Vingt-neuvième dimanche ordinaire
Ouverture
Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? C’est l’interrogation pressante du Christ à tous ses disciples. Trop de portes lui sont encore fermées. Trop d’hommes, ici ou ailleurs dans le monde, restent éloignées de l’amour du Christ. En ce dimanche de la mission universelle, proclamons que, pour un avenir heureux de l’humanité, il n’y a que Jésus Christ et son message d’amour. Du fond de notre misère, du fond de la misère de l’homme et du monde, nous crions vers le Seigneur et nous implorons son pardon.
Prière d’ouverture
Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta gloire d’un coeur sans partage. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
ou bien :
Dieu qui veux te faire connaître de tous les hommes et les recueillir dans ton Royaume, regarde l’étendue des champs à moissonner, envoie des ouvriers en grand nombre qui annonceront l’Évangile à toute créature. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
Première lecture
Aucune victoire n’est possible dans ce monde sans une priorité donnée à la prière persévérante
Lecture du livre de l’Exode
Le peuple d’Israël marchait à travers le désert. Les Amalécites survinrent et l’attaquèrent à Réphidim. Moise dit alors à Josué : Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. Josué fit ce que Moise avait dit : il livra bataille aux Amalécites. Moise, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Quand Moise tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moise s’alourdissaient : on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moise demeurèrent levées jusqu’au coucher du soleil. Et Josué triompha des Amalécites au tranchant de l’épée.
Psaume
Notre secours, c’est Dieu, le Maître du monde !
ou bien :
À ses amis, le Seigneur fait justice.
Je
lève les yeux vers les montagnes :
d’où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
Qu’il empêche ton pied de glisser,
qu’il ne dorme pas, ton gardien.
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,
le gardien d’Israël.
Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage
se tient près de toi.
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper
ni la lune, durant la nuit.
Le Seigneur te gardera de tout mal,
il gardera ta vie.
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour
maintenant, à jamais.
Deuxième lecture
La Parole de Dieu est la source de toute évangélisation ; avec elle, le chrétien est bien armé.
Seconde lettre de saint Paul à Timothée
Fils bien-aimé, tu dois en rester à ce qu’on t’a enseigné : tu l’as reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l’ont enseigné. Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Tous les textes de l’Ecriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, l’homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu’il faut pour un bon travail. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de son règne : proclame la parole, interviens à temps et contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d’instruire.
Alléluia.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies, il est proche de ceux qui l’invoquent, il écoute leur cri : il les sauve.
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc
Jésus dit une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager : Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : Rends-moi justice contre mon adversaire. Longtemps il refusa : puis il se dit : Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m’ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. Le Seigneur ajouta : Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?
Faut-il encore prier
Cette parabole de Jésus que nous venons d’entendre et qui est propre à l’évangéliste Luc se termine par une question qui peut et qui doit nous interroger en cette journée de prière pour la mission universelle : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » Cette parole de Jésus peut nous inquiéter car il s’agit de tout notre avenir spirituel dans le monde, mais aussi de notre propre présent, puisque toute la parabole nous parle de la prière : Jésus présente cette parabole pour nous montrer qu’il faut prier sans se décourager. Et il nous renvoie à notre plus importante contradiction : faut-il prier ou faut-il agir ?
Pourtant, cette veuve de l’Evangile prie-t-elle ou agit-elle ? Elle présente sa requête au juge, elle le supplie, elle le prie de changer son arrêt, elle supporte de faire la queue, d’attendre un signe, et elle revient sans cesse à la charge. Que d’actions dans cette prière ?
Dans notre vie de chrétien, nous agissons également et nous sommes impatients de voir se réaliser ce que nous souhaitons. Et plus nous sommes impatients, plus nous nous heurtons au silence de Dieu. Nous redoutons tant ce silence qu’il nous arrive même de ne plus vouloir faire de prière de demande. Mais n’est-ce pas parce que nous ne prions pas assez que nous n’entendons plus la réponse de Dieu ? C’est aussi parce que nous ne croyons plus assez à la grande solidarité entre les priants et les agissants, Pourtant, l’Eglise elle-même nous montre le véritable chemin ; elle compte autant sur les priants que sur les actifs, elle envoie des missionnaires au bout du monde et elle choisit pour patronne des missions une jeune fille de santé fragile, enfermée dans son Carmel de Lisieux et incapable de voyager : Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face.
Et Jésus lui-même propose comme modèle de prière une simple veuve, l’exemple type de la femme démunie de son époque. Elle représente tous ceux qui sont actuellement sans voix, le Tiers-Monde, les marginaux, les analphabètes, et tous ceux aussi qui sont atteints de cette grande pauvreté de ne pas connaître Jésus-Christ et son message de libération. Les peuples opprimés, quels qu’ils soient trouveront-ils en Jésus-Christ la lumière sur leur route et le chemin de la vraie liberté du coeur et de l’esprit ?
Souvenons-nous qu’il est nécessaire de casser la tête de Dieu, comme cette veuve a cassé la tête du juge. La prière et l’attachement à Jésus-Christ sont pour nous des planches de salut ; il n’y a pas d’évangélisation possible, sans une priorité accordée à la prière persévérante. Comprenons donc que la prière authentique et soutenue est le premier ressort de tout apostolat véritable, que ce soit ici ou dans les pays de mission.
Jésus-Christ reste toujours la grande réponse à la question que tous les hommes se posent en face de leur avenir.
Prière des fidèles
Forts de la foi que nous venons de proclamer, présentons notre prière à Dieu qui aime tous les hommes.
Pour que les messagers de l’Evangile, ici ou dans les pays de mission, comprennent que la prière est le premier ressort de tout véritable apostolat. Prions le Seigneur.
Pour tous ceux qui détiennent de grandes responsabilités dans le monde : chefs d’Etats, fonctionnaires, responsables d’entreprises, qu’ils soient des hommes sages et compréhensifs, vis-à-vis de ceux qui leur sont confiés. Prions le Seigneur.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ. Qu’ils puissent rencontrer sur leurs chemins des hommes droits et accueillants pour leur donner un nouvel espoir de vivre. Prions le Seigneur.
Dieu, Père juste et bon, donne-nous un coeur bon et généreux, ouvert à tous les hommes, à l’exemple de Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé, qui vient maintenant vers nous, lui qui est vivant avec toi et l’Esprit-Saint, pour les siècles des siècles. Amen.
Prière sur les offrandes.
Accorde-nous, Seigneur, de te servir à cet autel en toute liberté d’esprit ; ainsi ta grâce pourra nous purifier dans le mystère que nous célébrons. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Prière après la communion.
Seigneur, fais-nous trouver des forces neuves dans cette communion aux réalités du ciel : assure-nous tes bienfaits ici-bas et instruis-nous des richesses de ton Royaume. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.