C'est aujourd'hui la fête du Christ roi de l'univers. Mais celui que nous regardons est un roi crucifié, humilié, qui est allé jusqu'au bout de l'amour. Le Royaume qu'il ouvre est un royaume où les pauvres sont les premiers. Dès lors reconnaître en Jésus Christ notre roi, c'est nous engager à l'accueillir en vérité, alors que nous reconnaissons que nous sommes pécheurs.

Dieu éternel, tu as voulu fonder toutes choses en ton Fils bien-aimé, le Roi de l'univers : fais que toute la création, libérée de la servitude, reconnaisse ta puissance et te glorifie sans fin. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Toutes les tribus d'Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent : Nous sommes du même sang que toi ! Dans le passé déjà, quand Saul était notre roi, tu dirigeais les mouvements de l'armée d'Israël, et le Seigneur t'a dit : "Tu seras le pasteur d'Israël mon peuple, tu seras le chef d'Israël". C'est ainsi que tous les anciens d'Israël vinrent trouver le roi à Hébron. Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron, devant le Seigneur ; ils donnèrent l'onction à David pour le faire roi sur Israël.

Ton règne, Seigneur, est un règne de paix.

ou bien : Voici la ville de Dieu, Voici la ville de paix !

Quelle joie quand on m'a dit :

Nous irons à la maison du Seigneur !

Maintenant notre marche prend fin

devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :

ville où tout ensemble ne fait qu'un !

C'est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,

là qu'Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.

C'est là le siège du droit, le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem :

Que la paix règne dans tes murs !

Frères, rendez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d'avoir part, dans la lumière, à l'héritage du peuple saint. II nous a arrachés au pouvoir des ténèbres, il nous a fait entrer dans le royaume de son Fils bien-aimé, par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés. Lui, le Fils, il est l'image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui. Il est aussi la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. Il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, puisqu'il devait avoir en tout la primauté. Car Dieu a voulu que, dans le Christ, toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.

Alléluia. Béni soit le règne de David notre Père, le Royaume des temps nouveaux ! Béni soit, au nom du Seigneur, celui qui vient ! Alléluia.

On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même. s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! Une inscription était placée au-dessus de sa tête : Celui-ci est le roi des Juifs. L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! Mais l'autre lui fit de vifs reproches : Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. Et il disait : Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. Jésus lui répondit : Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.

C'est à un dialogue étonnant que se livrent deux condamnés à mort, quelques instants avant d'expirer. Ils parlent de royaume, de gloire, de bonheur, alors qu'ils meurent par asphyxie. Au moment où ils rencontrent la mort, il est paradoxal de les entendre évoquer le Paradis, ce jardin dans lequel Dieu, à l'origine, plaça l'homme et la femme qu'il venait de créer, ce jardin qui, pour les larrons, a été rempli d’épines et de mauvaises herbes...

Le paradoxe, Jésus, au moment de sa mort, comme tout au long de sa vie, ne craint pas de l'affronter : il promet le bonheur à celui qui meurt à ses côtés. Sur la croix, il reste lucide jusqu'au bout. Avant d'expirer, il remet sa vie entre les mains de Dieu, tout en restant disponible à la mission que lui a confiée le Père, une mission de vie et de paix pour chaque homme.

"Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le Paradis". Quelle rapidité et quelle compagnie pour ce brigand que chacun de nous peut être. Oui, pour chacun de nous, le Royaume est déjà là : par le baptême nous sommes entrés dans ce royaume, nous sommes du même sang et de la même race que le Fils de Dieu, même si, sur notre croix de larron plus ou moins impénitent, nous ne cessons d'appeler le salut du Christ. Nous sommes déjà sauvés, et pourtant, nous attendons la pleine réalisation de ce salut. La vérité nous oblige toujours à tenir les deux bouts de cette chaîne : nous sommes déjà sauvés et nous vivons dans l'espérance que s'accomplisse ce qui nous a été promis.

Cette même vérité que nous avons reçue des apôtres nous rappelle en même temps que le Paradis n'est pas seulement une promesse pour plus tard. C'est une promesse pour aujourd'hui, car chaque instant de notre vie est, si nous savons l'accueillir dans la foi, quelque chose de la joie et de l'amour de Dieu, de Dieu qui vient à notre rencontre sous des aspects parfois difficiles à reconnaître.

Le Royaume de Dieu est déjà là, au milieu de nous. Il nous revient de le reconnaître et de l'accueillir. La route du Royaume est difficile, ardue, exigeante, mais nous savons que le Christ nous a devancés, il nous demande simplement de marcher dans ses traces. Que vienne ce Royaume, même s'il nous arrive de ne pas comprendre jusqu'où il peut aller ni vers quoi il nous mène. Il nous suffit d'avoir simplement la confiance du Fils qui dit à son Père : Entre tes mains, je remets toute ma vie".

En offrant le sacrifice qui te réconcilie les hommes, Seigneur, nous te prions : que ton Fils lui-même accorde à tous les peuples les biens de l'unité et de la paix. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.

Vraiment. il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce. toujours et en tout lieu. à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant. Tu as consacré Prêtre éternel et Roi de l'univers ton Fils unique Jésus Christ, notre Seigneur, afin qu'il s'offre lui-même sur l'autel de la croix en victime pure et pacifique, pour accomplir les mystères de notre rédemption et qu'après avoir soumis à son pouvoir toutes les créatures. il remette aux mains de ta souveraine puissance un règne sans limite et sans fin : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d'amour et de paix. C'est pourquoi avec les anges et tous les saints nous proclamons ta gloire en chantant (disant) d'une seule voix : Saint ...

Après avoir partagé le pain de l'immortalité, nous te supplions Seigneur : nous mettons notre gloire à obéir au Christ Roi de l'univers. fais que nous puissions vivre avec lui, éternellement, dans la demeure du ciel. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit...