, avec tous les
saints, nous prions.
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Avec
tous ceux qui, au long des âges, ont été des reflets de ta sainteté, avec la
foule des saints anonymes qui vivent aujourd'hui et chaque jour pour l'amour de
leurs frères, Dieu, nous te prions.
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Avec
tous ceux qui sont allés jusqu'au bout des Béatitudes, avec tous ceux qui sont
aujourd'hui persécutés à cause de leur lutte pour la justice et la paix,
Dieu, nous te prions.
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Avec
tous ceux qui n'ont pas choisi la pauvreté, avec ceux que leur condition de vie
empêche de reconnaître ta présence, Dieu, nous te prions.
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Avec
toutes les communautés chrétiennes, avec la foule de ceux qui te cherchent et
qui ne se sentent pas accueillis dans l'Eglise, Dieu, nous te prions.
Dieu,
notre Père, écoute la prière de ton peuple. Fais-nous découvrir le bonheur
que tu nous proposes par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Daigne
accepter, Seigneur, l'offrande que nous te présentons en l'honneur de tous les
saints ; nous croyons qu'ils vivent désormais près de toi : accorde-nous de
sentir aussi qu'ils interviennent pour notre salut. Par Jésus.
Vraiment,
il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu, à Toi, Père très saint, Dieu éternel et
tout-puissant. Car nous fêtons aujourd'hui la cité du ciel, notre mère, la Jérusalem
d'en haut : c'est là que nos frères les saints, déjà rassemblés, chantent
sans fin ta louange. Et nous qui marchons vers elle par le chemin de la foi,
nous hâtons le pas, joyeux de savoir dans la lumière ces enfants de notre
Eglise que tu nous donnes en exemple. C'est pourquoi avec cette foule immense
que nul ne peut dénombrer, avec tous les anges du ciel, nous voulons te bénir
en (disant) chantant...
Dieu
qui seul es saint, toi que nous admirons et adorons en célébrant la fête de
tous les saints, nous implorons ta grâce : quand tu nous auras sanctifiés dans
la plénitude de ton amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus
en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison. Par Jésus, le Christ, notre
Seigneur.
C'est
Dieu lui-même qui est la gloire des saints, leur gloire et leur bonheur, et
c'est lui qui vous donne part à leur fête : qu'il vous bénisse encore et
toujours. Amen.
Qu'il
vous bénisse en vous offrant leur aide, afin que vous puissiez vous donner
davantage à son service et à celui de vos frères. Amen.
Toute
l'Eglise est heureuse de savoir beaucoup de ses enfants dans la paix du ciel.
C'est là que Dieu vous attend. Amen.
Que
Dieu tout-puissant vous bénisse le Père, le Fils et le Saint Esprit. AMEN.
L'Evangile
des Béatitudes, allons le vivre chaque jour. Devenons ce que nous sommes par
notre baptême, des enfants de Dieu, des saints de Dieu. Partons dans la joie et
la force du Christ.