La Vierge Marie

 

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La Vierge Marie

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L’Ecriture ne parle guère de la naissance et de l’enfance de la Vierge et il faut se référer ici aux traditions comme le firent les évangiles apocryphes en termes merveilleux.

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Mais ces récits en ont été choisis et consacrés par les Pères de l'Eglise et la tradition liturgique. Ainsi la Nativité de la Vierge est mentionnée dans les homélies d’André de Crète (660-740).

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On peut chercher l’origine de la fête de la Nativité de la Vierge en Orient : l’Eglise de Jérusalem fut la première à honorer le souvenir de la Nativité de Notre-Dame

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qu’elle célébrait dans une basilique proche de la piscine probatique, sur l’emplacement de la maison où, suivant la tradition, serait née la sainte Vierge.

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Le Protévangile de Jacques présent l’histoire des parents de Marie : « Joachim était un homme comblé de richesses…

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le jour… où les fils d'Israël apportaient leurs offrandes, Ruben se dressa devant Joachim et lui dit : Il ne t'est pas permis d'être le premier à déposer tes offrandes, car tu n'as pas engendré en Israël. Et Joachim fut comblé de tristesse... Mais il se souvint aussi du patriarche Abraham…

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Alors, comblé de tristesse, Joachim… se rendit au désert ; il y… jeûna quarante jours et quarante nuits...

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Cependant sa femme Anne pleurait... Au comble de l'affliction, elle… se mit à invoquer le Tout-Puissant : Dieu de mes pères, bénis-moi, exauce ma supplication, comme tu as béni Sarah dans ses entrailles et lui as donné son fils Isaac…

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Or voici qu'un ange du Seigneur apparut et lui dit : Anne, Anne, le Seigneur a entendu ta plainte. Tu concevras, tu engendreras, et l'on parlera de ta progéniture par toute la terre. Anne répondit : Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si j'enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon Dieu pour qu'il le serve tous les jours de sa vie !...

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Alors deux anges arrivèrent auprès d'elle, lui disant : Voici que Joachim, ton homme, s'en vient vers toi avec ses troupeaux, car un ange du Seigneur est descendu à lui et lui a dit : Joachim, Joachim, le Seigneur a entendu ta plainte. Descends d'ici, car voici que ta femme Anne va concevoir dans ses entrailles…

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Et voici que Joachim arriva avec ses troupeaux… Anne, qui se trouvait debout sur le seuil, le vit venir, courut à lui…

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Ils se retrouvèrent à la Porte Dorée, une des portes de Jérusalem…

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Or les mois d'Anne s'accomplissaient, et, au neuvième, elle enfanta.

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Et elle demanda à la sage-femme : Qu'ai-je mis au monde ? Celle-ci répondit : Une fille.

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Et Anne reprit : Elle a été glorifiée en ce jour, mon âme ! et elle coucha l'enfant. Puis les jours d'usage étant accomplis, elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant et l'appela Marie ».

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Dès l'âge de trois ans, âge où l'enfant peut se passer de sa mère, les parents accomplissent le vœu qu'ils avaient fait avant sa naissance : ils consacrent Marie à Dieu.

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Leur montée au Temple se fait en grande liesse ; Marie est entourée de ses compagnes qui lui font un cortège joyeux. Le Grand-Prêtre l'accueille sur le parvis du Temple.

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Là, Marie entre dans le Saint, gravit les marches de l'escalier menant au Saint des Saints et y pénètre. Personne n'ose arrêter l'enfant sainte. Tous sont stupéfaits et émerveillés…

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L'Évangile ne nous apprend rien de l'enfance de Marie ; la tradition est plus explicite : elle nous apprend que la Vierge, dans son enfance, fut offerte à Dieu dans Son Temple. Cette « Présentation de Marie au Temple » ou « Entrée de la Theotokos au Temple »  est célèbrée le 21 novembre. On sait pourtant que les juifs ne présentaient au Temple que leurs garçons premiers-nés.

