En cette fête de l'Ascension, nous renouvelons notre foi en la présence du Seigneur. Sur les routes humaines, il marche à nos côtés. Nous renouvelons également notre foi en sa présence dans l'eucharistie et dans notre assemblée. Il vit au milieu de nous. En célébrant l'eucharistie aujourd'hui, reconnaissons notre manque de foi et demandons au Seigneur de nous rendre attentifs aux signes de sa présence.
Dieu qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l'action de grâce, car l'Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c'est là que nous vivons en espérance. Par Jésus.
Le récit de l'Ascension oriente nos regards vers le Christ qui rejoint le Père et vers les disciples qui partent en mission. Le départ du Christ ouvre des temps nouveaux pour l'Eglise.
Mon
cher Théophile, dans mon premier livre, j'ai parlé de tout ce que Jésus a
fait et enseigné depuis le commencement jusqu'au jour où il fut enlevé au
ciel après avoir, dans l'Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres
qu'il avait choisis. C'est à eux qu'il s'était montré vivant après sa
Passion : il leur en avait donné bien des preuves, puisque pendant
quarante jours il leur était apparu, et leur avait parlé du Royaume de Dieu.
Au cours d'un repas qu'il prenait avec eux, il leur donna l'ordre de ne pas quitter Jérusalem mais d'y attendre ce que le Père avait promis. Il leur disait : C'est la promesse que vous avez entendue de ma bouche. Jean a baptisé avec de l'eau ; mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés d'ici quelques jours. Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? Jésus leur répondit : Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors, vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.
Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et, comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel.
Dieu monte parmi l'acclamation, le Seigneur, aux éclats du cor.
ou bien :
Il
est monté près du Père, alléluia ! Il reviendra dans sa gloire, alléluia !
Tous les peuples, battez des mains.
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s'élève parmi les ovations.
Le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre,
que vos musiques l'annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
En donnant sa vie, le Christ a inauguré pour nous une voie nouvelle, il nous ouvre le sanctuaire de Dieu. Le dynamisme qui fait passer le Christ de la mort à la vie fait de Jésus le chef de l'univers, la tête de l'Eglise.
Le Christ n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, qui ne peut-être qu'une copie du sanctuaire véritable ; il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. Il n'a pas à recommencer plusieurs fois son sacrifice, comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n'était pas le sien ; car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion depuis le commencement du monde. Mais c'est une fois pour toutes, au temps de l'accomplissement, qu'il s'est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice. Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois, puis de comparaître pour le jugement, ainsi le Christ, après s'être offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude, apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l'attendent. C'est avec pleine assurance que nous pouvons entrer au sanctuaire du ciel grâce au sang de Jésus : nous avons là une voie nouvelle et vivante qu'il a inaugurée en pénétrant au-delà du rideau du sanctuaire, c'est-à-dire de sa condition humaine. Et nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu. Avançons-nous donc vers Dieu avec un coeur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le coeur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d'affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis.
Le Seigneur s'élève parmi les ovations, il s'élève au plus haut des cieux. Alléluia.
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur disait : Il fallait que s'accomplisse ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C'est vous qui en êtes les témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une force venue d'en haut. Puis, il les emmena jusque vers Béthanie et levant les mains, il les bénit. Tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. Et étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.
Il n'est pas facile de parler de l'Ascension du Seigneur dans un pays aussi plat que le nôtre. Pour comprendre ce mouvement du "premier de cordée" il faut avoir une expérience d'alpiniste.
Après avoir enseigné à ses disciples les mystères du Royaume, Jésus rejoint non pas les extraterrestres qui peuplent l'univers de la fiction, mais son Père, tout en assurant à ses disciples qu'il demeurait auprès d'eux par son Esprit. C'est l'Esprit qui donne la force de poursuivre ce que Jésus a commencé. Au cours de son existence, il a parcouru les routes de Palestine, pour annoncer aux hommes la venue du Royaume. Il a enseigné à ses amis le chemin qui conduit vers le Père. Ce chemin, il leur disait que c'était lui-même : "Personne ne va vers le Père sans passer par moi". Ce chemin, il l'a même parcouru en passant par la souffrance et la mort ; mais ce chemin conduit à la Résurrection...
