Appelés à vivre aujourd'hui la Journée mondiale de prière pour les Vocations nous nous retrouvons, rassemblés par Jésus-Christ, mort et ressuscité. C'est lui, le vrai pasteur, qui rassemble ses brebis autour de lui.
Les prêtres sont chargés de rassembler la communauté au nom du Bon Pasteur, en communion étroite avec notre évêque, avec les évêques du monde entier, avec le pape. Ensemble, autour du Bon Pasteur nous sommes invités à édifier l'Eglise, chacun pour notre part. Reconnaissons notre péché dans cette commune responsabilité des chrétiens.
Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu'au bonheur du ciel : que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit...
Les Actes des apôtres racontent l'expansion missionnaire de la parole de Die Paul et Barnabé l'adressent aux païens et aux juifs : la terre est vaste et le Christ est le berger de toutes les nations.
Paul et Barnabé étaient arrivés à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue. Quand l'assemblée se sépara, beaucoup de Juifs et de convertis au judaïsme les suivirent. Paul et Barnabé, parlant avec eux. les encourageaient à rester fidèles à la grâce de Dieu. Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur. Quand les Juifs virent tant de monde, ils furent remplis de fureur ; ils repoussaient les affirmations de Paul avec des injures. Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : C'est à vous d'abord qu'il fallait adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les païens. C'est le commandement que le Seigneur nous a donné : J'ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux que Dieu avait préparés pour la vie éternelle devinrent croyants. Ainsi, la parole du Seigneur se répandait dans toute la région. Mais les Juifs entraînèrent les dames influentes converties au judaïsme, ainsi que les notables de la ville : ils provoquèrent des poursuites contre Paul et Barnabé, et les expulsèrent de leur territoire. Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium, tandis que les disciples étaient pleins de joie dans l'Esprit Saint.
Tu nous guideras aux sentiers de vie, tu nous ouvriras ta maison, Seigneur.
ou :
Jusqu'aux limites du monde, le salut de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur, dans l'allégresse.
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits. et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.
L'Eglise, communauté de ceux qui se réclament du crucifié, connaîtra l'épreuve et la persécution. Cette lecture nous montre ce qui adviendra de cette communauté quand elle sera invité à prendre part à la gloire du ressuscité.
Moi, Jean, j'ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. L'un des Anciens me dit : Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements. ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau.
C'est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui siège sur le Trône habitera parmi eux. Ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif. la brûlure du soleil ne les accablera plus, puisque l'Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
Jésus, le Bon Pasteur, connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent : pour elles il a donné sa vie. Alléluia.
Jésus avait dit aux Juifs : Je suis le bon pasteur (le vrai berger). Il leur dit encore : Mes brebis écoutent ma voix : moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN.
Il
n'est jamais agréable d'être considéré comme un mouton. Aussi l'image employée
par l'Evangile peut-elle faire sursauter les esprits les plus malicieux :
"Le Seigneur est mon berger", "je suis le bon Pasteur". Ces
paroles laissent supposer que les chrétiens ne sont qu'un troupeau bêlant.
Elles laisseraient entendre que la foi serait un abêtissement permettant
d'asseoir le pouvoir des chefs de l'Eglise.
Ce n'est certainement pas dans ce sens qu'il faut comprendre la relation que Jésus instaure entre lui et ses disciples. L'évangéliste Jean, au soir de sa vie, se souvient des paroles de Jésus et il les retranscrit de façon à souligner d'une manière plus profonde quelle est l'identité de l'Eglise.
L'Eglise, la communauté chrétienne, n'est pas le lieu d'un conflit de pouvoirs mais elle est le lieu d'une "communion dans l'amour".
Le premier rôle du chrétien, c'est d'écouter : "les brebis écoutent ma voix". Ecouter quelqu'un, c'est plus que prêter attention à ses paroles, c'est entrer en communication profonde avec lui, en communion avec lui.
Ecouter la voix du Seigneur, c'est, en vérité, se laisser totalement imprégner de sa vie, de son amour. Le coeur de celui qui écoute vibre à l'unisson de celui qui parle. Et la connaissance mutuelle du pasteur et de ses brebis est bien plus qu'une simple connaissance intellectuelle. Dans toute la tradition biblique, le verbe "connaître" signifie une union profonde, telle que celle de l'amour conjugal, image de l'amour de Dieu pour son peuple.
De l'amour que chacun peut porter au Christ naît le désir de "Le suivre" et de recevoir en retour la vie éternelle, une vie qui se traduit par l'entrée dans la communion du Père et du Fils. Accepter de se remettre entre les mains du Fils nous conduit à entrer dans la circulation de l'amour de Dieu.
Mais cette circulation d'amour n'est pas réservée à quelques-uns. Elle s'adresse à tous les hommes. C'est ce que Paul et Barnabé ont compris à Antioche : puisque les juifs de cette ville refusent d'écouter la Parole, ils se tournent désormais vers les païens, ces autres brebis qui écouteront la voix du Seigneur. Toute cette "foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples, langues", dont parle le livre de l'Apocalypse, représente l'humanité entière qui a accepté de se mettre à l'écoute de Celui qui, pour sauver les hommes, a consenti à se faire l'Agneau de Dieu. Parlant du Bon Pasteur, saint Augustin s'exprimait ainsi : "Les brebis sont les membres du Pasteur. Pour que les brebis soient ses membres, il a consenti à se faire brebis, il a été conduit à la boucherie comme une brebis, et il a été dit de lui : voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde".
Membres du Christ Pasteur, nous le sommes tous, et nous devons faire entendre sa voix à tous les hommes pour que tous aient la vie en son nom.
En cette Journée des vocations (et vocation signifie : appel), faisons la lumière en nous : à quoi sommes-nous appelés ? Comment accueillons-nous cet appel ? Quel sens donnons-nous à notre vie chrétienne ? Quel est le témoignage de notre assemblée ? Sommes-nous soucieux de faire naître des vocations, des appels au ministère de prêtres, des appels à la vie consacrée à Dieu et aux autres ?
Jésus, venu appeler tous les hommes, a envoyé ses apôtres pour rassembler les hommes de tous les continents. Prions le Pasteur des hommes de donner des pasteurs à son Eglise.
· Nous le prions, Seigneur, pour les premiers serviteurs de l'unité du peuple de Dieu et de l'humanité : le pape, nos évêques, les prêtres et les pasteurs. Que leur vie entière soit le signe du dynamisme de la parole. Toi, le bon Pasteur, écoute notre prière.
· Nous le prions, Seigneur, pour ceux et celles qui s'interrogent aujourd'hui avant d'entrer à ton service et au service des hommes, en acceptant d'être prêtre, religieux ou religieuse. Toi, le bon Pasteur, écoute notre prière.
· Nous te prions, Seigneur, pour ceux qui connaissent la tristesse, le doute ou le désespoir, et pour ceux qui attendent un signe de ton amour. Toi, le bon Pasteur, écoute notre prière.
Dieu, notre Père, ton Fils s'est fait le Bon Pasteur de ton Eglise et il l'a précédée victorieusement dans ton Royaume. N'abandonne pas le troupeau pour lequel il a donné sa vie, mais conduis-le vers la vie éternelle, par Jésus, ton Fils, notre Sauveur, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen.
Donne-nous, Seigneur, de te rendre grâce toujours par ces mystères de Pâques ; ils continuent en nous ton oeuvre de Rédemption. qu'ils nous soient une source intarissable de joie. Par Jésus, le Christ.
Vraiment, il est juste et il est bon de te glorifier, Seigneur, en tout temps, mais plus encore en ces jours où le Christ, notre Pâque, a été immolé. Grâce à lui, se lèvent des enfants de lumière pour une vie éternelle. et les portes du royaume des cieux s'ouvrent pour accueillir les croyants. Oui. nous te rendons gloire, car sa mort affranchit de la mort, et dans le mystère de sa résurrection chacun de nous est déjà ressuscité. C'est pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta gloire : Saint ...
Père tout-puissant et Pasteur plein de bonté, veille sur tes enfants avec tendresse ; tu nous as sauvés par le sang de ton Fils : ouvre-nous une demeure dans le Royaume des cieux. Par Jésus, le Christ.