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Pourtant, comme l’Écriture nous apprend que des membres de la famille de Marie appartenaient aux milieux sacerdotaux, des récits faisant état d’une occasion au cours de laquelle Marie aurait été consacrée à Dieu à Jérusalem paraissent plausibles. Cette démarche de Marie enfant renferme toutes les conditions du don de soi : ce don a été prompt, généreux, joyeux, sans retour, sans réserve. Marie n'avait que trois ans, mais où mieux que loin du monde, dans l'enceinte du temple, Marie pouvait-elle se préparer à sa mission ?

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L’évangile du pseudo-Matthieu poursuit la vie de Marie : « Or Marie faisait l'admiration de tout le peuple. A l'âge de trois ans, elle marchait d'un pas si sûr, elle parlait parfaitement et mettait son ardeur à louer Dieu…

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Elle ne prenait chaque jour comme aliment que la nourriture qu'elle recevait elle-même de la main de l'ange…

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(A l’âge de) quatorze ans,… à cause de son état de femme Marie ne pouvait pas demeurer dans le Temple de Dieu. On prit alors la résolution d'envoyer un héraut dans toutes les tribus d'Israël afin que toutes se réunissent trois jours après dans le Temple du Seigneur…

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Le peuple tout entier félicita le vieillard (Joseph) en disant : Tu as obtenu le bonheur… de sorte que Dieu t'a désigné comme digne de recevoir Marie… Alors, Joseph reçut Marie avec cinq autres jeunes filles qui devaient être avec elle dans la maison de Joseph… Et c'est ainsi qu'il échut à Marie de recevoir la pourpre pour tisser le voile du Temple du Seigneur…

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Or, le lendemain, comme Marie se tenait près de la fontaine pour remplir sa cruche, un ange apparut et lui dit : Tu es bienheureuse, Marie, parce que dans ton coeur tu as préparé une demeure pour Dieu… De même, le troisième jour, alors qu'elle travaillait la pourpre de ses doigts, il se présenta à elle un jeune homme dont la beauté ne pouvait être contée.

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Le voyant, Marie fut prise d'effroi et tressaillit. Et il lui dit : Ne crains pas, Marie, tu as trouvé grâce devant Dieu. Voici que tu concevras et enfanteras un roi qui gouverne non seulement sur terre, mais aussi dans les cieux, et qui régnera dans les siècles des siècles.

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Marie mène alors la vie d'une femme de condition modeste vivant dans un "trou perdu" de la Galilée, Nazareth, qui n'est pas mentionné une seule fois dans l'Ancien Testament...

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Dès lors, l’évangéliste Luc (1, 26-38) peut prendre le relais des livres apocryphes : « Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

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à une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Cette vierge s’appelait Marie.

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L’ange entra et dit : Je te salue, comblée de grâce ! Le Seigneur est avec toi.

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A ces paroles, elle fut toute troublée : elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

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L’ange dit alors : Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, et tu enfanteras un fils auquel tu donneras le nom de Jésus.

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Il sera grand et sera appelé fils du Très Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob pour toujours et son règne n’aura pas de fin.

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Marie dit à l’ange : Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ?

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L’ange lui répondit : L’Esprit Saint viendra sur toi

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et la puissance du Très-haut te prendra sous son ombre ;

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c’est pourquoi l’enfant saint qui naîtra sera appelé fils de Dieu.

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Et voici qu’Elisabeth ta parente, est enceinte, elle aussi, d’un fils malgré sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.

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Marie dit alors : Je suis la servante du Seigneur. Qu’il m’advienne selon ta parole. Et l’ange la quitta. »

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L’annonciation est un passage que l’on trouve uniquement chez Luc. On remarque que la scène rapportée comporte assez peu de détails. On ne sait pas exactement dans quel lieu l’ange entre (on suppose qu’il s’agit de la maison de Marie).

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Le verbe "entrer" implique néanmoins un intérieur, qui sera représenté de façons très diverses par les artistes.

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On ne sait pas non plus quelle est l’activité de Marie au moment où l’ange arrive. On la représentera généralement avec un livre ouvert à la main :

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Saint Bonaventure identifiera le passage lu comme les prophéties d’Isaïe, qui annoncent la venue du Christ.

