"Christ est ressuscité !" C'est le cri du matin de Pâques, il y a deux mille ans. C'est le cri de joie qui a retenti cette nuit dans toute l'Eglise, alors que nous étions rassemblés pour célébrer le Christ lumière du monde. Ce matin, accueillons celui qui vient renouveler notre coeur pour nous sauver du péché et de la mort afin de nous conduire au Père et son Royaume.
Aujourd'hui, Dieu notre Père tu nous ouvres la vie éternelle par la victoire de ton Fils sur la mort et nous fêtons sa résurrection. Que ton Esprit fasse de nous des hommes nouveaux pour que nous ressuscitions avec le Christ dans la lumière de la vie, lui qui règne avec toi...
"Dieu l'a ressuscité le troisième jour", c'est le coeur de la foi et de la prédication de l'Eglise depuis la première génération chrétienne.
Quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole : Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Et nous, les Apôtres, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en lui reçoit le pardon de ses péchés.
Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, alléluia !
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Eternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Eternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle ;
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
"Nous sommes ressuscités avec le Christ". C'est la nouvelle extraordinaire qui est une réalité pour nous aujourd'hui.
Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ : recherchez chez donc les réalités d'en haut ; c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d'en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi. vous paraîtrez avec lui en pleine gloire.
ou bien :
Frères, vous savez bien qu'un peu de levain suffit pour que toute la pâte fermente. Purifiez-vous donc des vieux ferments et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes comme le pain de la Pâque, celui qui n'a pas fermenté. Voici que le Christ, notre agneau pascal, a été immolé. Célébrons donc la Fête, non pas avec de vieux ferments : la perversité et le vice : mais avec du pain non fermenté : la droiture et la vérité.
A la Victime pascale,
chrétiens, offrez le sacrifice de la louange
L'Agneau a racheté les brebis ;
le Christ innocent a réconcilié
l'homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s'affrontèrent
en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
Dis-nous, Marie Madeleine,
qu'as-tu vu en chemin ?
J'ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j'ai vu la gloire du Ressuscité.
J'ai vu les anges ses témoins,
le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité
Il vous précédera en Galilée.
Nous le savons : le Christ
est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux,
prends-nous tous en pitié ! Amen.
Alléluia. Notre Pâque immolée, c'est le Christ. Rassasions-nous dans la joie, au festin du Seigneur. Alléluia.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il tait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble. mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là : cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
C'est une étrange affaire qui nous est rapportée par l'évangéliste Jean : une histoire de disparition, avec des indices pour le moins curieux. Une pierre enlevée, des lignes posés ou roulés dans un coin du tombeau. N'importe quel détective pourrait être plongé dans la plus grande perplexité. Mais, Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, adoptent également une attitude pour le moins déconcertante. Simon-Pierre regarde le linceul et les linges ; l'autre disciple voit et croit. Mais que voit-il ? Que peut il donc croire ?
Aujourd'hui, en ce jour de Pâques, nous pouvons bien sûr apporter une réponse à cette double question. Tout le monde chrétien sait bien que Jésus est ressuscité. Aujourd'hui, c'est la fête de Pâques.
Mais
ce qui nous semble bien évident l'est certainement moins pour les deux
disciples présents au tombeau. Pour eux, une seule question, une inquiétude
qui fut celle de Marie Madeleine : où est le corps ? a-t-il été
enlevé ? Pour ces premiers témoins, il n'y a aucune certitude, il y a
simplement l'inquiétude
Jésus était mort. Disparu à la vue des hommes, laissant un grand vide dans le coeur de ses disciples... et aujourd'hui, la disparition est totale. Il ne reste plus rien, plus de vie, plus même de dépouille.
L'autre disciple vit et il crut.
Ce disciple voit qu'il n'y a rien. Il voit le rien.
Il découvre précisément que le mort est rien. Il découvre que la mort est rien. Ce qui était périssable a définitivement péri.
