Dimanche des rameaux

 

Accueil par le célébrant

Que l'amour du Christ, mort et ressuscité, soit toujours avec vous.

Chaque année, du dimanche des Rameaux au jour de Pâques, nous sommes invités avec les chrétiens du monde entier à faire retraite, en nous souvenant des derniers jours de la vie de Jésus. Nous avons sept jours pour suivre Jésus pas à pas. Etre chrétien, en effet, c'est rencontrer Jésus, le reconnaître, communier à sa vie et à sa mort pour ressusciter avec lui. C'est exactement ce que nous propose cette grande semaine.

Tous, au cours de la semaine, nous nous identifierons tantôt à ceux qui ont suivi Jésus jusqu'au Calvaire, tantôt à ceux qui dormaient ou s'enfuyaient. Et nous découvrirons, dans le visage du Christ le visage d'un être aimé qui souffre, ou le visage d'hommes et de femmes qui, dans le monde, sont torturés, bafoués, injustement mis à mort.

Dans le silence, préparons-nous à suivre Jésus dans sa Passion.

Quelques instants de silence.

Et maintenant, écoutons ce que les témoins n'ont pas voulu garder pour eux.

Lecture de l'Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc.

Quand il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples en leur disant : Allez au village qui est en face, en y entrant, vous trouverez un ânon attaché que personne n'a jamais monté. Détachez-le et amenez-le. Et si quelqu'un vous demande : Pourquoi le détachez-vous ? vous répondrez : Parce que le Seigneur en a besoin. Les envoyés partirent et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit. Comme ils détachaient l'ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi détachez-vous cet ânon ? Ils répondirent : Parce que le Seigneur en a besoin. Ils amenèrent la bête à Jésus, puis jetant sur elle leurs vêtements, ils firent monter Jésus. Et à mesure qu'ils avançaient, ils étendaient leurs vêtements sur la route. Déjà il approchait de la descente du mont des Oliviers, quand tous les disciples en masse, remplis de joie, se mirent à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus. Ils disaient : Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus : Maître, reprends tes disciples ! Il répondit : Je vous le dis : si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront.

Cette entrée à Jérusalem s'est produit une seule fois, elle ne se reproduit pas, il ne s'agit pas, pour nous aujourd'hui de faire un mime... Ce matin, nous faisons mémoire de cette entrée de Jésus dans sa ville, mais nous évoquons surtout la royauté du Christ sur le monde, et nous exprimons notre espérance de son retour dans la gloire.

Je vais bénir les rameaux que vous portez : qu'ils soient le signe de notre désir d'acclamer le Christ notre Sauveur.

Bénédiction des rameaux

Daigne, Seigneur, en ce matin de printemps, bénir ces rameaux que nous portons. Ils manifestent notre joie de t'acclamer comme notre Roi. Ils expriment aussi notre foi en ta victoire sur la mort. Ils sont le signe de l'espérance, et ils nous rappellent que nous formons un peuple en marche à ta suite, toi, notre Sauveur, qui règnes avec le Père et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Procession

Et maintenant, avançons comme les foules de Jérusalem, et acclamons le Christ, notre Roi et notre Sauveur.

Prière d'ouverture

Nous te bénissons, Seigneur Jésus, toi qui nous a aimés, et qui t'es livré pour nous. Fais-nous la grâce de prendre part à ta Passion en prenant notre part à la peine et à la souffrance du monde. Nous te le demandons humblement, Seigneur, toi qui as souffert avec nous et qui règnes avec le Père et le Saint Esprit dans la joie des siècles des siècles. AMEN.

Première lecture

Isaïe, en faisant ses confidences de prophète persécuté, dessine les traits de Jésus. Il est le signe de l'humanité bafouée à laquelle Dieu se rend présent.

Lecture du livre d'Isaïe

Parole du Serviteur de Dieu. Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

Psaume

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

 

Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête :

Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre ! Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami !

 

Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m'entoure ;

ils me percent les mains et les pieds, je peux compter tous mes os.

 

Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur ne sois pas loin :  ô ma force, viens vite à mon aide !

 

Mais tu m'as répondu. Et je proclame ton nom devant mes frères,

je te loue en pleine assemblée. Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

Lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens

Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu : mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout : il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : Jésus Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père.

Acclamation

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. Pour nous, le Christ s'est fait obéissant jusqu'à la mort, et la mort sur une croix. Voilà pourquoi Dieu l'a élevé souverainement et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom.

Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc

Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit :  J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit :  Prenez, partagez entre vous. Car, je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. Puis il prit du pain : après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l'homme sen va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre !

Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ? Mais il leur dit : Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. Pierre lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. Jésus reprit : Je te le déclare. Pierre : le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas. Puis il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Ils lui répondirent : Mais non. Jésus leur dit : Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne va se réaliser. Ils lui dirent : Seigneur, voici deux épées. Il leur répondit : Cela suffit.

Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit : Priez, pour ne pas entrer en tentation. Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait : Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.

Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance : et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse. Il leur dit :  Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit : Judas, c'est par un baiser que tu livres le fils de l'Homme ? Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? L'un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite. Jésus répondit :  Laissez donc faire ! Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit. Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres.

Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : Celui-là aussi était avec lui. Mais il nia : Femme, je ne le connais pas. Peu après, un autre dit en le voyant : Toi aussi, tu en fais partie. Pierre répondit : Non, je n'en suis pas. Environ une heure plus tard, un autre insistait : C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. Pierre répondit : Je ne vois pas ce que tu veux dire. Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. Il sortit et pleura amèrement.

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes. Lorsqu'il fit jour les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : Si tu es le Messie, dis-le-nous. Il leur répondit : Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j 'interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. Tous lui dirent alors : Tu es donc le Fils de Dieu ? Il leur répondit : C'est vous qui dites que je le suis. Ils dirent alors : Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.

Début de la lecture brève :

Les chefs des prêtres et les scribes emmenèrent Jésus chez Pilate. Ils se mirent alors à l'accuser : Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie. Pilate l'interrogea :Es-tu le roi des Juifs ? Jésus répondit : C'est toi qui le dis. Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule :  Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. Mais ils insistaient : Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. À ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là. A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence. Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis. Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. Il leur dit : Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher. Ils se mirent à crier tous ensemble : Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils criaient : Crucifie-le ! Crucifie-le ! Pour la troisième fois, il leur dit : Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mon. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher. Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.

Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l'on dira : Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité. Alors on dira aux montagnes : Tombez sur nous, et aux collines : Cachez-nous. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'on fut arrivé au lieu-dit le Crâne ou Calvaire, on mit  Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Jésus disait : Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Elu ! Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! Une inscription était placée au-dessus de sa tête : Celui-ci est le roi des Juifs. L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! Mais l'autre lui fit de vifs reproches : Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. Et il disait : Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. Jésus lui répondit : Amen, je te le déclare, aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. Il était déjà presque midi : l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors Jésus poussa un grand cri : Père, entre tes mains, je remets mon esprit. Et après avoir dit cela, il expira. À la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : Sûrement, cet homme, c'était un juste. Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, sen retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.

Fin de la lecture brève

Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé. C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

Prière sur les offrandes

Souviens-toi. Seigneur, de la Passion de ton Fils. Ne tarde pas à nous réconcilier avec toi : il est vrai que nous n'avons pas mérité ton pardon, mais nous comptons sur ta miséricorde et sur la grâce du sacrifice de Jésus. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Alors qu'il était innocent il a voulu souffrir pour les coupables, et sans avoir commis le mal il s'est laissé juger comme un criminel ; en mourant, il détruit notre péché : en ressuscitant, il nous fait vivre et nous sanctifie. C'est par lui que la terre et le ciel, le peuple de Dieu avec tous les anges ne cessent de t'acclamer en chantant : Saint !...

Prière après la communion

Tu nous as fortifiés, Seigneur, dans cette communion à tes saints mystères et nous te supplions encore : toi qui nous as donné, dans la mort de ton Fils, l'espérance des biens auxquels nous croyons, donne-nous, dans sa résurrection glorieuse, de parvenir au Royaume que nous attendons. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Bénédiction solennelle

·     Dieu votre Père, le Père de toute miséricorde, vous a donné dans la Passion de son Fils la plus belle preuve de son amour : qu'il vous aide maintenant à découvrir à son service et à celui de vos frères, jusqu'où va le don de sa grâce. Amen.

·     Il vous a donné de vivre en Jésus qui a subi la mort pour vous sauver d'une mort éternelle : qu'il vous fasse don de sa vie. Amen.

·     Après l'avoir suivi dans les épreuves, puissiez-vous entrer avec lui dans sa gloire de ressuscité. Amen.

·     Et que Dieu tout-puissant...