Etre baptisé, être croyant par habitude ne fait pas hériter du Royaume de Dieu. Pour recevoir l'héritage promis, il faut encore vivre selon l'Evangile reçu de Jésus-Christ. Aucun stratagème ne peut forcer la porte étroite, il faut faire la vérité pour atteindre la lumière. Au moment de célébrer l'eucharistie, reconnaissons que nous sommes pécheurs et confions nous à la miséricorde de Dieu.
Dieu, qui peux mettre au coeur de tes fidèles un unique désir, donne à ton peuple d'aimer ce que tu commandes et d'attendre ce que tu promets, pour qu'au milieu des changements de ce monde, nos coeurs s'établissent fermement là où se trouvent les vraies joies. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
Dans la communauté juive, après le retour d'exil, l'idolâtrie menace ainsi que le mépris des étrangers. Le prophète Isaïe rappelle au peuple que le projet de Dieu est universel : Dieu veut rassembler tous les hommes pour en faire un seul peuple.
Parole du Seigneur : Je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Ils viendront et ils verront ma gloire : je mettrai un signe au milieu d'eux ! J'enverrai des rescapés de mon peuple vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n'ont pas entendu parler de moi et qui n'ont pas vu ma gloire : ces messagers de mon peuple annonceront ma gloire parmi les nations. Et, de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur, sur des chevaux ou dans des chariots, en litière, à dos de mulets ou de dromadaires. Ils les conduiront jusqu'à ma montagne sainte, à Jérusalem, comme les fils d'Israël apportent l'offrande, dans des vases purs, au temple du Seigneur. Et même je prendrai des prêtres et des lévites parmi eux. Parole du Seigneur.
Allez par le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle.
ou bien :
Vous prendrez place au festin dans le royaume de Dieu.
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !
Son amour envers nous s'est montre le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !
La lettre aux Hébreux est adressée à une communauté qui connaît la lassitude et le découragement. L'auteur de cette lettre rappelle aux disciples que le sacrifice du Christ a ouvert un chemin de vérité qui exige la foi et l'endurance.
Frères, n'oubliez pas cette parole de réconfort, qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage pas quand il te fait des reproches. Quand le Seigneur aime quelqu'un, il lui donne de bonnes leçons ; il corrige tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils. Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers des fils : et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons ? Quand on vient de recevoir une leçon, on ne se sent pas joyeux, mais plutôt triste. Par contre, quand on s'est repris grâce à la leçon, plus tard, on trouve la paix et l'on devient juste. C'est pourquoi il est écrit : Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent, et : Nivelez la piste pour y marcher. Ainsi, celui qui boite ne se tordra pas le pied ; bien plus, il sera guéri.
De l'Orient à l'Occident, tous les peuples de la terre prendront place à la table de Dieu. Alléluia.
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu'un lui demanda : Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? Jésus leur dit : Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : "Seigneur, ouvre-nous", il vous répondra : "Je ne sais pas d'où vous êtes." Alors vous vous mettrez à dire : "Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigne sur nos places." Il vous répondra : "Je ne sais pas d'où vous êtes. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal". Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.
Chacun d'entre nous désire, et c'est normal, se trouver du bon côté. Nous comprenons la question posée à Jésus : "Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?" Est-il possible que des hommes puissent accéder à la vie de Dieu ? Cela parait si extraordinaire, si invraisemblable pour le disciple qui découvre combien son coeur est loin de Dieu. Alors, s'il y a des gens qui sont sauvés, ils ne peuvent être qu'un petit nombre...
L'Evangile rapporte la réponse de Jésus : Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite ! Il ne s'agit pas de connaître un nombre, ni une proportion, encore moins d'établir des statistiques Il s'agit d'aller droit à l'essentiel et de travailler à notre salut. Celui-ci n'est pas à envisager dans une perspective à long terme. C'est dès l'instant présent que tout se joue. N'essayons pas de faire référence à notre passé, comme ceux qui se présentent à la porte, une fois que celle-ci est fermée : "Nous avons mangé et bu en ta présence, tu as enseigné sur nos places..." Jésus compare le ciel à une demeure dont l'accès n'est pas ouvert à tous. La réponse du maître de cette maison nous atteint de plein fouet, nous qui sommes réunis pour l'eucharistie. Notre assistance à la messe n'est pas un titre d'assurance. Il n'y a pas d'assurance pour l'au-delà. Il ne faut pas tomber dans l'illusion, celle d'imaginer que l'on est sauvé parce qu'on a satisfait à des pratiques religieuses, le salut est avant tout une affaire d'amour.
Les bonnes fréquentations, les bonnes relations ne seront pas déterminantes pour le salut. Nous dépensons souvent beaucoup d'énergie pour prouver nos références devant un interlocuteur quelconque. Avec le curé, on dira, par exemple : j'ai été enfant de choeur pendant toute ma jeunesse, ou encore : J'ai été élevé dans une bonne maison religieuse... Invoquer son passé, étaler ses mérites, faire intervenir ses relations, cela peut jouer utilement dans notre société. Mais cela est inutile devant Dieu. Ce qu'il attend de nous, c'est l'authenticité, il veut savoir qui nous sommes en réalité, il attend de nous un engagement en vérité. Tout le reste est que futilité et poudre aux yeux, qui ne facilite pas le passage par la "porte étroite".
L'important reste cette annonce que le salut est offert à tous les hommes de bonne volonté.
Des hommes qui ne le connaissaient pas sont introduits auprès de Dieu, parce qu'ils ont simplement vécu dans la charité, se conduisant ainsi, sans le savoir, en vrais fils de Dieu. La demeure de Dieu leur est ouverte, ils sont déjà sauvés.
Jésus est venu nous apprendre à aimer. Alors, si nous n'aimons pas, comment serons-nous sauvés ? Il s'est présenté lui-même comme la porte lui ouvre la demeure de Dieu. S'il est à nos côtés, il ne nous est pas possible de désespérer. "Il est avec nous dans les jours de malheur, avec lui, nous pouvons espérer".
Nous sommes invités à effectuer des choix dans l'existence humaine comme dans notre vie de foi. Prions Dieu notre Père de nous accorder son aide à chaque instant de notre vie.
· Nous te prions, Seigneur, pour tous ceux qui luttent pour la justice, pour ceux qui ne s'accommodent pas de la haine et qui luttent pour que la paix soit le lien entre tous les hommes, Ecoute notre prière, Seigneur.
· Nous te prions, Seigneur, pour que ton Eglise connaisse un surcroît de charité, et que les chrétiens soient davantage au service des plus pauvres. Ecoute notre prière, Seigneur.
· Nous te prions, Seigneur, pour notre communauté ici rassemblée, pour ceux qui n'ont pas pu venir à cause de la maladie, pour Tous ceux gui reviendront bientôt, après leurs vacances. Ecoute notre prière, Seigneur.
Ecoute notre prière, Seigneur, Dieu, notre Père, rends-nous attentifs aux besoins des hommes, afin que nous leur donnions l'espérance apportée par Jésus, le Christ, notre Seigneur, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen.
Par l'unique sacrifice de la Croix, tu t'es donné, Père très bon, un peuple de fils ; accorde-nous, dans ton Église, la grâce de l'unité et de la paix. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Que ta miséricorde, Seigneur, agisse en nous et nous guérisse entièrement ; transforme-nous, par ta grâce, et rends-nous si généreux que nous puissions te plaire en toute chose. Par Jésus, le Christ.