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L’attitude de Marie se décompose en trois moments : le trouble (mélange de frayeur et de surprise), la surprise (d’où son interrogation) puis l’acceptation.

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Cette dernière attitude sera la plus massivement représentée.

 

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La scène ne comporte à priori que deux personnages.

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Néanmoins, les peintres leur ont souvent adjoint le Saint Esprit, sous forme d’une colombe.

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Parfois d’autres anges accompagnent l’archange Gabriel dans sa démarche.

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Les écrits apocryphes ont brodé à partir de ces sobres données et enrichi le récit originel d'un grand nombre de détails. Le Protévangile de Jacques fait état d'une Annonciation en deux phases successives, version adoptée par l'art byzantin.

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Dans un premier temps, la Vierge est saluée par un ange au moment où elle s'en va puiser de l'eau à la fontaine.

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Puis elle tisse la pourpre destinée au voile du Temple. L'archange Gabriel survient alors, et lui annonce qu'elle engendrera le Messie.

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Dans les représentations les plus anciennes de l'Annonciation, l'archange a l'aspect d'un jeune homme

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et se tient debout devant la Vierge qui est assise.

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Très vite, l'archange Gabriel est muni d'un bâton de messager, et pourvu d'ailes.

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Puis les représentations de l'Annonciation sont enrichies de la présence d'anges

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et la Vierge devient la Theotokos, vêtue comme une impératrice.

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Aux dixième et onzième siècles, la Vierge est tantôt assise sur un trône, tantôt écoutant debout l'archange qui vient le plus souvent de la gauche.

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L'action du Saint-Esprit et le caractère surnaturel de la scène sont marqués par la présence d'une colombe située au-dessus de la tête de Marie, usage qui se généralise en Occident à partir du treizième siècle.

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A la fin du Moyen Age, Gabriel offre un lis à Marie.

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Les artistes ont toujours accordé une grande place à l'Annonciation, ce moment de l'histoire de l'humanité où tout bascule. Cet épisode de la vie de Marie permet de dire l'invisible, d'exprimer l'inexprimable grâce au langage artistique.

 

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Le décor fait d'elle le temple de Dieu. Une icône du douzième siècle, connue sous le nom d' « Annonciation d'Oustioug », montre Marie portant en son sein Jésus totalement homme. L'attitude de Marie laisse deviner Jésus totalement Dieu.

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Ces représentations de l'Annonciation mettent l'accent sur l'initiative de Dieu, sur le rôle de son envoyé qui est toujours debout.

 

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Au quatorzième siècle, la représentation de l'Annonciation bascule. Duccio va peindre une Annonciation en adoucissant les visages, en humanisant la rencontre. Ce n'est plus sur l'ange que le regard est d'abord attiré mais sur la Vierge Marie.

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Daddi va aller plus loin : il va peindre l'ange à genoux devant Marie qui reste assise. Marie devient le centre du tableau. Cette peinture témoigne du culte marial qui se développe à cette époque.  

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Au quinzième siècle, Fra Angelico, fidèle à sa vocation de frère prêcheur, veut enseigner par l'image. Marie est présentée comme la nouvelle Ève.

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Pour le signifier, paraissent au fond du tableau Adam et Ève chassés du paradis. Son œuvre n'illustre pas simplement la scène de l'Annonciation, sa peinture invite à la contemplation.

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Carlo Crivelli s'approprie l'Annonciation et l'adapte aux exigences contemporaines. Il va représenter la scène dans une ville idéalisée, faite d'harmonie et d'élégance.

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Le quinzième siècle n'est pas qu'italien. En Flandres, les peintres cherchent à exprimer la vie non pas en l'idéalisant mais en restant fidèle à la réalité : Memling va situer l'Annonciation dans l'intimité d'une maison, suggérant ainsi que Marie est habitée intérieurement par l'Esprit.

