Les événements du monde, les faits divers même sont parfois l'occasion d'une réflexion sur la foi religieuse, sur le sens de cette foi chrétienne. Notre foi n'est pas désincarnée, elle n'est pas à côté de notre vie. C'est au coeur de notre vie que nous découvrons la présence de Dieu. mais c'est aussi au coeur de notre vie que nous nous éloignons de Dieu, que nous refusons de le reconnaître, parce que nous sommes pécheurs.
Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage ; écoute l'aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes ; patiemment, relève-nous avec amour. Par Jésus.
Dieu n'est pas insensible à la détresse de son peuple. En appelant Moise pour libérer le peuple hébreu, Dieu indique son nom, un nom d'alliance entre lui et le peuple.
Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. L'Ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela au milieu du buisson : Moise ! Moïse ! Il dit : Me voici ! Dieu dit alors : N'approche pas d'ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac. Dieu de Jacob. Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. Le Seigneur dit à Moïse : J'ai vu, oui, j 'ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte, et j'ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile, vers une terre ruisselant de lait et de miel, vers le pays de Canaan. Et maintenant, va ! Je t'envoie chez Pharaon : tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les fils d'Israël. Moïse répondit : J'irai donc trouver les fils d'Israël. et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous. Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est Je suis. Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est YAHWÉ, c'est le SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. C'est là mon nom pour toujours, c'est le mémorial par lequel vous me célébrerez d'âge en âge.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse.
Le Seigneur fait oeuvre de justice,
il défend le droit des opprimés,
il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint.
Dieu est fidèle. Il a sauvé le peuple hébreu, il nous sauve également en nous faisant vivre dans l'esprit du baptême que nous avons reçu.
Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer ce qui s'est passé lors de la sortie d'Égypte. Nos ancêtres ont tous été sous la protection de la colonne de nuée, et tous ils ont passé la mer Rouge. Tous, ils ont été pour ainsi dire baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer ; tous. ils ont mangé la même nourriture, qui était spirituelle ; tous, ils ont bu à la même source, qui était spirituelle ; car ils buvaient à un rocher qui les accompagnait, et ce rocher, c'était déjà le Christ. Cependant, la plupart n'ont fait que déplaire à Dieu, et ils sont tombés au désert. Ces événements étaient destinés à nous servir d'exemple, pour nous empêcher de désirer le mal comme l'ont fait nos pères. Cessez de récriminer contre Dieu comme l'ont fait certains d'entre eux : ils ont été exterminés. Leur histoire devait servir d'exemple, et l'Écriture l'a racontée pour nous avertir, nous qui voyons arriver la fin des temps. Ainsi donc, celui qui se croit solide, qu'il fasse attention à ne pas tomber.
Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu Vivant : gloire à toi, Seigneur. Ouvre nos coeurs à ton appel, Seigneur, rends-nous la joie d'être sauvés.
Un jour des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avaient fait assassiner pendant qu'ils offraient un sacrifice. Jésus leur répondit : Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non ! je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien non ! je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. Jésus leur disait encore cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ? Mais le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année. le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas.
Après avoir fait l'expérience de la transfiguration, nous voici en route vers Jérusalem. Aurons-nous avoir le courage de nous aventurer à la suite de Jésus, surtout lorsqu'il met notre foi à l'épreuve, tout comme la foi de ses contemporains a pu été mise à l'épreuve par deux faits divers. Dans un faubourg de Jérusalem, une tour s'est écroulée, faisant dix-huit morts ; au Temple même, Pilate a fait massacrer des Galiléens venus offrir un sacrifice... De tels faits divers, on peut encore en découvrir chaque jour... Et la question revient, toujours la même : n'y a-t-il pas quelque part une culpabilité qui explique ce châtiment ? Et, à l'opposé, n'a-t-on pas le droit d'être rassuré sur sa propre justice, puisqu'on a été épargné ?
