Huitième dimanche ordinaire

Ouverture

Nous nous rassemblons tous les dimanches pour devenir meilleurs : la Parole de Dieu nous donne toujours des conseils pour que nous devenions ce que le Seigneur at­tend de nous, alors que nous som­mes pécheurs.

Prière.

Fais que les événements du monde, Seigneur, se dérou­lent dans la paix, selon ton dessein, et que ton peuple connaisse la joie de  te servir sans inquiétude. Par Jésus, ton Fils, notre Seigneur.

Première lecture

Nos paroles nous trahissent ; le sage de l'Ancien Testament en fai­sait déjà le constat.

Lecture du livre de Ben Sirac le sage

Quand on secoue le tamis, il reste les déchets ; de même, les petits côtés d'un homme apparaissent dans ses propos. Le four éprouve les vases du potier : on juge l'homme en le faisant parler. C'est le fruit qui manifeste la qualité de l'arbre ; ainsi la parole fait connaître les sentiments. Ne fais pas l'éloge de quelqu'un avant qu'il ait parlé, car c'est cela qui permet de le juger.

Psaume 

Il est bon, Seigneur, de chanter pour toi

 

Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur

de chanter pour ton nom, Dieu très-haut,

d'annoncer dès le matin ton amour,

ta fidélité, au long des nuits !

 

Le juste grandira comme un palmier,

il poussera comme un cèdre du Liban ;

planté dans les parvis du Seigneur,

il grandira dans la maison de notre Dieu

 

Vieillissant, il fructifie encore, il garde sa sève et sa verdeur

pour annoncer : Le Seigneur est droit ;

Pas de ruse en Dieu, mon rocher !

Deuxième lecture

Au terme de son exposé sur la résurrection, Paul éclate de joie. Son enseignement devient un chant d'action de grâce.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères, au dernier Jour, ce qui est périssable en nous deviendra im­périssable ; ce qui est mortel revêtira l'immortalité ; alors se réali­se­ra la parole de l'Écriture : la mort a été engloutie dans victoire. Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c'est le péché ; ce qui renforce le péché, c'est la Loi.

Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ, notre Seigneur. Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l'oeuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez ne sera pas stérile.

Alléluia.

Alléluia. Gardez la parole de vie : vous serez pour le monde des foyers de lumière. Alléluia.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

Jésus s'adressait à la foule en paraboles : Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne tombe­ront-ils pas tous deux dans un trou ? Le disciple n'est pas au-dessus du maître : mais celui qui est bien formé sera comme son maître. Qu'as-tu à re­garder la paille dans l'oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas ? Com­ment peux-tu dire à ton frère : "Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton oeil", alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton oeil ; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère.

Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits ; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits. Chaque arbre se recon­naît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L'homme bon tire le bien du trésor de son coeur qui est bon ; et l'homme mauvais tire le mal de son coeur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur.

La paille et la poutre

Qui n'a jamais souri intérieurement en écoutant quelqu'un  faire des reproches alors qu'il a exacte­ment le même défaut ? C'est tellement courant qu'il faut vérifier si soi-même... Osons nous poser car­rément la question. L'Evangile n'est pas toujours pour le voi­sin. Ne sommes-nous pas les détec­teurs des pailles chez les autres alors que nous ne soup­çonnons même pas nos poutres ?

Jésus appelle cela de l'hypocrisie, mais le mot qu'il emploie est plus fort que notre "hypocrite" : il dit que ceux qui jugent durement les autres alors qu'ils sont loin d'être des saints sont des esprits faux, ils ne savent pas reconnaître la vérité. C'est dur, et cette dureté nous met en garde contre la manie de juger les autres en oubliant nos dé­fauts.

Cela se passe "entre frères" (Jésus s'adresse à ses disciples). Son­geons à un couple, une famille, une équipe de travail, une commu­nauté, un groupe ami­cal, là ou les défauts se voient le mieux et finissent par être irritants.

Comment trouver la bonne attitude ? Non pas en fermant les yeux sur tout ! Ce serait méprisant : vous ne m'intéressez pas assez pour que je m'oc­cupe de vos poutres ! Mais pour bien s'intéresser aux autres il faut être  at­tentif à deux choses.

D'abord gar­der (ou se faire...) un cœur bien­veillant. A priori on ne dramatisera pas, on ne cherchera pas la petite bête. Méfions-nous de la ten­dance à sur­veiller, à espionner, et faire ensuite des remarques. N'oublions jamais que la bien­veillance est divine, heureusement pour nous ! Dieu nous juge aussi sur ce que nous voudrions être, c'est-à-dire sur ce qu'il y a de meilleur en nous : no­tre idéal. Soyons Dieu pour les autres.

Deuxième précaution : être assez au clair sur nos  défauts. Cela ne doit pas paralyser nos jugements mais les rendre plus mo­destes, plus compréhensifs.

Bien utilisée, cette histoire de paille et de poutre peut rendre les vies communes plus faciles.

Prière universelle

Dieu nous connaît, il sait ce dont nous avons be­soin. Laissons monter vers lui nos demandes.

Dieu qui sais toutes choses, tu vois les besoins de tes enfants. Accueille les prières de tes enfants et donne-nous de vivre dans ta grâce, toi le Dieu de vérité, pour les siècles des siècles. Amen.

Prière sur les offrandes.

C'est toi qui nous donnes, Seigneur, ce que nous t'offrons, pourtant tu vois dans notre offrande un geste d'amour. Aussi te prions-nous avec confiance : puisque tes propres dons sont notre seule valeur, qu'ils fructifient pour nous en bonheur éternel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Prière après la communion.

Tu nous as nourris, Seigneur, dans cette communion au mystère du salut, et nous t'adressons encore une prière : par le sacrement qui est notre force aujourd'hui. Fais-nous vivre avec toi pour l'éternité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.