Lorsque Dieu disparaît, le disciple reste confronté à lui-même et il découvre l'absence de Dieu. Et en lui naît ce désir de la foi : la recherche de la présence de Dieu, la recherche de la présence du Christ, c'est la foi elle-même.
Le Christ a disparu à nos yeux. Il demeure présent par la foi. Il continue sa vie en nous.
Il vit et il crut.
Nous n'avons pas vu le tombeau vide. Pourtant les signes de la résurrection nous sont donnés à voir.
Jésus nous précède, ailleurs.
Nous voudrions bien pouvoir l'enfermer dans le cadre de définitions toute faites, nous aimerions pouvoir l'enfermer dans un catéchisme universel, nous cherchons à l 'enfermer dans des édifices de pierre pour mieux le garder. Nous l'avons tellement bien saisi qu'il en meurt et qu'il disparaît à nos yeux.
Il nous précède, ailleurs.
Le Christ n'est jamais plus il où nous le cherchons. Il nous invite toujours à aller de l'avant, à le chercher encore.
En ce jour de Pâques, notre foi est provoquée : ne cherchons pas le Christ parmi les morts, cherchons le parmi les vivants.
Dieu nous appelle à renaître, il nous invite à devenir ce que nous sommes, ses enfants, à l'image et à la ressemblance de celui qui est le premier-né d 'entre les morts. Nous sommes déjà les enfants de Dieu. C'est là notre espérance, c'est là notre foi.
"Il vit et il crut" : nous n'avons pas vu le tombeau vide et pourtant nous proclamons ensemble notre foi au Seigneur ressuscité.
- Malgré son silence et son secret, malgré le mal et la souffrance, Dieu notre Père est l'éternel vivant. Il a fait le monde pour le bonheur et pour la vie. Croyez-vous en Dieu le Père ?
- Malgré les siècles qui nous séparent de lui, Jésus-Christ est toujours vivant au milieu de nous. Il nous a donné la Parole de Dieu. Il est mort pour nous, mais Dieu le Père l'a ressuscité des morts. Croyez-vous en Jésus-Christ ?
- Malgré les apparences parfois contraires, l'Esprit de Dieu conduit l'Eglise. Malgré la mort corporelle, la promesse de la résurrection nous est offerte pour nous faire vivre dans le Royaume de Dieu. Croyez-vous en l'Esprit-Saint ?
"Christ est ressuscité". C'est une nouvelle qui prend corps dans notre monde et qui illumine notre terre.
· Sur les chrétiens qui fêtent ta résurrection, sur l'Eglise qui célèbre le coeur de sa foi et qui annonce la Bonne Nouvelle, fais briller, Seigneur, ton amour.
· Sur ceux qui connaissent l'absence d'un être cher, sur ceux qui sont seuls et découragés, fais briller, Seigneur, ton amour.
· Sur ceux qui aident leurs frères reprendre confiance et à connaître le bonheur de chaque jour, fais briller, Seigneur, ton amour.
Seigneur, en ce jour de joie pour ton peuple, que ta résurrection soit source de vie et d'amour. Alors nous pourrons chanter ta puissance aujourd'hui et jusqu'aux siècles des siècles. AMEN.
Dans la joie de Pâques, Seigneur, nous t'offrons ce sacrifice : c'est par lui que ton Eglise, émerveillée de ta puissance, naît à la vie et reçoit sa nourriture. Par Jésus. le Christ, notre Seigneur.
Vraiment, il est juste et bon de te glorifier, Seigneur, en tout temps, mais plus encore en ces jours où le Christ, notre Pâque, a été immolé. Car il est l'agneau véritable qui a enlevé le péché du monde ; en mourant, il a détruit notre mort, en ressuscitant, il nous a rendu la vie.
C'est pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta gloire : Saint !...
Dieu de toute bonté, ne cesse pas de veiller sur ton Eglise : déjà les sacrements de la Pâque nous ont régénérés en nous obtenant ton pardon, en nous faisant communier à ta vie ; donne-nous d'entrer dans la lumière de la résurrection. Par Jésus, le Christ.