Quatrième dimanche de l'Avent

 

Ouverture

A quelques jours de Noël, nous sommes invités à redécouvrir que Dieu a toujours eu besoin des hommes pour se faire connaître. Dieu nous attend aujourd'hui ; sommes-nous prêts à répondre présents, malgré notre condition de pécheurs ?

Prière.

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos coeurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa Passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Lecture du livre de Michée

Parole du Seigneur. Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c'est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l'aube des siècles. Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les enfants d'Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils vivront en sécurité, car désormais sa puissance s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre, et lui-même, il sera la paix !

Psaume

Dieu, fais-nous revenir ;

que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés !

 

Berger d'Israël, écoute,

toi qui conduis ton troupeau, resplendis !

Réveille ta vaillance et viens nous sauver.

 

Dieu de l'univers, reviens ! 

Du haut des cieux, regarde et vois

visite cette vigne, protège-la,

celle qu'a plantée ta main puissante.

 

Que ta main soutienne ton protégé,

le fils de l'homme qui te doit sa force.

Jamais plus nous n'irons loin de toi :

fais-nous vivre et invoquer ton nom !

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Ecriture. Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.

Alléluia. 

Chante et réjouis-toi, Vierge Marie : celui que l'univers ne peut contenir demeure en toi. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Elisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.

Rencontre de femmes

On ne voit guère les évangélistes donner la parole à des femmes. Nous connaissons des dialogues de Jésus avec certaines femmes, comme la Samaritaine, Marthe et Marie, et c'est tout. Luc rapporte un événement où deux femmes s'expriment entre elles. Marie rencontre sa cousine, Elisabeth. Toutes deux vivent une expérience féminine : elles sont enceintes. Leur rencontre est centrée non sur elles-mêmes, mais sur les enfants qu'elles portent.

Marie a accéléré sa marche de Nazareth aux environs de Jérusalem, pour rencontrer sa vieille cousine. Le monde nouveau vient à la rencontre du passé : tout se passe comme si déjà Jésus parlait à Jean, comme si déjà Jean annonçait à sa mère la Bonne Nouvelle de la venue du Messie.

Elisabeth bénit Marie, "la mère de mon Seigneur", elle accueille sa jeune cousine comme cette reine qui allait donner au monde le Roi-Messie et ouvrir ainsi un avenir nouveau à tout le peuple d'Israël. Déjà, elle pressent que son fils, qui sera appelé "le plus grand parmi les enfants des hommes", ne sera pas digne de délacer la courroie des sandales de celui qui sera appelé "le fils du charpentier".

La rencontre de ces deux femmes manifeste que la vie spirituelle n'est pas et ne peut pas être séparée de la vie réelle. Il n'y a pas d'un côté la vie avec Dieu et d'un autre la vie de tous les jours avec ses réalités matérielles. Il n'y a pas des moments où il faut mettre de côté l'ordinaire de la vie pour devenir des êtres spirituels. Marie vit sa foi en prenant en charge des tâches matérielles.

Si Marie se hâte pour aider sa cousine, l'Esprit de Dieu révèle aux deux femmes que cette hâte est le signe de la démarche de Dieu qui part à la rencontre des hommes. Marie, sans trop le savoir, est motivée par Dieu dans ses démarches. Cela fait découvrir que nous aussi, si nous acceptons d'être habités par la présence de Dieu, nous sommes motivés par Dieu.

A quelques jours de Noël, nous sommes appelés à découvrir que "Dieu a besoin des hommes" pour révéler sa présence au monde. Il nous donne le modèle de Marie, en qui Jésus est vivant.

Dieu se déplace pour venir à notre rencontre. Chaque jour, il visite son peuple et chacun de nous. Allons-nous connaître le bonheur de croire ? Allons-nous accepter de nous mettre en route en toute hâte pour être les porteurs du Christ au milieu des hommes de notre temps ?

Prière sur les offrandes.

Que ton esprit, Seigneur notre Dieu, dont la puissance a fécondé le sein de la Vierge Marie, consacre les offrandes posées sur cet autel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et Tout-Puissant, par le Christ, notre Seigneur. Il est celui que tous les prophètes avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour, celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence au milieu des hommes. C'est lui qui nous donne la joie d'entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu'il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d'allégresse. C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire, en chantant (disant) d'une seule voix : Saint !...

Prière après la communion.

Nous avons reçu dans ton sacrement, Seigneur, le gage de la rédemption éternelle ; accorde-nous une ferveur qui grandisse à l'approche de Noël, pour bien fêter la naissance de ton Fils. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.