Jésus renverse cette manière de voir. Il ne s'intéresse pas aux faits divers pour condamner. Il veut ouvrir les hommes à la responsabilité. Des hommes éprouvent parfois un goût sadique à savourer la paix de leur conscience en proclamant la culpabilité des autres. C'est aux autres, et non pas à soi-même, de changer, puisqu'ils sont coupables. Jésus rappelle que chacun est pécheur et que chacun est appelé à se convertir. Se convertir, c'est s'ouvrir au don de Dieu qui fait toujours le premier pas vers l'homme, en l'invitant à se découvrir responsable du monde dans lequel il vit. Nous sommes tous solidairement responsables des conditions dans lesquelles vivent les hommes. Non pas coupables, mais responsables ! Pour être vraiment hommes, les hommes doivent répondre solidairement du monde dans lequel ils vivent, sans démissionner, sans rejeter sur les autres ce qui ne va pas.
Dans la parabole du figuier, le vigneron prend une attitude responsable face à la décision de son maître : Laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir sinon tu le couperas. Et ce "peut-être" fait hésiter Dieu lui-même. L'Eglise de Jésus Christ connaît Dieu comme le Dieu de la patience : il laisse toujours à l'homme sa chance et sa liberté, il temporise avec le pécheur et lui offre toujours l'occasion de revenir vers Lui.
Le temps du Carême, c'est le temps du délai offert par Dieu, c'est le temps offert à chacun pour qu'il bêche autour pour y mettre du fumier...
Si nous changeons les structures, les mentalités, les esprits et les coeurs changeront aussi. Ce temps du Carême nous invite au changement, il nous appelle à la responsabilité, il nous demande d'être réellement des hommes.
Et nous pourrons sortir grandis de ce Carême si nous avons pris l'exacte mesure et la grandeur de notre liberté : tout nous est offert, tout nous est permis, même de refuser l'offre de Dieu... Toutefois, il nous est aussi possible d'ouvrir notre coeur à l'Esprit. C'est là ce qui fait notre dignité de fils de Dieu, c'est alors que nous pouvons rencontrer la miséricorde de Dieu qui attend avec une patience impatiente le retour de chacun de ses enfants, comme le père trop aimant attend le retour du fils prodigue.
Nous venons de proclamer notre foi, Seigneur. Nous croyons que tu as le souci de chaque homme: aussi te prions nous avec confiance.
· Tu entends, Seigneur, le silence des pauvres, la plainte des opprimés, le désarroi de ceux qui n'ont plus de travail. Sur notre terre, Seigneur, fais briller ton amour.
· Tu vois, Seigneur, les larmes de ceux qui ont perdu un être cher. Tu connais les victimes de la guerre, de la haine, de la faim. Sur notre terre, Seigneur, fais briller ton amour.
· - Tu entends, Seigneur, la prière des malades, tu connais la nuit des hôpitaux, tu sais le désespoir et la souffrance des hommes. Sur notre terre, Seigneur, fais briller ton amour.
Seigneur, tu as accueilli nos demandes, accorde-nous de découvrir que ta main nous conduit dans les bons et les mauvais jours, dans les peines et dans les joies de cette vie jusqu'au bonheur de ton Royaume où tu vis pour les siècles des siècles. Amen.
Que cette eucharistie nous obtienne, Seigneur, a nous qui implorons ton pardon, la grâce de savoir pardonner à nos frères. Par Jésus, le Christ.
Vraiment,
il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et
Tout-Puissant, par le Christ, notre Seigneur. Car chaque année tu accordes
aux chrétiens de se préparer aux fêtes pascales dans la joie d'un coeur
purifié de sorte qu'en se donnant davantage à la prière, en témoignant plus
d'amour pour le prochain, fidèles aux sacrement qui les ont fait renaître, ils
soient comblés de la grâce que tu réserves à tes fils. C'est pourquoi, avec
les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire en disant d'une seule
voix...
Nous avons reçu de toi. Seigneur, un avant-goût du ciel en mangeant dès ici-bas le pain du Royaume, et nous te supplions encore ; fais-nous manifester par toute notre vie ce que le sacrement vient d'accomplir en nous. Par Jésus, le Christ. notre Seigneur.