Troisième dimanche de l'Avent

 

Ouverture de la célébration

Au milieu de ce temps de l'Avent, la liturgie nous invite à la joie, nous devons être joyeux car notre libération approche. Dieu lui-même s'en­gage à nous libérer de notre péché qui entrave notre marche vers lui.

Prière.

Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d'un si grand mystère, pour que nous fêtions notre salut avec un coeur vraiment nouveau. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Lecture du livre de Sophonie

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Eclate en ovations, Israël ! Ré­jouis-toi, tressaille d'allégresse, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d'Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n'as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête.

Cantique

Laissons éclater notre joie : Dieu est au milieu de nous.

 

Voici le Dieu qui me sauve :

j'ai confiance, je n'ai plus de crainte.

Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;

il est pour moi le salut.

 

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,

annoncez parmi les peuples ses hauts faits !

Redites-le : Sublime est son nom !

 

Jouez pour le Seigneur,

car il a fait les prodiges que toute la terre con­naît.

Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,

car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël !

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens

Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le re­dire : soyez dans la joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l'action de grâce, priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre coeur et votre intelligence dans le Christ Jésus.

Alléluia.

Alléluia. Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et porter témoignage à la lumière. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : Que devons-nous faire ? Jean leur répondait : Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur ré­pondit : N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. A leur tour, des soldats lui demandaient : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur ré­pondit : Ne faites ni violence ni tort à personne, et contentez-vous de votre solde. Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Jean s'adressa alors à tous : Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puis­sant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sanda­les. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

Une nouvelle source d'énergie

Il faut des temps de crise pour s'apercevoir que ce que nous gaspillons pourrait un jour nous faire défaut. Il ne manque pas de pessimistes qui envisagent pour bientôt un retour à l'âge de pierre. Que devons-nous faire ? C'est la question que les foules se posaient il y a environ 2000 ans. Le peuple juif connaissait une situation dramatique, c'était l'impasse. L'avenir était sombre pour ceux qui subis­saient le joug de Rome. Ils avaient perdu le goût de vivre.

Nous pouvons connaître la société de l'époque par les réponses de Jean à ses interlocuteurs : richesse et misère extrême, oppres­sion fiscale, violence militaire... Que dirait-il en considérant le monde actuel, monde dans lequel les puissants font de plus en plus sentir leur pouvoir ?

Les réponses de Jean sont déconcertantes parce qu'elles sont dictées par le bon sens : partager, être honnête, respecter. Ce n'est pas nouveau, et pourtant c'est toujours nouveau. Les paroles banales du Baptiste ouvraient la route à une humanité nouvelle. Ce sont des invitations qu'il faut poursuivre sans relâche.

Sur les bords du Jourdain, le prophète annonçait une régénération pour le peuple. Il plongeait les hommes dans l'eau pour les faire naître à la "vie nouvelle" qui ferait de ces foules désemparées un peuple rempli d'espérance. Il annonçait la venue de Celui qui transforme­rait l'humanité dans l'Esprit-Saint et par le feu. Il prenait une initiative modeste en invitant les hommes à la conversion. Dieu, en Jésus, répondra à cette initiative par une résurrection de l'Espérance. Sous des aspects austères, Jean annonçait la Bonne Nouvelle, il préparait les hommes à la Venue du Christ qui, seul, pouvait apporter aux hommes la Joie véritable.

Avec Jean, des hommes retrouvent le goût de vivre. Pour ses auditeurs, comme pour les premières générations chrétiennes, le Sauveur vient de l'avenir et non du passé. Ce qui importait, c'était l'attente d'un monde nouveau où les relations humaines seront transformées, où l'humanité sera plus humaine. Cette humanité nouvelle est marquée par la présence de Dieu au milieu de son peuple.

La source de la joie, c'est l'attente de Dieu. Ceux qui s'ap­puient sur Dieu gardent une assurance inépuisable, même au coeur des plus grandes épreuves : "Fortifie-nous dans les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l'avènement de Jésus-Christ notre Sauveur".

Cette prière de l'Eglise, au coeur de chaque eucharistie, de­vrait être le moteur de notre vie chrétienne, animée par cette source d'énergie inépuisable qu'est le Christ "présent" au milieu de nous.

Prière universelle

Dieu notre Père a choisi Jean-Baptiste pour annoncer le Christ aux hommes.  Prions-le avec confiance.

·    Jean-Baptiste a été appelé à préparer la route pour ton Fils, le prince de la Paix. Suscite partout dans le monde des artisans de paix qui pré­parent la venue de ton Fils. Nous t'en prions, Seigneur.

·    Jean-Baptiste a fait connaître aux hommes l'Agneau de Dieu qui enle­vait le péché du monde. Que ton Eglise soit au milieu des hommes signe et instrument de ta paix.  Nous t'en prions, Seigneur.

·    Jean-Baptiste disait à ses disciples ce qu'ils devaient faire pour être prêts à la venue du Christ. Que tes enfants soient toujours prêts à être les artisans de la paix. Nous t'en prions, Seigneur.

Seigneur Jésus-Christ, toi qui nous as transmis par tes apôtres, cette parole "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix". Fais qu'elle porte du fruit dans nos coeurs, aujourd'hui, demain et pour les siècles des siècles. AMEN.

Prière sur les offrandes.

Permets, Seigneur, que le sacrifice de nos eucharisties te soit toujours offert dans ton Eglise, pour accomplir le sacrement que tu nous as don­né et pour réaliser la merveille de notre salut. Par Jésus, le Christ.

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Car il est déjà venu, en prenant la condition des hommes, pour accomplir l'éternel dessein de ton amour et nous ouvrir le chemin du salut ; il viendra de nouveau, revêtu de sa gloire, afin que nous possédions dans la pleine lumière les biens que tu nous as promis et que nous attendons en veillant dans la foi. C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire en chantant (disant) d'une seule voix...

Prière après la communion.

Seigneur, notre Dieu, nous attendons de ta miséricorde que cette nourri­ture prise à ton autel nous empêche de céder à nos penchants mauvais, et nous prépare aux fêtes qui approchent. Par Jésus, le Christ.