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Au seizième siècle, Lorenzo Lotto représente Marie se précipitant hors du tableau. Son attitude reproduit celle de Dieu le Père. Il est présenté dans le coin du tableau et donne l'impression non pas de contempler la rencontre entre son envoyé et Marie, mais de plonger littéralement dans cette rencontre.

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Au dix-septième siècle, Le Greco va représenter une Annonciation où ne figurent que Marie et l'ange. Leurs regards qui se croisent sont d'une intensité extraordinaire. Entre eux deux, l'Esprit Saint est représenté par une colombe qui les illumine.

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Les artistes cherchent à partager leur vision de l'indicible. Au plan de la foi, on découvre que le mystère de Dieu est nourri par la culture ambiante.

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L'art byzantin met en relief l'initiative de Dieu qui va à la rencontre des hommes,

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l'art plus récent met l'accent sur Dieu présent au cœur de la vie des hommes.

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Une oeuvre due à Antonello da Messina (1475) est particulièrement originale.

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Marie est surprise en pleine lecture, méditant les Écritures, l'ange n'est pas représenté.

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Le visage est empreint de sérénité, sans la moindre trace de crainte ; il exprime une confiance dans ce que lui apportera la vie.

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Elle lève la main droite dans un geste de surprise et maintient son voile fermé, signe de virginité, de l'autre main. On comprend que l'Annonciation a peut-être été surtout un événement intérieur.

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La première réaction de Marie face au messager : « Réjouis-toi, comblée de grâce » est d’être bouleversée, troublée,

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comme bien d’autres personnages de la Bible, devant une visite imprévue, un avènement du Dieu vivant par sa parole ou par un signe.

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Juste avant Marie, Zacharie aussi a été troublé par la visite d’un messager lui annonçant un fils.

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Marie n’en reste pas là : elle cherche à comprendre ce que signifie cette salutation : on lui annonce qu’elle va attendre un bébé, assez mystérieux.

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Elle va être fille-mère ! Toute sa vie va être bouleversée. Menacée, non pas d’être lynchée, mais d’être répudiée ! Ce qui n’est pas mieux !

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Marie entre dans une quête du sens de cette réalité qu’elle entrevoit. Elle a besoin de plus d’explications, non sur le pourquoi, mais sur le comment : mais encore, comment cela se fera-t-il ?

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Alors l’ange précise, il parle du rôle de l'Esprit, du souffle de Dieu qui fait toutes choses nouvelles. Et enfin il offre un signe concret, accessible, un signe proche de Marie : sa cousine Élisabeth, stérile, est enceinte.

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Au bout de ce dialogue, Marie donne son consentement.

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Et, aussitôt (un mot qui revient souvent dans les évangiles), Marie se met en route pour rendre service à sa cousine Elisabeth qui en est à son sixième mois.

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« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda ».

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On considère généralement qu'il s'agit de la localité de Aïn-Karim, à six kilomètres à l'ouest de Jérusalem.

 

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Marie entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Et dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie d'Esprit Saint.

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La rencontre entre les deux cousines présente un curieux de dialogue. Marie ne dit pas un mot (le texte précise seulement qu'elle salue Élisabeth). Personne ne s'enquiert de l'état de santé ou de l'évolution de la grossesse de l'autre. L'évangéliste garde le silence sur ce qui nous semble important.

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Et voici que la vieille cousine est remplie de l'Esprit Saint et elle prophétise. Elle reconnaît en Marie, la mère de son Seigneur ! Bien sûr il s'agit de la rencontre de deux femmes, mais finalement ce sont les enfants qui se rencontrent.

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Jésus est là dans le sein de Marie et Jean Baptiste tressaille de joie dans le sein de sa mère. Et du coup Elisabeth interprète ce qui se passe, elle prophétise vraiment. Dans ce court passage, elle a le dernier mot : « Heureuse celle qui a cru aux paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ! »

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Marie n'est pas voyante à la visitation, mais elle est croyante. Marie n'est pas heureuse parce qu'elle a vu, mais elle est heureuse parce qu'elle a cru.

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Marie répond à sa cousine par le Magnificat, elle exprime sa joie dans un superbe chant d'action de grâces, qui est une prière, à la gloire de Dieu qui tient promesse et qui instaure un nouvel ordre, une nouvelle harmonie des choses en Jésus Christ.

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Elle sent monter en elle les versets du Cantique d'Anne, mère de Samuel (1 Sam. 2, 1-10) et d'autres paroles de l'Ancien Testament, qui trouvaient leur réalisation. C'est ce qu'a compris l'évangéliste Luc d'après les confidences reçues directement ou indirectement de Marie.

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Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, c’est-à-dire jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste,

 

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puis elle s’en retourna chez elle.

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Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier. Ce premier recensement eut lieu à l'époque où Quirinius était gouverneur de Syrie.

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Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville ; Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s'appelle Bethléem en Judée, parce qu'il était de la famille et de la descendance de David, pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte.

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Or, pendant qu'ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva ; elle accoucha de son fils premier-né, l'emmaillota et le déposa dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle d'hôtes.

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Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau.

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Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d'une grande crainte.

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L'ange leur dit : Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; et voici le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.

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Tout à coup il y eut avec l'ange l'armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés.

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Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : Allons donc jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.

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Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire.

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Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.

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Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

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Puis les bergers s'en retournèrent, chantant la gloire et les louanges de Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé.

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Huit jours plus tard, quand vint le moment de circoncire l'enfant, on l'appela du nom de Jésus, comme l'ange l'avait appelé avant sa conception.

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Puis quand vint le jour où, suivant la loi de Moïse, ils devaient être purifiés, ils l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur - ainsi qu'il est écrit dans la loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur - et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux petits pigeons.

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Or, il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint était sur lui. Il lui avait été révélé par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.

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Il vint alors au temple poussé par l'Esprit ; et quand les parents de l'enfant Jésus l'amenèrent pour faire ce que la Loi prescrivait à son sujet, il le prit dans ses bras et il bénit Dieu en ces termes : Maintenant, Maître, c'est en paix, comme tu l'as dit, que tu renvoies ton serviteur. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé face à tous les peuples : lumière pour la révélation aux païens et gloire d'Israël ton peuple.

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Le père et la mère de l'enfant étaient étonnés de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie sa mère : Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté - et toi-même, un glaive te transpercera l'âme; ainsi seront dévoilés les débats de bien des coeurs.

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Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge ; après avoir vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve et avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'écartait pas du temple, participant au culte nuit et jour par des jeûnes et des prières.

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Survenant au même moment, elle se mit à célébrer Dieu et à parler de l'enfant à tous ceux qui attendaient la libération de Jérusalem.

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Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à l'Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. 

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À cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s'enquit auprès d'eux du lieu où le Messie devait naître. À Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car c'est ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda : car c'est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple.

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Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, se fit préciser par eux l'époque à laquelle l'astre apparaissait, et les envoya à Bethléem en disant : Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant ; et, quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que, moi aussi, j'aille lui rendre hommage.

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Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à l'Orient, avançait devant eux jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant. À la vue de l'astre, ils éprouvèrent une très grande joie.

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Entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

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Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.

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Après leur départ, voici que l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; restes-y jusqu'à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr.

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Joseph se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, pour que s'accomplisse ce qu'avait dit le Seigneur par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.

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L’évangéliste Luc rapporte un épisode de la vie du jeune Jésus, quand celui-ci fut en âge d’accomplir les rites du pèlerinage à Jérusalem, il est « bar-mitzva », un « fils de la Loi ».

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Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, comme ils y étaient montés suivant la coutume de la fête et qu'à la fin des jours de fête ils s'en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.

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Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem en le cherchant.

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C'est au bout de trois jours qu'ils le retrouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres, à les écouter et les interroger. Tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur l'intelligence de ses réponses.

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En le voyant, ils furent frappés d'étonnement et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Vois, ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés. Il leur dit : Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être chez mon Père ?

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Mais eux ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth ; il leur était soumis ; et sa mère retenait tous ces événements dans son coeur.

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Jésus progressait en sagesse et en taille, et en faveur auprès de Dieu et auprès des hommes.

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Le signe de noces de Cana est le premier des miracles rapportés par l'évangéliste Jean. C’est aussi la première fois que Marie intervient dans la vie de son Fils après l’épisode du Temple…

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Ces noces se situent tout au début du ministère de Jésus, à Cana en Galilée, localité difficile à situer de nos jours. On l'invita à des noces, ainsi que sa mère et ses disciples. Peut-être était-il en parenté avec l'un des époux ou un ami de la famille.

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Les noces judaïques pouvaient durer jusqu'à sept jours. Pendant ce temps, de nouveaux convives arrivaient et se mettaient à table. La présence de six vases d'eau destinés à la purification semble indiquer qu'il s'agissait de grandes noces. Rien d'étonnant à ce que le vin vînt à manquer.

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Situation délicate pour l'hôte chargé de veiller à ce que les provisions soient suffisantes, surtout en Orient où les règles d'hospitalité et de politesse sont sacro-saintes...

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Marie se permet d'intervenir. Elle n'a rien demandé à son fils, mais s'est contentée de constater devant lui qu'il n'y avait plus de vin. Cependant cette constatation était une demande implicite, et Jésus le comprend. Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi ? C’est une formule qui exprime un certain mécontentement, voire de l'agressivité. Il avait dit à peu près la même chose lorsque, à l'âge de douze ans, ses parents vinrent le chercher dans le temple… Marie est une croyante. Elle accepte la leçon de son Fils, sans pour autant douter qu'il va exaucer sa prière.

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Il y avait là six vases de pierre : ils contenaient chacun "deux ou trois mesures", soit deux ou trois fois trente cinq litres, soit soixante dix à cent cinq litres. Il y en avait six, donc de quoi contenir de quatre cent vingt à six cent trente litres. Jean explique pourquoi ils étaient là, comme il le fait, quand il s'agit de coutumes juives ou d'indications géographiques.

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Jésus ordonna aux serviteurs de remplir les vases et de servir à boire à l'ordonnateur du repas, et celui-ci but du... vin, et du meilleur que celui qu'on avait bu jusqu'à présent. L'ordonnateur du repas, ignorant tout du miracle, constata simplement qu'on avait agi contrairement à la coutume, réservant le meilleur vin pour la fin.

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Tel fut donc le premier miracle accompli par Jésus. Littéralement : le premier signe. Le miracle est plus qu'un événement prodigieux et frappant. Il montre qui est Jésus et ce qu'il est venu faire.

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Le dialogue de Jésus et de Marie vise à marquer ou accentuer la pauvreté de Marie et, à travers elle, des convives, démunis pour faire face à la suite de la fête : pauvreté qui favorise le don de Dieu. D’une certaine manière, Marie a contraint Jésus, elle le force à manifester ce qui devait advenir plus tard…

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S’il fallait se contenter du témoignage des Evangiles, en faisant abstraction de la dévotion envers la Mère de Jésus, seuls quelques brefs passages seraient retenus.

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Le Christ en rendant témoignage à Jean-Baptiste, l’appelle le plus grand de ceux qui sont nés de femmes.

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C’est donc à lui, et non à Marie, que conviendrait la première place parmi les humains. Le Baptiste se trouve avec Marie, aux côtés de Jésus, sur les icônes byzantines de la déisis.

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Cependant, jamais l’Église n’a exalté le Précurseur comme elle fait pour la Mère de Dieu. Un autre passage de l’Évangile montre le Christ s’opposant à la glorification de sa Mère.

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A l’exclamation d’une femme dans la foule : Heureux le sein qui t’a porté et les mamelles qui t’ont allaité ! il répond : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.

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Cependant, c’est justement ce passage qui, sous une forme apparemment négative, renfermait sa glorification.

169

Il faut attendre la mort de Jésus pour voir réapparaître Marie dans les Evangiles. Elle est debout au pied de la croix ; Jésus agonisant lui donne pour fils Jean, le disciple bien-aimé, et il confie sa mère à Jean.

170

À la croix, une sorte de détachement déchirant se produit : Jésus meurt seul, et Marie reçoit demeure terrestre et protection filiale auprès du disciple bien-aimé.

171

D'après saint Jean, peu avant de mourir, Jésus dit à sa mère en montrant Jean : Mère, voici ton fils, puis se tourna vers Jean, il dit : Voici ta mère.

172

Jésus est allé au bout de sa mission, Marie aussi a suivi jusqu’au bout, elle est là au pied de la croix. Elle souffre certes, mais il n’y a ni colère en elle, ni  révolte, et Jésus ne l’abandonne pas, il la confie à son disciple Jean, et il confie Jean  à Marie, il recrée ainsi une famille.

173

Le disciple que Jésus aimait a accueilli la mère de Jésus. Ainsi il s'est conformé d'une manière inconditionnelle à la parole de Jésus.

174

La mort de Jésus est un événement souverainement efficace. Dans l'évangile de Luc, la conversion du bon larron en est la preuve. Une pieuse légende doit son origine à une tradition tardive qui a donné différents noms aux deux malfaiteurs crucifiés aux côtés de Jésus (Joathas et Maggatras, Zoatham et Camma, Titus et Dumachus, Dysmas et Gestas).

175

La plupart de ces noms sont oubliés, mais certains se souviennent du bon larron comme « Dysmas ». Sous ce nom, le calendrier liturgique romain lui avait attribué un jour de fête, le 25 mars, autrefois considéré comme le jour de la crucifixion de Jésus, mais aujourd'hui comme la fête de son incarnation.

176

Selon cette légende, trouvée dans un apocryphe, lorsque la Sainte Famille fuyait en Égypte, deux voleurs l'attaquèrent. Cependant, un s'arrêta immédiatement quand il vit les larmes jaillissant des yeux de Marie. Ce sont ces mêmes voleurs qui sont crucifiés avec Jésus. Celui qui est ému par les larmes de Marie était le bon larron à la droite de Jésus.

177

Le jour où son fils fut crucifié fut la pire expérience de sa vie. Pourtant elle resta avec Lui jusqu'à la fin. Et lorsque le soldat romain transperça le côté de Jésus, la lance transperça l'âme de Marie, comme Siméon l'avait prophétisé.

178

Son fils mort, la vie devait continuer. Marie retourne à Jérusalem avec Jean, aux soins duquel Jésus l’avait confiée. La dernière fois qu'on aperçoit Marie dans le Nouveau Testament, elle est parmi le groupe de croyants qui attendent le jour de la Pentecôte.

179

La Tradition montre Marie au milieu des disciples le jour de la Pentecôte, recevant avec eux l’Esprit Saint communiqué à chacun dans une langue de feu.

180

Ceci s’accorde avec les témoignages des Actes : les Apôtres, après l’Ascension, restaient unanimement en prière avec quelques femmes et Marie, Mère de Jésus, et ses frères. Ils étaient tous unanimement ensemble au jour de la Pentecôte.

181

Il n’existe aucune information sur l’activité de Marie dans l’Église primitive, mais il est permis de supposer que, même après la Pentecôte, elle a continué à vivre une existence cachée et discrète, attentive et efficace. Éclairée et conduite par l’Esprit, elle a exercé une influence profonde sur la communauté des disciples du Seigneur.

182

Elle transmet aux disciples ses souvenirs sur l’Incarnation, l’enfance, la vie cachée et la mission de son divin Fils, contribuant à le faire connaître et à affermir la foi des croyants.

183

C’est ainsi qu’elle a pu être pour Luc une source irremplaçable de témoignages sur Jésus ; son Évangile est ainsi devenu précieux par ses récits détaillés de l'Annonciation et de la Visitation et de la Nativité du Sauveur.

184

D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la permission de peindre son portrait.

185

Le silence se fait sur Marie après la Pentecôte. Selon certains textes, elle passa le reste de sa vie à Jérusalem et y mourut.