Pour gravir une montagne, il faut aussi accepter de souffrir ; tout n'est pas donne tout cuit, il faut faire preuve d'endurance, ne pas craindre la marche ni le mal aux pieds... Quand on arrive au sommet, on se dit mort de fatigue. Et c'est précisément alors que le monde entier semble différent : le paysage que l'on découvre est extraordinaire. Les villes et les villages apparaissent tout petits, on a l'impression de dominer la vie des autres hommes qui continuent de s'agiter dans les vallées comme des fourmis. Au sommet, également on peut prendre le temps de réfléchir, on peut découvrir le sens de chacune de nos vies. C'est ce qui s'est passé pour Jésus. En partant vers son Père, il domine et englobe l'univers, il comprend mieux les préoccupations des hommes, il partage mieux le sens de leur vie. Jésus n'est plus le compagnon des disciples qui marchaient à sa suite en Palestine. Il devient le compagnon de tous les hommes, de tous pays et de tous temps. En rejoignant son Père, Jésus devient plus proche de nous, il devient notre compagnon de route, le compagnon de notre marche vers Dieu.
Cette marche, notre marche est difficile. Il n'est pas possible de parvenir directement au sommet le plus élevé. Les alpinistes doivent commencer leur exercice par de petites courses avant de se lancer à la conquête des plus hauts sommets. Pour nous, l'eucharistie dominicale est un exercice, une petite course, même si elle constitue un des sommets de la vie chrétienne. Une semaine vient de passer, nous profitons de quelques minutes de repos pour reprendre notre souffle, pour faire le point sur la semaine qui vient de s'écouler, pour faire le point sur ce que nous avons vécu, avant de repartir pour monter encore plus haut.
Au centre même de la célébration eucharistique, le prêtre invite les chrétiens à poursuivre leur ascension : "Elevons notre coeur !". En nous rapprochant de Dieu, nous comprenons davantage le sens de notre vie, et c'est l'Ascension du Seigneur qui se prolonge pour chacun, elle aspire à sa suite les hommes qui désirent rejoindre l'amour du Père. Par notre communion au Corps du Christ, nous partageons le pain de vie, le pain de la route vers Dieu ; nous commençons ou nous reprenons ce mouvement qui nous conduit vers le Père. Pour ce mouvement, il nous faut de l'endurance, exactement comme dans une "école de haute montagne".
L'endurance chrétienne, c'est d'abord de croire que nous sommes en route, que le chemin s'ouvre devant nous. L'endurance, c'est aussi croire que nous ne pouvons pas nous en sortir tout seuls, c'est croire que "le premier de cordée" nous entraîne à sa suite. L'endurance, c'est enfin croire que, en montant vers le Père à la suite du Christ, nous avons une mission à remplir : amener ceux qui nous entourent à suivre le chemin qui nous a été ouvert par Jésus-Christ, au jour de son Ascension.
Prions avec confiance le Seigneur qui nous a promis de demeurer avec nous jusqu'à la fin des temps.
· Seigneur Jésus, donne à ton Eglise de chercher à vivre dans la fidélité à ton Evangile et dans la confiance envers le père, a ton exemple. Ensemble, nous te prions.
· Seigneur Jésus, donne à tous les chrétiens de poursuivre ton oeuvre dans ce monde et d'être les signes de ta présence pour les hommes d'aujourd'hui. Ensemble, nous te prions.
· Seigneur Jésus, donne â ceux qui sont ici rassemblés de vivre dans l'espérance et de la communiquer à ceux qui souffrent et qui désespèrent. Ensemble, nous te prions.
Seigneur Jésus, tu nous a promis d'être avec nous jusqu'à la fin des temps. Fortifie notre espérance et donne-nous ton esprit. Alors, nous serons tes témoins dans le monde jusqu'au jour où tu viendras nous prendre dans la gloire, pour les siècles des siècles. AMEN.
Seigneur, nous te présentons humblement ce sacrifice pour fêter l'Ascension de ton auprès de toi : que cet échange mystérieux nous fasse vivre avec le Christ ressuscité. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.
Vraiment, il est juste et il est bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ notre Seigneur. Car il s'est manifesté après sa résurrection en apparaissant à tous ses disciples, et, devants leurs yeux, il est monté au ciel pour nous rendre participants de sa divinité. C'est pourquoi le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta gloire : Saint ...
Dieu qui nous donne les biens du ciel alors que nous sommes encore sur la terre. Mets en nos coeurs un grand désir de vivre avec le Christ en notre nature humaine est déjà près de toi. Lui qui règne.
Que le Seigneur tout-puissant vous bénisse : il élève aujourd'hui son Fils dans la gloire et vous ouvre ainsi le chemin du ciel. Amen.
Après sa résurrection d'entre les morts. Jésus s'est manifesté tout proche de ses disciples : qu'il ait pour vous un visage de paix quand il viendra juger le monde. Amen.
Vous savez qu'il est assis à la droite du Père ; mais cherchez-le trouvez-le aussi près de vous, jusqu'à la fin comme il l'a promis. Amen.
Et que Dieu tout-puissant...