Vendredi Saint

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Aujourd'hui, en traçant sur nous le signe de la croix, nous entrons en communion avec Jésus, lui qui nous a aimés jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Jésus nous rassemble encore ce soir. Le voici sur le chemin de son supplice, le chemin de sa croix. Il nous a laissé l'eucharistie pour faire mémoire de lui, comme nous l'avons fait hier soir ; qu'il reste avec nous tous les jours de notre vie, et préparons nos coeurs pour écouter ce qu'il nous dit.

Chant d'ouverture

La Passion de Jésus-Christ selon saint Jean

Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre. Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient. Pilate sortit de nouveau pour dire au Juifs : « Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. » Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. » Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? » Jésus répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. » Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. » En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au dehors ; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha). C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. » Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! crucifie-le » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. » Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui. Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire : "Roi des Juifs" ; il fallait écrire : Cet homme a dit : "Je suis le roi des Juifs." » Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. » Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. » Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats. Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. » Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

Comme c'était le vendredi, il ne allait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque) . Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé. Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé. Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.

Chant de méditation

Liturgie de la croix

La croix, autrefois symbole de la mort des criminels, est devenue signe de l'amour et de la vie de Dieu. Cette croix se dresse au milieu de nous. Par elle, nous reconnaissons l'amour de Dieu, qui se met au rang des exclus, des mal-aimés. Dieu s'installe avec ceux qui souffrent et qui meurent comme Jésus, abandonnés de tous.

 

Pour signifier notre présence au pied de la croix de Jésus, certains d'entre vous vont venir déposer des veilleuses autour de cette croix, qui a porté le salut du monde et que nous vénérons en silence quelques instants...

Grande prière catholique

Sur la croix, Jésus fait naître l'Eglise.

Prions pour la sainte Eglise de Dieu...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus est notre Pasteur.

Prions pour notre pape...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus est grand prêtre.

Prions pour les évêques et les prêtres...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus fait couler la source du baptême.

Prions pour ceux qui se préparent au baptême...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus fait l'unité des hommes.

Prions pour tous nos frères chrétiens...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus brise le mur de la haine.

Prions pour les croyants au Dieu unique, juifs et musulmans...

Seigneur, nous te prions.

 

Devant la croix, jaillit le cri de foi du centurion.

Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus porte le cri de tous les hommes.

Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus est artisan de paix.

Prions pour les chefs d'Etat et de gouvernement...

Seigneur, nous te prions.

 

Sur la croix, Jésus est abandonné.

Prions pour les hommes dans l'épreuve...

Seigneur, nous te prions.

 

Près de la croix de Jésus, se tenait Marie sa Mère qu'il nous donne pour mère. Demandons à Marie de nous unir à sa prière auprès de son Fils.

(pendant ce chant, on va chercher la réserve eucharistique)

 

Invitation au Notre Père.

En ce jour où Jésus est mort pour rassembler les enfants de Dieu dispersés, disons avec confiance ces mots qui reviennent aux moments les plus intenses de notre vie, ces mots que Jésus nous a laissés pour les temps de détresse.

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanc­tifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tenta­tion. Mais délivre-nous du Mal. Car c'est à Toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles. AMEN.

Communion

Par les blessures de l'agneau pascal, nous sommes guéris. Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri.

Chant de communion

Prière après la communion

Dieu notre Père, tu nous as reçus à la table de ton Fils, vainqueur de la mort. Que cette communion nous donne la force de le suivre jusqu'à la croix, lui qui nous aime du plus grand amour, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. AMEN.

Bénédiction

Que ta bénédiction, Seigneur, descende sur ton peuple qui a célébré la mort de ton Fils, dans l'espérance de sa résurrection. Accorde-lui pardon et réconfort, augmente sa foi, assure sa protection, aujourd'hui, demain et pour les siècles des siècles. Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. AMEN.

 

Chant final

Avec Marie, au pied de la croix de son Fils, nous achevons notre prière.