186

Certaines sources fixent sa mort le 15 août 57 à Gethsémani, et d'autres placent la fin de sa vie terrestre à Ephèse : quatre à six ans après la mort de Jésus, Jean vint à Ephèse en compagnie de Marie et ils séjournèrent quelque temps dans une maison qui était située à l'endroit où s'élève aujourd'hui l'église du Concile ; c'est ce que mentionnent les actes du Concile de 431.

187

La croyance populaire, en effet, veut qu’à la mort de sa mère, Jésus vint prendre son corps et son âme pour les emmener dans les cieux où elle fut couronnée reine du ciel et de la terre.

188

Marie, comme son Fils, est passée par la mort, et comme lui, elle est ressuscitée.

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L’Eglise orthodoxe, à la suite des Pères de l’Eglise, a toujours vénéré Marie comme glorifiée en son corps et parle de la Dormition de Marie, qui est passée à la Vie éternelle sans connaître la corruption.

192

Les catholiques, dans leur foi, parlent de la montée au ciel de Marie avec son corps, ils appellent ce mystère, l’Assomption, croyance (devenue un dogme en 1950).

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195

Marie réapparaît à l'occasion des discussions théologiques entre les Pères de l'Eglise (entre le deuxième et le cinquième siècles), notamment avec les deux conciles christologiques d’Éphèse (431) et de Chalcédoine (451).

196

Dans la ligne des symboles trinitaires, le rôle de Marie se limite à l’Incarnation et n’est envisagé que par rapport au Christ « conçu du Saint-Esprit, né de la Vierge Marie ».

197

Jésus étant Dieu, à Éphèse, Marie sera proclamée « Mère de Dieu » (en grec : Théotokos), ce qui est contesté par certains estimant qu'elle est seulement « Mère du Christ » (Christotokos)... dans le contexte du dogme des deux natures dans le Christ (Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu) qu’explicitera le concile de Chalcédoine. La maternité divine de Marie sert d’argument théologique.

198

Un des thèmes essentiels est d’établir un parallèle entre Ève et Marie. Celle-ci apparaît comme la « nouvelle Ève », réparatrice de la faute originelle de l’humanité et jouant dans l’économie du salut un rôle actif, à la fois par son obéissance de foi à la Parole de Dieu et par sa sainteté exprimée par sa virginité (dans et après l’enfantement).

199

Du cinquième siècle au seizième, l’intérêt se concentre sur la personne, les mérites et les privilèges de Marie. La virginité perpétuelle donne lieu à maintes polémiques à travers lesquelles se formera la croyance à l’Immaculée, préservée dès sa naissance du péché originel et de ses souillures, préservée aussi de la corruption corporelle et de la mort.

200

C’est surtout à travers la liturgie et la célébration des fêtes mariales que se développe la vénération de Marie. L’usage de l’ « Ave Maria », à côté du « Pater », encourage et justifie la croyance en l’efficacité de l’intercession de Marie.

201

À partir du seizième siècle, les conflits puis les ruptures de la Réforme ont pour effet de déséquilibrer la spiritualité et la théologie mariales, sur lesquelles le concile de Trente (1545-1563) ne se prononce guère.

202

De nombreux courants de théologie mystique tendent de plus en plus à faire de la mariologie un « traité séparé », sans lien direct avec le reste de la doctrine chrétienne, la christologie en particulier, et devenant par elle-même source d’inspiration, de vie intérieure personnelle dans l’intimité avec la « médiatrice de toutes les grâces », la mère spirituelle de tous les croyants.

203

La promulgation en 1950 par Pie XII du dogme de l’Assomption et l’institution des « années mariales » consacreront la glorification de Marie, reine du ciel et digne de recevoir le titre de « co-rédemptrice » et de « mère de tous les hommes ».

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Marie était une femme simple, ayant vécu dans le respect de la Loi juive et l'ayant inculqué à Jésus, elle pourrait à présent dire aux hommes : Pauvres pécheurs, qu'avez-vous fait de moi ?...

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